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Affichage des articles du janvier, 2018

L'erreur est humaine

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Il y eut ce moment où le vent s’engouffra. La terre n’était plus que boue et marécages.  Des éclats de ciel bleu coulaient au beau milieu d’une mer déchaînée.  Au loin, nous entendions résonner le tambour d’une marche funèbre.  Nous avions oublié la saveur de l’eau pure. Sous la vague en furie, les roches aiguisées dépeçaient sans répit un possible rivage et nos corps éprouvés subissaient le courant. La nuit a effacé nos dernières amarres. Nous nous sommes accrochés à l’unique nervure. La ligne défaillante d’un semblant d’horizon, malgré ce fichu temps.  Nous avons vécu par le geste. Celui du désespoir.  Et cette histoire comme tant d’autres, n’est plus à raconter. Nos mains se sont frôlées quand le grand tourbillon a vidé l’encrier. Nous n’aurions jamais dû frauder au paradis. Depuis, c’est le déluge. Nous avons tout gâché. janvier 2018

Nature

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Quand nous ne serons plus qu’un point à l’horizon, nous nous enroulerons dans le drapé du ciel et nous disparaîtrons. Ce que nous nous dirons existe quelque part, bien au-dessus de nous. Bien au-delà des mots qui décrivent le vent, les sapins élancés, les sommets enneigés.   Quand nous aurons conclu le sujet imposé, nous nous retrouverons dans la paume du temps, sur la ligne idéale, près de l’anne au de feu. L’hiver aura fondu et l’amour jaillira d’une plaine fertile. Et nous incarnerons l’indicible beauté qui forge le présent.  Nous nous révélerons sans la moindre amertume. Comme le fruit sucré du premier rendez-vous. Nous serons ignorants des contrées frauduleuses où germe l’imposture. Nous nous dévêtirons à la pleine lumière. L’ombre aura disparu. Nous serons aussi francs qu’un visage au grand jour. Et plus vrais que nature. janvier 2018

Insensible

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Pas la moindre lueur. Je hais les matins gris. Contemplation du jour en train d’agoniser. Aucun bonheur ne filtre. Aucun ange ne passe à travers les nuages. L’avenir est bouché. Sensation de lourdeur. Aucune envie d’aimer. Une mouche soupire. Je l’écrase du pied. Une illusion se meurt dans le jardin désert.  Au fond, rien ne résiste. Une coulée de mots se fige dans ma gorge. Remonter le courant quand la gouttière fuit. Tenter d’y voir plus clair. Malgré les trombes d’eau, les vitres assombries, le moral à zéro et la mouche par terre. Je persiste à vouloir maintenir les volets plaqués contre le mur. La lutte est sans merci. Une vue barbouillée sur le ciel assombri. L’absence de l’oiseau La tristesse avérée Le vent omniprésent Les arbres décharnés Parfois j’ai l’impression que je n’ai pas de cœur. janvier 2018

L'éternel féminin

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Contemplation des mots. Femmes déshabillées où viennent s’accrocher quelques enluminures.   Femme d’un jour ou d’une vie, femme rêvée, femme comblée, femme fatale ou femme objet. Femme blessée, femme vorace aux grands projets. Femme abîmée, femme conquise, femme adultère, femme soumise. Femme effondrée dans la douleur. Femme recluse ou libérée. Femme repue de tant d’amour qu’elle n’est jamais réap parue. Femme gravure ou femme fleur. Femme mirage, femme lascive et tentatrice en un clin d’œil.  Femme enfant disparue, ressurgie d’un autre âge. Le miroir est multiple. Les icônes nombreuses, les muses innombrables. C’est le monde des leurres. Labyrinthe effrayant où la chair est bardée de mille tentations. Tes ongles crissent sur la glace. Quelquefois tu voudrais dépecer ton reflet. Epouser cet ailleurs qui t’a toujours manqué.   Le miroir te déforme. Tu ne sais plus très bien celle que tu voulais. Un souvenir te hante. C’est là que j’apparais sans une once de soie, sans l

