Le dénument de l'âme

J’imagine un instant ce que serait ma vie
Sans amour et sans joie
Au bord d’un crépuscule avide et inquiétant
Étouffant la lumière, maquillant mes paupières
D’un bleu plus sombre que la nuit
Une vie sans étoiles à éteindre
Chaque jour dans le petit matin
Pas de chasse aux nuages, de course au firmament
Rien que des balivernes dénuées de sentiments
Rêves sans conséquences, sans aucun lendemain
Ma tête est un poids mort juchée sur un fantôme
Qui traverse le temps sans s’en apercevoir
Il est déjà trop tard
Il fait déjà trop noir pour tout recommencer
Et l’encre se déverse par flots sur les fenêtres
Qui me montraient encore il n’y a pas si longtemps
L’azur et ses secrets, le pourquoi du comment
J’étais si bien sous ton regard …
Dans le bleu de tes yeux déclinant mes espoirs
Mon futur incertain, ma vie en suspension
Mais voilà
Je continue ma traversée funèbre
Je fonds dans le cortège jusqu’au bout du chemin
Quand j’entends les défunts
Respirer doucement l’odeur des chrysanthèmes


novembre 2014

 

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