Le goût de l'abandon

J’ai ouvert mes persiennes sur ton apparition
Croyant reconquérir tes élans disparus
J’ai pensé te trouver dans l’écho de ton nom
Mais voilà, sans maudire tu as coupé le son
Evité mes approches, démonté mes tableaux
Le printemps se profile sur l’envers du décor
Je te vois t’éloigner, le regard embrumé
Je ne sais pas pourquoi tu me fais cet effet
Tes mots sans aucun doute
Y sont pour quelque chose
Ton appel au secours, ton amour à tue-tête
M’ont fait me retourner, intriguée que j’étais
Te laisser m’attraper, saisir mon intérieur
Beaucoup trop encombré
Poèmes éparpillés au vent le plus offrant
Le plus impertinent
Je souffle dans ton cou un air revivifiant
Et j’accrois la cadence pour ne pas m’enliser
A dix pas derrière toi sous le sable endeuillé
Je longe tes absences et tes disparitions
Et puis tu apparais
Là où je ne suis pas
Je crie, je désespère
Je cogne sur le verre
Revoyant ma bouteille emportée par les flots
Qu’un jour tu ramassas pour y mettre tes mots
J’attends ton devenir trimbalé au hasard
Des rencontres choisies par tes doigts cavaleurs
Je respire un bon coup avant de me jeter
Sur l’écran d’à côté qui projette à loisir
Notre histoire enrayée

Un signe changerait tout


mars 2014




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