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Affichage des articles du août, 2016

Présence

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Parfois, j’aime sentir Une présence aimée Deux mains sur mes épaules Qui viennent se poser Je ne dis pas un mot Et me mets à rêver Dans ma tête, un été Qui n’en finit jamais Le chat passe et me frôle Avant de s’étirer Deux mains sur mes épaules Qui vont me dénuder août 2016

Refrain

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J’ai marché sans savoir Où mes pas mèneraient J’avais besoin de temps Et d’un souffle de vent Aérer le présent Bouger les éléments Pour mieux recommencer J’ai brassé mes pensées Tout en me demandant Ce qu’il en sortirait Quelque chose de bien De doux et de serein Du moins je l’espérais J’ai marché dans les champs Un peu pour oublier Le ciel était au beau Et ça faisait du bien Le chemin me disait D’aller où il fallait J’ai suivi un destin Sans savoir si vraiment Il ressemblait au mien Un oiseau a sifflé Quelque part dans mon dos Brisant le fil du temps Je me suis retournée Et je t’ai vu là-bas Remonter le chemin L’oiseau chantait tout haut Son tout dernier refrain Celui-ci me disait On n’oublie jamais rien août 2016

Les amants

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L’amante était couchée Le corps abandonné Dans la chambre planait Le parfum du désir Lumière tamisée Qui avait estompé Les contours de la vie Atmosphère feutrée Le temps se déroulait Dans un presque silence Seul le plancher craquait Quand il s’est approché L’amante a frissonné Il en eut du plaisir Puis sa main a frôlé La courbe d’une hanche Glissant sans s’arrêter Parcourant la peau blanche Il n’était pas pressé Il voulait la comprendre Pour mieux l’appréhender Savoir comment la prendre Avant de se lancer Il allait découvrir Les secrets de sa chair Il allait la saisir Au plus fort de l’instant Quand le regard se perd Et que le corps se tend Lorsqu’il s’est décidé Rien ne put l’arrêter Il se sentait heureux Il se sentait vivant Et rien ne comptait plus Que ce bonheur à deux Il était son amant août 2016

Voyage

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Saisir le paysage Apprécier sa beauté Dans le matin naissant Se réveille l’été La nuit fut douce et claire Les grillons ont chanté Alors que je rêvais Dans un rayon de lune Le clocher a sonné Me donnant la mesure La vie s’est éclairée Partir à l’aventure Le ciel est si clément Poursuivre les nuages Et se laisser flotter Il est tant de voyages Qu’on ne fera jamais août 2016

Le meilleur de moi-même

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Si j’avais su donner Le meilleur de moi-même J’aurais peut-être pu Te rendre plus heureux T’éviter des tristesses Des doutes inutiles Je n’aurais pas commis Autant de maladresses J’aurais surtout été Beaucoup plus attentive Aujourd’hui, je ne sais Si je peux rattraper Les années disparues Les sentiments perdus Couvrir les âpretés Par d’heureuses douceurs J’en ai tant dans le cœur Mais parfois je ne sais Comment les partager Je ne sais si je peux Combler ces moments là En rassemblant mes mots Un à un pour te plaire Le temps court, le temps va Ne repassera pas Le temps passe et nous laisse Le goût de l’éphémère août 2016

Canicule

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L’été s’est déployé En vague de chaleur Se laisser submerger Baigner dans la torpeur Le temps n’est plus chagrin La terre est asséchée Les larmes ne sont plus Que gouttes de sueur L’atmosphère a changé Il traîne une lourdeur Dès le petit matin Et les corps ensuqués Ont du mal à bouger Rêver d’un courant d’air Qui viendrait se glisser Dans la chambre à coucher Les yeux vers le plafond Espérer la fraîcheur En regardant tourner Le grand ventilateur août 2016

Le mot

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Quand le mot fut lâché Pour faire son effet Il atteignit sa cible En venant appuyer Sur la corde sensible J’en fus bouleversée Mon corps fit résonance C’était une émotion Qui soudain jaillissait Le mot avait du sens Et prenait possession De mon carré de chair Dedans comme dehors Le mot me transformait Et j’en frissonne encore Tant il était prégnant Quand la corde a vibré Le mot a pénétré Le fond de mes pensées J’ai saisi l’importance D’un désir énoncé De la parole au geste Il n’y avait qu’un pas Je n’avais qu’une idée Que tu fasses ce pas Quand le mot fut lâché J’étais déjà à toi août 2016

