Maintenant

Pureté d’un matin où les toits sont de glace, les vitres de cristal et nous, dans la lumière, dénués de rancune et de ressentiment.
On devient plus léger, plus serein et plus grave à la fois. Dans le respect d’un temps qu’on ne peut comprimer. 
On apaise la fougue d’un été révolu. On trie les souvenirs, on referme des pages. On brûle quelques lettres, on oublie nos erreurs, on range des trésors au fond de nos tiroirs. Quelques larmes séchées, deux ou trois mots d’amour, les débris d’un roman, le parfum d’une peau, le souffle d’un baiser, les bribes d’un espoir. 

Crépitement du jour, on regarde le feu assainir nos mémoires. Je remets une bûche. Je ne suis pas pressée, il faut qu’hiver se passe. Que nos chagrins se tassent.
Je garde en moi ce qui me tient debout. Ton regard me suffit pour loger le présent.


décembre 2017


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