Et ton ombre m'exaspère

La couleur de la flamme sur mon rayon ardent
Pénètre ton regard dont j’attise les braises
Depuis que tu t’obstines à rester en souffrance
Et broyer tout le noir qui passe à ta portée
Boires et déboires d’un prisonnier
Qui s’acharne à rehausser les grilles
Dès qu’un souffle de liberté vient taquiner
Son front rembruni par des idées obscures

L’homme immobile se repait à loisir
Du bric à brac enfoui dans ses tiroirs
Planté parmi les pierres d’un désert silencieux
Il chante une complainte qui se perd dans les dunes
Caressées par le vent
L’homme immobile s’écoute et s’enivre de tristesse
L’homme au sol gémit et s’étourdit
Le sable n’apporte aucun écho, juste son illusion

Tu tiens ta peur au ventre en débitant ton chant
Ta solitude est telle qu’elle t’a rendu sauvage
Le temps qui t’est conté entretient tes blessures
Plus rien ne sera comme avant
Il n’y a déjà plus rien
Tu admires tes ruines sur un champ de bataille
Où tu t’es proclamé vaincu, agrandissant la faille
Qui conduit vers l’enfer que tu as tant cherché
Refusant de te plaire et de te découvrir
Au cœur mon foyer dont j’entretiens les braises
Et les charbons brûlants en dépit du bon sens


janvier 2014



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