Animal

Voici le vent
Les museaux contrarient la poussière 
Sur les chemins de campagne
Les herbiers se composent
Le temps se décompose 
Dans le fatras du monde
Une fleur a poussé
Unique et improbable au milieu du chantier
Respirer quand les chiens sont lâchés
Tout au bout du sentier, s’éteignent les genêts
Une course et le vent qui halète
Les langues assoiffées sont imprégnées de l’air
Faire halte
Une odeur qui tournoie
Impudique et sauvage
Les chiens aboient près du terrier
Devant eux le grand noir de l’abîme
La terre respire au bout des truffes
Humides et affamées
Tout autour
Odeur d’humus et de forêt
Laisser les chiens frémir et gratter le sentier
Là-bas, sur la colline
Les futaies ont caché le pelage doré
Bruissements incertains
Une biche est passée dans le plus grand secret
Tandis que les gueules s'acharnent dans la terre


septembre 2016


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