Rêverie

Les rides de l’étang s’imprègnent sur mon front. Une pensée s’échoue, paralyse ma voix.
Que dire si ce n’est que tout a été dit
Je rassemble ma vie dans une évocation sans commune mesure
Le jour était si frêle qu’il courait à sa perte avant d’avoir vécu. La rigueur de l’hiver me serrait de si près que mes mains oubliaient ce qu’elles venaient chercher.

Un pont s’est effondré, un rêve s’évapore tandis que tu oublies un détail à la fois. Tu sèmes notre amour comme un petit poucet. La vie a dévoré les miettes qui traînaient. 
La pluie a inondé nos plaines volubiles et nourri des rivières jusqu’au bout d’une fin qui n’en était pas une.
L’océan va plus loin. Je le sais, je le vois. Ton regard dans l’étang disperse les embruns et ravive une teinte aux pouvoirs permanents.
Ma vision s’enchevêtre dans l’arbre qui résiste aux tumultes du temps.
Une feuille verdit.

J’imagine le ciel sans nuage apparent


décembre 2017


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Galerie évolutive ....

Je t'ouvre cette porte

Ecrire

Errance

Détail

Figement

Sans arrêt

Why not ?

Les souffleurs