A côté

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J’ai attendu longtemps Avant de te trouver C’était juste une idée A peine formulée Un glissement de pas Vers le champ d’à côté Où l’herbe était plus verte Cela me démangeait La grille était ouverte Je n’avais pas de but Je n’avais pas de quête Et je ne cherchais pas A faire de conquête Mais quand tu apparus Toute de suite, j’ai su Le monde était plus grand Que je ne l’avais cru août 2016

L'important

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Mon cœur à la renverse Le vertige me prend Ma jupe est de travers Je m’agite un instant Je replace une mèche Donne une contenance A la moindre des choses Sur le mur assombri Je remets le tableau Oui, troublée je le suis Quand je sens ta présence Je m’invente une pose Pour ne pas déraper Pour ne pas m’exposer L’émotion m’indispose Car elle met en lumière Toute fragilité Mon cœur à la renverse J’ai senti le tissu Glisser contre mes jambes C’est vrai, j’ai un peu bu La soie a chuchoté Elle s’est répandue Irisant le plancher Le monde a titubé Le rosé était frais Voilà bientôt septembre Le ciel a des beautés Qui ne s’expliquent pas Regarder et c’est tout J’ai senti ton haleine S’immiscer dans mon cou J’ai perçu un je t’aime Mais c’était superflu Tes doigts me dessinaient Alors je me suis tue Plus je me sentais nue Plus je prenais du sens J’ai cessé de paraître Et senti le bouton Céder à tes conquêtes J’étais à l’abandon J’avais une existence Je devenais concrète Le monde a basculé Ta main c

Soir d'été

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C’était un soir d’été Aux ombres rassurantes La brise parfumée Etait presque entêtante Et la terre exhalait Les odeurs amassées Au fil de la journée Rien ne venait troubler La paix qui s’installait A l’orée d’une nuit Où l’horizon prenait Des teintes apaisantes La route défilait Se perdait tout au loin Elle était sinueuse Et paraissait sans fin Compagne mystérieuse Se faufilant parfois Au creux de la montagne Elle disparaissait Parmi les châtaigniers Entre roche et genêts C’était un soir d’été Où la paix débordait Rien ne pouvait troubler Cette douce harmonie Et le ciel avait pris Le temps de s’allumer Avant d’envelopper Le soleil dans sa nuit août 2016

Accord

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J’ai posé ma part d’ombre Un jour dans la lumière Profité d’un regard Qui s’étendait sur moi Généreux et sincère Alors j’ai entrouvert Un tiroir de ma vie Que je voulais secret Et ma peau a brillé Une goutte a perlé Mon corps a scintillé D’être ainsi exposé Je lui ai dit prends-moi Que la passion m’emporte J’ai laissé libre cours Au fil de ses idées J’ai laissé la bobine Rouler sur le plancher La bobine a roulé Et encore, et encore Vibrations dans la voix Nous étions en accord C’est là que j’ai ouvert Chacune de mes portes Je n’avais peur de rien J’aimais tous les excès Quand sa main sur mon sein Saisissait le concret août 2016

Le goût de l'été

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Rien ne peut atténuer L’ivresse des beaux jours Maturité du grain Prêt à être semé La vie est tout autour Je suis allée cueillir La mûre des chemins A la saveur sucrée Pour la faire rouler Comme une gourmandise Tout au creux de la main Quand je l’ai dégustée Le ciel était serein J’ai reconnu l’été En mille et un parfums J'ai senti le bonheur Et sa douceur fruitée Couler sous mon palais août 2016

Au présent

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Je ne crois pas un jour Avoir fait de serment Ou jurer sur ma vie Ce qui meurt dans le temps Les promesses s’envolent Au premier coup de vent Je ne suis pas frivole Mais je crois au présent Je ne dis pas toujours Quand rien n’est assuré Ton regard me suffit Quand l’heure m’est comptée Et puis ces petits mots Que tu me dis parfois Qui viennent me bercer Lorsque j’ai un peu froid C’est dans ces moments là Qu’on croit avoir le temps On se sent si vivant On invente un amour Qu’on voudrait éternel Je ne crois pas un jour T’avoir dit à jamais Mais tant que tu sauras Me prendre dans tes bras Je ne vois pas vraiment Pourquoi ça changerait août 2016