Vers la lumière

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Imperceptiblement, quelque chose a changé. Bruissements délicats et poudre de lumière. Un bleu inattendu s’évade à travers champs. Le ciel à fleur de peau, nous puisons dans la vie, nous pénétrons le vent.  Vibrations de la terre, quelqu’un m’a révélé son histoire au grand jour.  Je t’aime à l’infini, je n’ai pas d’autres mots Nudité du désir quand il se veut sincère  Que vole le pollen pour étaye r nos vides  Que se dresse l’envie d’un recommencement  Que jaillisse le temps d’un éternel retour Je t’invente une suite tout au long du ruisseau  J’espère janvier 2018

Chaleur humaine

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Le feu s’est consumé, le silence est glacial, nos mains se sont disjointes et le froid nous enlace d’un frisson pénétrant. Garde au chaud, s’il te plaît, nos plus belles errances. Ne permets pas au temps de décider pour nous. Ne fais pas de l’hiver un mauvais alibi aux tristes conséquences. Entretiens cette flamme, livrée à tous les vents.   Luttons contre l’oubli, serre-moi dans tes bras. Prouve-moi ta présence. janvier 2018

Le tracé d'un espoir

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Sombres journées et froides nuits. Lueurs blafardes au bord de l’asphyxie. Le plafond est si bas qu’il a tenté de m’absorber. Ton regard me traverse, une intention s’efface, je ne ressens plus rien, je suis presque invisible. Ou peut-être est-ce toi que le temps a rendu aveugle.   Nous sommes les fantômes d’un monde disparu. Redevenons vivants. L’un envers l’autre et l’un pour l’autre.   Au plus prè s de nos mots, nous nous réchaufferons et trouverons la force d’y croire encore un peu.  Les averses de mars, les sentiers odorants, les troupeaux dans la plaine, le vol des hirondelles, les roseaux élancés, les aubes délicates quand le ciel est si clair que tout devient lisible.   C’est au creux de ta paume que je vois l’avenir L’un avec l’autre L’un contre l’autre et pour longtemps. janvier 2018

Dans ma ferme africaine

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Ils vont vers le levant. Là où les herbes folles s’en donnent à cœur joie. Immensité des arbres dont les cimes se perdent dans le bleu de l’étang. Le fruit éclate de chaleur, la plaine est luxuriante, le mimosa fleurit et la vigne prospère. Rouge et blanc sur le mur.   L’olivier se répand et l’ombre te protège. L’abondance des jours, le soleil aveuglant, la nudité des mots, la sieste après midi, ta ndis que je m’abreuve de joies éphémères. Ici, le ciel est gris. Jusqu’à frôler la mort, jusqu’à risquer l’ennui. Hiéroglyphes d’antan. La vie se perpétue. Tu graves dans mon cœur un endroit de toujours.   Il est un lieu à part où je vais m’épancher les soirs de pleine lune. J’aime te retrouver à l’endroit où s’achève le torrent de nos vies, le tumulte des flots.   Parfois en plein hiver, je vois passer les lions et le vent me ramène un parfum d’océan. Je ne sens plus le froid quand je tisse le temps du haut de ma terrasse. Dans ma ferme africaine. janvier 2018

Vision

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Suintement de la pierre Goutte à goutte des mots Nos prières tapies  Dans des livres perdus Où couvent nos sanglots La moisissure atteint Peu à peu nos mémoires Lentement Sûrement L’empreinte du passé L’usure d’un serment Tant de pages tournées Pour blanchir nos consciences Là-bas, quelqu’un attend Figé dans la lumière Effritement du bois Et paroles déchues Nos chants désagrégés Nuages de poussière Un silence obligé Au vu des circonstances Une ombre agenouillée Contemple ses défaites Je détourne les yeux Ravale mes péchés Face à l’éternité Il n’y a plus d’urgence janvier 2018

