Bienvenue

Pourquoi ce moi qui vous libère ?
Pourquoi ce tout qui nous rassemble ?
Pourquoi ce vous qui me ressemble ?

L’ombre noircit vos idées neuves
Le regard s’attarde sur le miroir opaque
Ravagé par des années d’oubli
De soi et ses chimères
Armure fendillée de part en part
Laissant filtrer la mort et son odeur intime
Ultime effluve dont les crânes s’emparent
Avant de terminer dans la fosse commune
Les rêves des uns se mêlent à l’atmosphère
Déjà si lourde de l’enfer des autres
Partager l’inutile de ces vies entassées
Substrat de souvenirs aux relents d’impossible
Impossible existence dans le rien fulgurant
Qui s’accomplit et se distend
Dans un néant réparateur
Où la douleur n’existe plus

Enfin la paix
Eternelle douceur
L’enfer n’existe pas ailleurs qu’ici
Notre terre séculière
Vous use à petit feu
A chaque bouffée d’air
Que vous tentez de prendre
Avant de succomber
Et de réapparaître

Exactement là où je suis
Dans le vrai monde et la vraie vie

Bienvenue
novembre 2013
 

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