Fleur et langage

Dans le jardin d’Eden la palette varie
Saison des ancolies, des folies de l’amour
Après des mois glacés où fleurissait l’absence.
Je suivais la tendance
Je regardais pousser ta part d’indifférence
A travers la fenêtre plombée par la grisaille
Où s’accrochaient un temps mes dernières croyances
Avant de disparaître au détour d’un silence
Asséné chaque jour, sans espoir de recours

Le froid habitait sous mon crâne
Et je n’y pouvais rien
Je ne pouvais qu’attendre que l’hiver se tasse
Et trépasse
Au creux de mes entrailles
Trouver une chaleur, une porte inconnue
Propager un discours, y trouver des réponses
Parcourir attentive, les timides échos
D’un auditeur sensible, voyageur éphémère
Traversant solitaire son époque glaciaire

Il me semble pourtant mais je n’en suis pas sûre
Que nos mots furent un temps
Source de réchauffement
D’une planète en froid avec elle-même
Depuis, j’attends les ancolies
Au fond de mon jardin
Pour afficher enfin les folies de mon cœur
Dans un printemps avide
D’amour en devenir


mai 2014


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