Le souffle du vent

Dans le souffle du vent, le pollen a volé, modifiant la nature et le pourquoi des choses. Un rythme végétal, une vie souterraine. Sous la terre respirent nos rêves de demain. A peine élaborés. Une graine a germé face au gris de novembre. Fière et fragile à la fois. Je crois en l’incertain, l’improbable et le rien qui peut devenir grand. Savoir être patient, atteindre la beauté d’un azur insolent. Quand le soleil flagrant donnera sa mesure, je laisserai pousser tout ce qui aura pris à l’intérieur de moi. Je m’accaparerai la moindre feuillaison. Et je me ferai liane pour agripper le ciel. 

Au creux d’une lézarde, le lierre a serpenté. Il invente la suite d’un chemin que lui seul connaît. L’impossible jaillit parmi les pierres. Le battement d’un pouls, la douceur de la sève et le temps qui s’écoule. Chaque goutte devient une seconde à part, porteuse de promesses.

Je deviens végétale, avide de lumière. Je m’abreuve du jour et nourris l’espérance d’un autre lendemain. 

C’est là que je me vois, entre terre et nuages. Entre rêve et concret.

M’élever dans les airs. Continuer le voyage, dénicher l’arc-en-ciel.

novembre 2016