Hors chants/Silence 13


Déceler le moment où tu m’écouteras. Quand tu prendras le temps de regarder vers moi. La fenêtre est ouverte, l’été est encore là. Tu vois, je n’ai pas froid. Je me dis que peut-être tu me discerneras. J’aimerais tant savoir te dire l’important. Déblayer l’inutile pour mieux percer à jour, l’obscur de ton silence. Un espace sans nom qui ne m’appartient pas. Je ne sais où tu es et ni ce que tu penses.
Je voudrais te trouver à cet endroit précis où nous nous comprendrons. Mais je préfère me taire. J’ai trop peur d’annoncer ce qui ne convient pas. J’essaie de ravaler tous mes mots de travers. Je sais, je dramatise. Je regarde le temps qui teinte la fenêtre. Je me couvre de vent et t’envoie sans maudire, des paroles en l’air. Des paroles futiles. Eclatées dans un rire et tant pis pour le reste. Mon rire a ce mérite, c’est qu’il se veut sincère.

septembre 2016


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