Nuit noire

Les arbres se défont
Du poids des jours anciens
Le lierre imperturbable, prolonge son histoire
Envahit le présent des troncs désemparés
L’ombre s’est répandue
Le froid s’est déclaré
Et la mort invitée, traverse le sous-bois
Dans un souffle de glace
La lumière atrophiée erre parmi les feuilles
Au temps décomposé
L’aurore est encore loin
Pourtant il me faudrait
Quelque chose à atteindre
Un semblant de lueur
Juste assez pour y croire
Une braise allumée au bord de l’horizon
J’ai perdu mon chemin et le goût du hasard
Mes poches étaient trouées
J’ai perdu la mémoire et la saveur du fruit
Je ne ressens plus rien
Par une nuit sans lune, tout un monde s’est tu
Une étoile est tombée sans le moindre fracas
L’écho n’a pas frémi
L’oiseau a fait silence
Le sort était jeté
Ma vie a dévalé jusqu’au noir éternel
Sans bruit
Empêtrée dans la nuit, j’ai attendu quelqu’un
Longtemps
Personne n’a surgi pour venir me sauver
Je suis devenue pierre parmi les hautes ronces
Et je n'ai plus bougé
Le conte était truqué

novembre 2017

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Je t'ouvre cette porte

Galerie évolutive ....