Temps perdu

Une idée du printemps
Entre deux flottements
Je défroisse mes ailes 
Trop souvent repliées
Agrandis l’avenir
Autour de mon regard
Car depuis si longtemps
Je n’ai plus rien à dire
Et je ne sais que faire
De mes mille et un doigts
Mes pieds, n’en parlons pas
Ils arpentent la terre
Tandis que je demeure
Assise au même endroit
Au-dessous, des fourmis
Des fourmis suicidaires
Mais je ne bouge pas
Je les regarde errer
Et me sens prisonnière


mai 2017


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