Océans et rivières

Les rivières ne se remontent pas
Les pages se tournent
Mais ne s’effacent pas
L’existence se descend du début à la fin
Aucun frein
Le ciel nous regarde 
Il nous encourage à dévaler la pente
Les remous nébuleux
Ne sont pas des nuages
Mais le bouillon de notre vie
Qui nous barbouille le cœur
Et les idées aussi
Elles tourbillonnent dans l’écume
Evitant les esquifs
Au gré des jours qui s’amoncellent
Mon tas de sable s’épaissit sur la rive
Les aiguilles de ma vie
Ne changent pas de sens
Et l’horloge du village
Me rappelle d’avancer
Je voudrais qu’elle se taise
Rien à faire
Quelque part, plus loin
Un coq m’exaspère
Je descends le torrent
Toujours un peu plus vite
Mes pensées me dépassent
Elles ont toujours une longueur d’avance
Je laisse aller
La source d’où je viens
N’est plus qu’un rêve ancien
Un jour, c’est sûr
J’irai jusqu’à la mer
Je flotterai les yeux ouverts
Face au bleu de l’été
Le ciel m’engloutira
Je plongerai alors dans l’infinie douceur
D’un sommeil azuré
Sans risque de réveil


mai 2014

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