Vers là-bas


Survienne qui voudra
Etancher cette soif, enjamber cet écart
Ce vide permanent qui nous différencie
J’ai atteint le bon âge pour enfreindre la loi
Du qui vivra, perdra toutes ses illusions
Tu vois, je ne crains plus de m’offrir à la nuit
Usante et dévorante
Je défie mes frayeurs aux abords de l’oubli
Et cours à moitié nue sur la lande efflanquée
Une meute de loups accrochée aux semelles
Je dépasse le vent et crie à pleins poumons
Minuit ne m’aura pas
Je cours encore, tu sais
Jusqu’au bout de moi-même 
Je cours à perdre haleine
Advienne que pourra
Car là où je m’en vais
Plus rien ne s’enracine

mai 2018


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