La femme éponge

Je suis la femme éponge qui absorbe les mots
Poésie généreuse où l’homme se prélasse
Attendant insouciant que mauvais jour se passe
Gorgé de belles phrases et paré d’éphémère
Il s’épanche inconstant, volubile imprudent
Oublie les convenances et s’étrangle à outrance
Quand la coupe est trop pleine

Je dilue mes excès débordant d’intentions
Pour ne pas apeurer l’écrivain de passage
Je disparais parfois de certains paysages
Pour éviter le pire ou les mauvais usages
Et ne pas révéler mes quatre vérités
Au premier beau parleur qui lisse son ramage
En déclamant sans fautes le plus beau des adages

Je suis la femme éponge gavée de souvenirs
Où s’accrochent les rêves de l’homme coquillage
Traversant le courant de mes pensées contraires
Prêt à tout artifice pour ne pas me déplaire
Mais je saurai virer le moindre prédateur
S’il venait par hasard m’arracher de mon sort
Pour me jeter ensuite comme un objet usé
Au fond d’un container bourré de solitude
décembre 2013

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Galerie évolutive ....

Je t'ouvre cette porte

Détail

Figement

Ecrire

Errance

Why not ?

Les souffleurs