Emergence

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L’oscillation du jour La prise de conscience D’un tempo différent Le balancier du temps Plus lent L’amplitude des corps Perceptible mouvance Au-delà du miroir Nos ombres dansent sur le mur Se lient et se délient S’absentent Pour rejaillir plus loin J’ai détourné ma nuit Effacé le trou noir Où plongeait l’horizon Animé l’étincelle La lumière nous prend Vertige des hautes cimes La clairière allumée L’écrin d’une verdure La parole annoncée Comme une délivrance Un chemin s’est ouvert Le murmure des voix La veine d’un discours L’écriture d’un propos La promesse d’un pas Dans le regard de l’autre janvier 2018

Songe d'un matin d'hiver

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Un rêve, un quai. L’idée de l’aventure. Je vais dans le sillage d’une foule pressée. Des vies entremêlées qui ne cessent d’aller toujours un peu plus loin. Des gens agglutinés, des enfants égarés, des bagages trop pleins. J’invente un bord de mer au bout du long ruban. Tout peut s’imaginer, mon regard est tendu, le ciel est aveuglant, je n’en vois pas la fin.   Sable blanc sur la plage. Une odeur d e marée et la saveur accrue de la vraie liberté. Une envie de plonger. Dans l’écume sauvage d’un présent débridé. Un rêve, un quai. L’annonce d’un départ sous une pluie glacée. Un endroit déserté.   Une mouette farfouille parmi les papiers gras. Tristes vestiges, pauvres tropiques.   Et là, dans une flaque Le reflux d’un voyage que je n’ai jamais fait. janvier 2018

Liaison

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Sous la chaude lumière, quelque chose a mûri. Nos pas se sont rejoints aux frontières du rêve. L’illusion s’évapore, l’instant devient concret, nous entrons dans la vie.   Tu deviens saisissable, je me sens malléable. Nous pénétrons la trame d’une proximité. Nous écrivons l’histoire jusqu’à la transcender. Bruissements de l’amour, chuchotis de nos draps. Papillons d’une nuit, nous frottons nos es poirs à la réalité. Je baisse l’abat-jour pour ne pas me brûler et marque un temps d’arrêt sur un point bien précis. Sous la chaude lumière, quelque chose a grandi. Nos deux âmes soudées ont ouvert un chemin semé de pointillés.   Quelque chose à écrire, l’existence à broder. Une aube s’entrouvrait. Nous allions continuer. janvier 2018

Vers le bout du tunnel ...

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Les nuits ont raccourci. Cela ne se voit pas, le noir est si flagrant. Mais tu sais, je le sens. Je le vis, je l’entends. Malgré la pluie tenace, malgré ce fichu vent à décorner les bœufs. Malgré les éléments. Malgré le poids des larmes. Malgré notre regard qui faiblit peu à peu. Malgré les mots que l’on ne sait plus dire. Malgré ce corps qui nous échappe. Malgré la cassure de nos voix qui ne s’éc outent plus. Malgré le temps qui lasse et blanchit nos cheveux. La brume s’y attache, on oublie, on s’en veut, on finit par se taire et ne plus se croiser. On se sent moins présent, on en devient blasé. Malgré l’essoufflement d’un jour sans horizon, je respire un peu mieux. Quand, vers cinq du soir, un oiseau chante encore et que l’air est plus doux.   Entends-tu le printemps ?   La minute s’étire, le ciel est sans étoiles, je traîne dans ma vie.   Au loin, je vois des gens auréolés de bleu qui taillent leur chemin. Ils ont l’air d’être heureux. Le chien, le vent, l’oiseau,

Poussière céleste

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Triés sur le volet, quelques rayons blafards tentaient une éclaircie. La pluie se retenait tandis que la lumière gouttait sur le plancher. J’ai pensé que la vie reprenait une place. Le ciel a reflété un mot à inventer. L’audace d’un propos qu’on aurait balancé. A tort ou à raison, tandis que je cherchais un endroit où aller. J’ai regardé la vie pousser sur mon chemin. J’ai respiré le vent. Parole s éternelles, neiges étincelantes. J’ai frôlé l’innocence. Et j’en ai fait le tour à petits pas feutrés. Pensées délibérées, parterres indécents, papillons réfractaires et soleil aveuglant. J’ai vu du paysage, soulevé des montagnes et gravi des hauteurs à peine imaginables. Jusqu’au point culminant. Au-dessus des nuages.   Jusqu'à l'embrasement. Rien ne sera plus blanc que le bout de mes rêves. janvier 2018

