Passé décomposé

Il avait dans les mains un souvenir lointain
Un visage, une peau, résistant aux années
Et toujours un regard scrutant le spectateur
Grand amateur de toiles et de nus délavés
Il avait dans le cœur la tentation d’aimer
Une ombre dérisoire sous le velours des cils
Une fossette amie dans un tendre sourire
La couleur du pastel sur la joue dépolie
Et des trainées de bleu sur le ciel amoindri
Il avait dans le corps l’empreinte féminine
D’une ancienne blessure encore à l’état pur
Quoi qu’il fasse un chagrin qui perdure
Une entrée en matière qui ne finit jamais
Un morceau d’existence pétri d’une douleur
Illusion d’un bonheur condamné à périr
Parfois la chair a le goût de nostalgie
Et sur le cher tableau renaissant au présent
Des larmes de tristesse ont lavé la poussière


octobre 2014 



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