De concert


Un moment suspendu, l’accord de nos silences entre deux notes claires. Discrète nonchalance aux abords de l’été. La rivière s’endort, bercée par le courant. Doucement la lavande s’épanche et se répand. Une abeille me frôle, une corde a vibré, taquine gentiment nos vies ensommeillées. Tout proche, une romance. Une reconnaissance. Et la glace a fondu, le soleil est si près. Un mouvement d’épaule pour créer l’aparté. 
Et la grâce apparaît.
Lorsque ta main égrène avec légèreté pour mieux me mettre à nu, je vois nos ressemblances, entends mon importance et me laisse emporter. Quand ta prose parvient à réapprivoiser nos paroles perdues. Quand le grain du pollen devient suavité. Au gré d’une cadence, je me laisse conter une heure disparue. Je suis à ta portée.
Le ciel a des couleurs qu’on ne voit qu’une fois. 
Je garderai de toi le mauve de l’instant, la brise chaleureuse au lieu du mauvais temps.
Joue encore, s’il te plaît.
Ne t’arrête jamais.

juin 2017


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