Nouvel an

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En toi, en moi En nous Cette insatiable envie D’aller toujours plus loin Dénicher le bonheur En toi, en moi En nous Ce jour après la pluie. janvier 2018

Mauvais grain

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La tempête soufflait. Arrogante et rebelle. La maison repliée, luttait contre la pluie. Gémissements du vent au revers des volets. Tumulte des nuages avant le grand fracas. La révolte grondait. Puissante et redoutable. Ma vie a déferlé sous mon front agité. Sinistres craquements, bourrasques emportées, amours déracinées. De la sève a jailli un flot de sentiments. Mes yeux ont débordé. J’ai vu passer ma vie dans un torrent de larmes. Et toi dans ta coquille, ballotté par le temps. Petit être fragile face au déversement. Je n’ai pas pu tenir, le barrage a cédé.   La tempête soufflait. Rafale après rafale. Comme un coup de balai que rien ne peut contrer. Je t’ai dévisagé.   Et le noir fut complet. janvier 2018

Mise au point

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Au loin, l’étouffement d’un jour à jamais accompli. Quelque chose de plus, quelque chose de moins. Gravité de la nuit, la boussole m’indique un ultime chemin. Envolée d’idéaux, la cloche a résonné, l’écho se fait entendre. Ricoche sur ma vie. Qu’ai-je donc oublié ?   Un souffle a balayé une note argentine. Qu’ai-je laissé passer ? Au loin, l’achèvement d’un temps à jamais consommé. Profondeur hivernale, un oiseau philosophe et son chant me traverse. Le monde se transforme à chacun de mes pas. Je rassemble mes heures perdues dans un unique adieu. Je ne reviendrai plus. janvier 2018

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Les mots ont un parfum   La pluie, une saveur Là-bas, c’est aujourd’hui Maintenant, c’est demain L’amour peut se nommer Ici et n’importe où Tu es ce que le vent   Me ramène sans cesse décembre 2017

Sincérité

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Parle-moi simplement, dis-moi ce qui est vrai. Raconte-moi la vie et le bruit de la sève. L’instant tel qu’il survient, l’innocence d’un geste dans la blancheur accrue du temps qui se déploie. La couleur de l’azur, nos voix dans la lumière, la neige sur les toits, nos intentions dénuées de la moindre imposture. Nos regards sans accrocs. Limpides et sincères. A la source, nos bouches sans le goût du mensonge. La nudité du jour, nos mots presque sauvages.  L’intention d’aller vers, sans attendre un retour. décembre 2017

Empreinte

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Dans sa robe écumante, une danseuse osait défier le mouvement. La lune gravitait autour de ses jupons. Ses bras se prolongeaient jusqu’à l’endroit du ciel où l’air est supportable.   Il faut être léger pour entendre souffler le vent dans les nuages. S’extraire d’une atmosphère où l’ambiance est plombée. A force de parler à tort et à travers, les actes nous délaissent, le geste nous échappe. Dans sa robe légère, une danseuse offrait un bout d’éternité. Le monde s’époumone et brouille l’essentiel.   Je me fends d’un regard et vois autour de moi des êtres incomplets. décembre 2017

Résurgence

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Le soleil a brûlé ma peau A force d’avoir trop rêvé A force d’avoir cru te voir Lorsque j’avais les yeux fermés La nuit ne tombe jamais sur mes rêves de toi Dans le silence immense Dense Danse la vie qui se rallume Où je me brûle les doigts Danse ton corps chaud Vibrant Vivant au-delà du néant Et le bleu de la mer me bouleverse Regard qui s’installe en mon corps Comme le gris de tes yeux Ile mystérieuse   Et moi Heureuse Enfant qui court dans l’écume D’une vague infinie Enfant qui se confond Avec ce que je suis Quand la mer nous rassemble Nous lie et nous protège Enfant roux comme le rouge du soir Qui se couche, tranquille, solide Autour de son visage brille un soleil ardent Enfant grandi par le passage d’un rêve Par la force d’un bonheur   Accessible Possible Enfant de chaque jour Amour qui me revient et ne s’oubliera pas Septembre 1984

