Face à face

Rien qui vaille la peine
J’éponge le trop-plein 
D’un doute récurrent
Apprendre à se refaire
Malgré ce fichu temps
J’ai la larme facile
Le rire trop clinquant
La veine alambiquée
Et la rime pressante
Pour ne pas t’étouffer
Je dévisse les pieds
D’un moi grandiloquent
D’un verbe trop appris
Lorsque j’étais enfant
Je comptais chaque pied
C’était si rassurant
Et cela me revient
Comme un hymne perdu
Que trinquent les années
Sur mes lèvres flétries
Où meurent lentement
Des mots sans épaisseur
Rien qui vaille le vent
Nos fièvres dispersées
Nos envolées ratées
Nos je t’aime essaimés
J’ai dit sans jamais dire
Pour mieux entourlouper
Ma propre vérité
Regarde qui je suis
Dans la morte fontaine
Je me suis reflétée
Je me suis regardée
Entretenir un leurre


septembre 2017


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