Anticipation

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La paix et le silence J’en profite et j’écris Une page d’avance Je donne au temps qui passe Beaucoup trop d’importance Chaque heure a son parfum Et sa part d’existence Chaque heure a son écrin Et sa propre incidence Chaque heure est aventure Dans le moindre recoin Dans la moindre césure Quelque chose est à prendre A goûter, à comprendre Quand les ombres s’animent Dans le petit matin C’est que le soleil luit Et que je suis en vie Je ne sais si demain M’en offrira autant Aujourd’hui j’ai écrit Un poème d’avance Je l’ai mis dans un coin Sans trop savoir qu’en faire Je donne au temps qui passe Beaucoup trop de matière août 2016

Le temps de l'abondance

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Chaque jour, je me dis La terre est un cadeau La vie est infinie Chaque graine est un don Chaque pétale ourlé Dessiné par l’été Devient une œuvre d’art Un élément à part Parmi la multitude Abondance et foison Choisir le minuscule Qui en dira plus long Dans l’ombre et la lumière Aborder l’éternel Décrire une atmosphère Sur le grain du papier Sublimer la saison Et quand demain ira Rejoindre mes hiers Je dirai c’était bon C’était doux, c’était chaud C’était mon univers J’en ferai des tableaux août 2016

Méditerranée

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Il y a des endroits Où le ciel est splendeur Des beautés éphémères S’allumant en douceur Jusqu’à l’apothéose Des moments infinis Qui prennent de l’ampleur Et apaisent la vie Retrouver la lenteur Quand le soleil rougit Avant de s’effacer Pour exaucer la nuit Regagner l’intérieur De ce qui nous est cher Je n’entends que le bruit Des mâts qui s’abandonnent Le port est un abri Où les bateaux s’endorment Et j’écoute vibrer Les filins qui résonnent Dans le souffle d’un vent Aux senteurs épicées Toutes voiles pliées Je me laisse bercer Par le lent mouvement Du temps qui s’accomplit J’écoute respirer La méditerranée août 2016

Mon île

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Après ces temps brumeux Rien ne vaut la lumière Clapotis apaisant Un petit bout de terre Aux parfums accueillants Sur la roche d’argent Scintille l’éphémère Poissons bleus en surface Mon rêve émerge enfin Je lui fais de la place Ce moment m’appartient Et la vague revient Transparente et légère Une eau comme un refrain Qui m’invite et m’entraîne Toujours un peu plus loin Quand l’horizon s’éclaire Face à la grande mer Je deviens volubile Car aucun mot n’est vain Pour décrire mon île août 2016

L'envol

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Je te raconterai Le trouble de l’envol Quand le vide se fait En un mouvement d’ailes La terre se dérobe L’horizon s’agrandit L’inconnu se déplie Et le ciel est sans fin Tu verras les matins Sous un tout autre aspect Quand tu t’élanceras Dans le petit vent frais Tu connaîtras l’ivresse Planant dans les courants Prendras de la vitesse Au gré des éléments Tu suivras le soleil Dans sa belle aventure Tu deviendras un point Dans l’immense nature Allez, envole-toi Va visiter l’été Dans ce qu’il a de beau Va rechercher le pur Monte toujours plus haut Fais-le sans hésiter Perce le grand azur Trouve ta liberté août 2016

Un rêve

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Sous mes paupières, un rêve Qui repasse sans cesse Je le connais par cœur Mais ne m’en lasse pas Chaque nuit je t’accueille Sur le coton du drap Tu te poses en douceur Et j’ai déjà moins froid Ta main n’est que caresse Je sens venir en moi Une onde de chaleur Chaque nuit tu m’effeuilles Ton geste est ralenti Tu savoures le temps Je crois que j’en frémis Mais je me laisse faire Je te laisse glisser Déceler mes mystères Sur ma peau dénudée Chaque nuit tu me cueilles Juste avant le réveil Quand le soleil se lève Moi aussi je m’élève Je prends de la hauteur J’atteins le septième ciel Sous mes paupières, un rêve Qui meurt à la lumière Je voudrais bien refaire Le voyage à l’envers Mais le jour est bien là T’effaçant de mes bras Mes yeux se sont ouverts Et je n’ai plus sommeil août 2016

