T'écrire encore

A l’aube de l’automne, t’écrire encore un peu
J’ouvre grand les rideaux face au soleil levant
Encore un jour de plus qui m’éloigne du temps
Où nos regards croisés éclairaient le présent
Penser encore à toi sans avoir à souffrir
Car vois-tu aujourd’hui, je préfère en sourire
Bientôt les oies sauvages traverseront le ciel
Elles feront le voyage pour trouver le soleil
Moi je resterai là, à contempler leur vol
Je ne bougerai pas, je ne parlerai pas
Et j’aurai les deux pieds bien plantés dans le sol
Mes yeux les poursuivront au bout de l’horizon
Je les perdrai de vue sans savoir où elles vont
Je me dis que peut-être, tu les verras passer
Au-dessus des jardins, tout près de ta maison
Tu les regarderas dans le petit matin
Et peut-être auras-tu une tendre pensée
Pour les meilleurs moments qui nous ont rassemblés
A l’aube de l’automne, t’écrire encore un peu
Juste pour le plaisir d’entretenir en moi
Le beau d’un souvenir que je n’oublierai pas


septembre 2016


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