Lisière


Je traîne à la lisière d’un songe évanescent où viennent s’égarer les brumes matinales.
Les spectres de la nuit agonisent sans bruit sur le bord du chemin. Je laisse derrière moi des bouts de ma personne. 
Dans un bruissement d’ailes, mes chimères s’envolent. Je les vois s’évanouir là-haut dans les nuages, absorbées à jamais par le ciel insatiable. Des pensées noctambules s’attardent encore un peu. Fragiles papillons côtoyant l’éphémère. Illusions d’un instant. Imperturbablement, le jour les désagrège.
J’effleure doucement les possibilités du quart d'heure à venir.

Face au soleil naissant, ma vie se concrétise

février 2017


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