L'oubli


Ici, plus rien ne compte, excepté le présent. L’autrefois disparaît sous la froide parure. C’est un jour habillé pour une circonstance.
L’acte se répétait depuis je ne sais quand. 
Le temps fait son travail, l’oiseau devient frileux. Je nourris son palais de douces sensations. 
J’attise ce moment où la fuite du jour devient une étincelle dans le regard de l’autre. Tu sais, quand l’horizon n’est qu’un soleil rêvant sur la ligne éphémère où couvent nos secrets. 
Ne dis-rien, s’il te plaît. Efface le chemin que nos larmes ont tracé.
Le grillon s’engourdit à la chaleur du feu. 
Tandis que ma mémoire s’épure, il neige sur le linge qui séchait au vent.

Souffle encore s’il te plaît. Efface la buée que nos bouches ont laissé.

février 2018


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