Il pleut
Le sacre d’un instant. Précaire et dissolu. Un orage s’éteint, un autre lui répond, une aube s’enracine, un sourire s’évapore.
L’exaltation des mots face au soleil rêvant. J’aimerais tant t’écrire la couleur d’un matin auréolé de brume.
Sur la route luisante, j’avance dénudée de toute fioriture.
Je ne crois plus en rien et pourtant je persiste, en signant de mon encre au bleu indélébile. Contourner le destin.
A l’affût d’un signal, je scrute ce moment où tu me comprendras
J’agite mon mouchoir
Il pleut
Essuyer ton regard d’un revers de la main.
Effacer cette tache.
juin 2018
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