Le ciel et moi


Entre le ciel et moi, une belle aventure. Le matin se façonne, l’existence prend forme dans le bleu révélé d’une éventualité. La brume s’effiloche et la lune s’efface. Au milieu des nuages, des songes vaporeux traînent encore un peu. La journée se déplie, ouvre ses horizons. Quelque part au-devant, une cloche résonne, un aboiement lointain, le premier chant du coq et des volets qui s’ouvrent comme des paupières. Là-haut une lumière. Puis l’encre se dissout, le ciel est un buvard. Il éponge la nuit, absorbe les étoiles, imagine l’aurore. Réinvente la toile. 
Entre le ciel et moi, la trace d’un futur. A peine envisagé. Et les ombres chinoisent au pied des grands sapins. Une respiration, une ébauche de vent. Ma poitrine soulève un voile d’émotions. Je ne sais les décrire, je ne sais les traduire et je me laisse aller. Je ne fais que grandir pour atteindre mon lot, ma part d’inaccessible. Ma touche de suprême. Tu crois que c’est un rêve ? 
Tout contre le réel, je me frotte à la vie. Je me pince et je suis. Quand le soleil se lève.

novembre 2016


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