Apparences

Il faut aimer les apparences. Elles nous apprennent à faire la différence. Pour éviter la décadence d’une seule et même appartenance. Un discours formaté et bien approprié, fondu dans la masse informe d’une croyance uniforme. Nous ne serions qu’insignifiants. Rien à prouver sur cette terre. Rien à en dire et rien à faire. Dans l’estomac qui nous digère entre deux déflagrations du temps perdu. Entre deux guerres et quelques dissidences. Réprimande cadencée et colère vite absorbée. Le buvard atténue les troubles de l’humain. Il suffit de quelques signatures et des serrements de mains. Puis on éponge consciencieusement le moindre débordement. La vie devient absurde, nos yeux sont des écrans. Nous regardons passer passifs, les différends qui ne sont pas les nôtres. Obédience. Indifférence. La terre nourrit nos mésalliances. Il faut aimer les apparences. Le tu, le moi, le nous, en chaque dissemblance. Nous en avons fait des désaccords qui faussent les pourquoi du comment de nos harmonies émergentes. Force et fragilité de l’existence. Multiple et mouvante. Emouvante et changeante. La palette est en nous. 
Nous avons tous le même kaléidoscope entre les mains. Il s’appelle le monde. Seule notre vision diffère. Et je te perds dans ma couleur qui n’était pas la tienne. J’aimais pourtant ton apparence.

avril 2014


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