Interrogation

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Irruption de la vie Sous un lambeau de ciel Au bleu sans camouflage Quand la question soulève Un pan d’existentiel De quoi est fait là-haut ? De quoi est fait le vent Quand filent les nuages ? De quoi est fait le temps Qui ne m’appartient pas ? Dis-moi De quoi est fait l’oiseau Léger et sans bagages ? De quoi est fait l’amour Dans l’infiniment grand ? De quoi sont faits les mots Que tu ne me dis pas ? Et qui sont tous ces gens Qui marchent près de toi ? De quoi sont faits tes jours Quand je ne suis pas là ? décembre 2017

Entre nous

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C’est un endroit particulier, loin des regards inquisiteurs.   Un lieu de rendez-vous encore inexploré.   Nous empruntons tous deux le chemin des possibles par une nuit d’hiver plus noire que l’encrier. Nous revêtons les mots qu’il faut pour se parler. Et surtout se comprendre pour ne pas se rater.   Décembre vient ponctuer nos dernières errances. Nous dépassons les ruines d’histoires en suspens. Et   d’autres, achevées. Bon an, mal an, il nous faut continuer. C’est un espace singulier, une fenêtre sur la vie.   Nous allons, désarmés, cueillir l’aube nouvelle où nous aurons trié le bon grain de l’ivraie. Nous avançons vers la lumière qui vient s’immiscer entre nous.   Chaque pas nous rapproche d’une scène habitée. D’une émotion tangible, d’une main à serrer, d’une peau à sentir, d’un baiser à poser. Je n’entends plus le vent siffler à mes oreilles. Ma luciole intérieure se remet à briller.   Mon cœur bat comme au premier jour et je sens le printemps palpiter sous

Fin d'année

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Sous ta lourde pelisse, défais-toi de la chute qui semble s’annoncer. Déleste tes pensées des craintes inutiles.   Décembre clignotait pour mieux nous éloigner de ses sombres ornières. Les arbres étaient parés dans l’attente d’un jour aux contours indécis.   Mais tout n’était que faste. J’ai débranché la prise pour accepter le temps tel qu’il se présentait.   Et puis j’ai avancé. Le noir était total. J’ai renversé mes peurs, la table et la vaisselle, le sapin maquillé et toutes ses fadaises.   J’ai affronté l’hiver dans son simple appareil. Silence au fond des bois. Même l’oiseau se tait.   Patience dans la nuit au dénuement complet. Sous ta lourde pelisse, laisse germer l’idée Que rien n’est résolu Douze vont sonner, laisse le temps aller Jusqu’au point de rupture Et demain, tu verras, le jour aura changé Nous aussi, j’en suis sûre Nous serons plus légers décembre 2017

Jardin d'hiver

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L’hiver dans le jardin Le jardin dans l’hiver Rien d’autre que la vie L’homme est un superflu Une invention sommaire Une illusion perdue Bourrée de conventions Que lui dire si ce n’est Qu’il est temps de se taire Regarder nous suffit Respirer nous remplit S’oublier nous unit Le meilleur et le pire Dans une bouffée d’air Et le temps nous apaise décembre 2017

Fibre

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Va et vient de l’aiguille. Au bout, tout se rejoint. C’était entre tes mains. Une halte attendue dans la sobre lumière d’un matin sans accrocs. Le soleil miroitait sur mes cheveux défaits.   Tu inventais le jour et chaque point comptait.   Le silence était d’or, la pendule arrêtée, le mouvement parfait. Va et vient de l’aiguille. L’ouvrage se resserre. C’était entre tes mains. Le présent prolongé, l’aurore transcendée, nos regards éclairés par la même étincelle. Alors tu as tissé ce lien qui nous manquait. Celui qui nous menait à l’infiniment grand. décembre 2017