Réalité


La pâleur matinale s’approprie mes pensées. Chaque jour le soleil devient un peu plus blanc. J’ai parfois l’impression d’être sur un nuage, dans la ouate feutrée d’un moment épuré. Ni d’avant, ni d’après. Rien que moi face au temps qui fait le grand ménage et nettoie le passé sans aucun état d’âme. Rien que moi et la vie face au vent pénétrant qui balaie le passage. Où es-tu ? Je ne sais, nulle part et partout. Le brouillard est épais et l’avenir est flou.
La pâleur virginale s’immisce sous ma peau. Le silence est tangible, à couper au couteau. Et l’absence s’inscrit dans chacun de mes pas. Devant est indistinct mais je n’hésite pas, je ravale mes peurs et vais à ta rencontre. Car tant que je saurai me conjuguer à toi, ailleurs et n’importe où, je crois que je pourrai m’envisager moins seule.
Donnons-nous rendez-vous. Regarde sous la brume, je ne suis pas un leurre.

janvier 2017


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