Hors chants/Regain
Quelque chose qui dure dans
l’automne naissant. Un soleil accordé répand une douceur. Un temps inespéré. Comme
si la saison traînait encore un peu. Généreuse attention tandis que la forêt
revêt d’autres couleurs. L’été s’est imprégné au cœur de la nature. La feuille
mordorée s’envole et se souvient des soirées de juillet quand l’horizon
flambait. On riait, on dansait, on vivait l’insouciance. On avait tout le temps
d’inventer des moments faits de petits bonheurs. Un regard, un sourire, une
belle amitié qui s’offrait sans merci et embrasait le cœur. La chaleur des
lampions nous mettait dans l’ambiance. La trompette jouait, les notes
s’envolaient et la lune luisait, attentive et sereine. Le tuba s’extasiait. Le
piano s’emballait, prenait des libertés qu’on ne prend qu’en été. Quand les
nuits sont si belles et la voûte bleutée sans trace de nuages. Quand les
étoiles filent et emportent avec elles nos vœux les plus précieux en laissant
dans le ciel une traînée d’espoir. Quelque chose qui dure au rebord de mes yeux.
Etincelles de joie. Poussière d’or dans les reflets du feu.
octobre 2016
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