A mes chers disparus

Lorsque ma page se noircit
D’impressions que je vous destine
Je donne à voir la teneur de mon être
Vous captivant dans la saveur des mots
Au gré des arabesques que j’enjolive à souhait
Et invente pour vous dans le plus grand secret
J’ouvre des portes d’où s’évadent nos mystères
Feuille après feuille, nous découvrons nos caractères
Qui s’attirent et s’opposent sans trop savoir pourquoi
Correspondance errante au carrefour de nos vies

Je suis sur une plage blanche
Où je dépose mes empreintes
Légère et malicieuse, espiègle voyageuse
J’ouvre fenêtre après fenêtre espérant vous trouver
Mais n’y transpire que l’absence
Qui se répète à l’infini dans le miroir de nos vies
Reflet absurde d’un manque qui s’opère
Comment faire ?
Le briser d’un geste querelleur et ravageur
En autant d’éclats que de paroles tues
Qui s’éparpillent aux quatre coins de ma mémoire
Mais je pourrai tout aussi bien le traverser
Rien que pour voir si vous y êtes encore
Vous, mon homme de papier
Qui connaissez mon intime matière
Faite d’encre et de chair

Je disperse mes feuilles
Dans le vent capricieux qui varie nos humeurs
Elles tourbillonnent puis disparaissent
Emportées au gré de notre histoire sans fin
Dans les premiers frissons d’une aurore automnale



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