Désamour

Réminiscence d’un parfum entêtant
J’ai de l’amour plein la bouche,
Je m’en étouffe quelquefois
Et puis un jour, le désamour
Paradoxe incertain, contradiction certaine
Humaine
Les mots deviennent inconsistants
A force de les détremper
Dans ma colle à papier
Une bouillie amère encombre mes artères
Je fais comme si de rien n’était
L’apparence, toujours l’apparence
Combler les différences, les vides et les crevasses
Temps de glace au printemps
Emonder les absences au pied d’un arbre mort
En cristaux inutiles et futiles
L’oubli s’incruste dans la terre
Mon désamour aussi
Je sais à peine qui je suis
Je me contente de grandir
Et de rafistoler
Un meilleur avenir
Mais j’ignore ce qu’est le meilleur
Dans celui à venir
Alors comment faire ?
Si ce n’est un transfert
De vos images en noir et blanc
Que je rapièce sur ma peau
Autant vous dire, c’est Waterloo
La morne plaine que je suis
Fomente des idées épineuses
Dans ses puits asséchés
Par les grands vents venus d’ailleurs
Dont j’ignore les noms
La neige est sur mon front
Moi, heureuse ?
Je suis frigorifiée au pied de vos colères
Je me bats, je tempère
Le devenir dans l’éphémère
Et le sourire dans le rien
Qui me distingue d’un avant
D’un pendant et d’un après

Non, je ne suis pas prête
Jamais le bon moment
Des volets se referment
La sirène m’appelle
Et j’ai raté le train
Comme toujours …
Au rythme des chagrins
J’apprends le désamour
Ma déconquête est sans retour
J’ignore les détours

DES AMOURS

Les gares m’interpellent
Les départs sans retour
Et les rails s’enfuient
Troublent la perspective
D’une vie qui s’achève
Comme un dernier roman
Sur mon semblant de rêve
Je ne ressemble à rien
Et je ne sais que faire
De ma bouillie amère

Avril 2014






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