Promenade

Humide était le mot
Qui lui vint à l’esprit
La pluie désagrégeait
Les effets du printemps
Elle aurait bien voulu
Rectifier la saison
Elle n’y pouvait rien
Il flottait à foison
Elle marchait sans but
Parmi les ombres mortes
Ciel à basse altitude
Et larme en devenir
Elle essuya d’un geste
La perle du moment
Qui luisait solitaire
Comme un petit diamant
Au bord de ses paupières
Triste était le printemps
Elle se demanda
Comment serait demain
Elle en avait assez
De noyer son chagrin
Dans les flaques tenaces
Qui bordaient le chemin
Elle se sentait lasse
L’horizon se perdait
Dans les champs détrempés
Et tout se mélangeait
En un brouillard étrange
Qui n’avait rien de juin
Seul un gris persistant
S’étalait devant elle
Le reste était si flou
Devenait incertain
Elle chercha le doux
Tout en fermant les yeux
Pour oublier les flots
Qui inondaient les cieux
Et venaient s’écouler
En sillons bien tracés
Sur sa nuque exposée


juin 2016


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