Petit ruisseau


Lorsque le temps s’y prête, on entrevoit la vie sous un angle éclairé. Les ruisseaux mal aimés contiennent des rivières.
En aparté, un jour de pluie, tes doigts me pianotaient, légers, sans impatience. Mon esprit s’envolait. De la fenêtre au lit, du lit à tes cheveux, ma pensée bondissait, m’offrait la possibilité d’un monde sans écueil.
Je devenais le chant d’une idylle joyeuse sur tes lèvres sacrées. De ma bouche à ta voix, le vibrato sensible de nos cordes frottées.
Petit ruisseau deviendra grand
J’imprime ma voilure, un geste éparpillé sur les effets du vent.
Nuages en partance. Ils emmènent avec eux des morceaux de ma vie. 
Le ciel est en guenilles. Le froid est presque là.
Je retiendrai de toi l’écume au goût secret. Sel et sucre à la fois. 
La salive d’un mot, l’épice d’un baiser, le parfum de nos draps, la passion de nos gestes, imprégnés de bonheur.
J’explose le barrage de nos actes manqués
Méandres de nos pas menant vers l’embouchure
L’amour consume l’horizon 
Petit ruisseau jusqu’à l’azur

novembre 2017


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