Fuite

Et tandis que tu dresses d’immenses barricades
Autour de tes montagnes aux sommets enneigés
Je peins ma palissade sur la toile azurée
D’un printemps avant l’heure
Au goût de liberté
J’ajoute des couleurs à la douce chaleur
Affleurant mes idées engourdies par le froid
De ton hiver sans fin
Je varie mes ardeurs au gré des émotions
Pour endiguer la peur qui vrille ta passion
Je saisis la lumière au cœur d’une embellie
Pour dissiper le noir de tes pensées rebelles
Je m’invente une grève, une trêve sans fin
Où ma vision demeure, imprimée sur le sable
D’un désert inconnu où tu apprends tes tables
J’entends ta litanie quelquefois dans mes rêves
Ton refrain débusqué au plus fort de ta peine
Tu récites des vers dont j’ignore la teneur
Derrière tes barricades, ton chant devient prière
Et ton ombre fantasque peuple mon atmosphère
Tu deviens malgré toi l’arpenteur de mes nuits
Je deviens malgré moi l’auteur de ta folie

Autour de mon jardin grandit ma palissade
Qui n’a rien d’un rempart
février 2014





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