Panne

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Ne trouvant pas le bon J’ai buté sur les mots J’avais beau réfléchir Je ne savais que dire Et la voix m’a manqué Ma gorge s’est nouée Impossible de faire Une déclaration Un manque d’à propos Beaucoup trop d’émotion Pour oser te parler Et pouvoir exprimer La moindre des idées Alors j’ai préféré La force du silence Qui semblait enrober Chacun de mes non-dits Il en disait plus long Qu’un discours mal choisi Il valait mieux se taire Rester dans l’inconnu Dans le vague et le flou Ne rien dire et se plaire Conserver le mystère Ne pas se mettre à nu Au premier rendez-vous août 2016

L'empreinte des jours

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Sur la tuile, la trace Mousse du temps qui passe Quand la vie se conjugue Avec les éléments Nos larmes ont séché Au soleil de l’été Le vent a emporté Nos meilleures années Qu’ai-je donc bien pu faire De mes grands sentiments ? Quel goût avait hier ? Je ne sais plus vraiment Quelque part au lointain Un souvenir résonne Fragile et incertain Je me mets à rêver D’un bout d’éternité Lorsqu’au bout du village J’entends le vieux clocher Ma tête carillonne Mon heure est achevée août 2016

Les amants

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Les amants s’étaient tus Sous la lune accordée Elle resplendissait Dans sa totalité Pleine et ronde Vagabonde Une étoile brillait Une autre s’enflammait Et traçait dans le ciel Le plus joli des souhaits Le vent était tombé Les amants étaient muets Mais ils s'aimaient si fort Que je les entendais août 2016

L'inachevé

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Quelque chose a changé  Quand je t’ai rencontré La vie s’est agrandie Le ciel était plus bleu L’horizon lumineux Mon temps s’est enrichi D’une douce présence J’ai pris sans demander Ce que j’avais à prendre Sans savoir si un jour Je pourrai te le rendre Quelque chose a frémi Quand je t’ai regardé L’heure s’est dilatée L’air était différent Le moment exaltant Ma peau a frissonné Sous tes yeux qui lisaient Mes traits particuliers J’étais un livre ouvert Tu pouvais feuilleter Comme bon te semblait Aller au cœur des choses Comprendre mes mystères Relire des passages Qui t’avaient emporté J’avais tant de messages A te faire passer Quelque chose a vécu Quand tu t’es arrêté Au milieu d’une page L’histoire interrompue Au plus fort de l’action Depuis sur ma peau nue Naissent des suspensions Des interrogations Je suis sans conclusion août 2016

Quelque chose de moi

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Au cœur de ta pensée Je me veux singulière J’aimerais demeurer Un être à part entière Rescapée de l’oubli Je m’aménagerais Un coin de ta mémoire Pour y entretenir Le fil de notre histoire Pas tout à fait finie Ni vraiment commencée J’en étais aux prémices Quand tout a explosé Cruelle était la vie Qui nous désassemblait Impossible avenir Je devais l’accepter C’était comme un gâchis Un rendez-vous raté Mais j’ai tout ramassé J’ai tout rabiboché Ces petits bouts de nous Qui jonchaient le passé Et depuis ce moment Je réécris l’histoire Bourrée de sentiments Et de désir ardent Je te parle d’amour J’entretiens cet espoir De surgir un beau jour Du fond de ta mémoire Ce jour- là tu verras Ce sera comme avant Je serai face à toi Sans rien qui nous sépare août 2016

A l'heure d'été

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Je garde en moi cette lumière Pour réchauffer mes jours d’hiver Dans le jardin de mes vacances J’emmagasine les images Pour embellir mon existence Et garder le goût du voyage Ce matin au bord du chemin Deux cerisiers s’interpellaient Ils avaient connu l’abondance Des fruits rougis par le soleil Leurs feuilles bruissaient doucement Dans une brise matinale Les tournesols se réveillaient Et se redressaient dans les champs C’était un océan de jaune Qui prenait vie sous mon regard Sur le coteau poussait la vigne Notes de vert à l’infini Elle offrirait un peu plus tard Un petit vin de caractère Chargé des saveurs du pays Je garde en moi cette lumière Pour allumer mes jours d’hiver Et donner vie à toute chose Intensité de la matière Quand le petit devient grandiose Oublier la noirceur du temps Etre poussière dans le vent Août 2016

Un goût de liberté

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Aller par les sentiers perdus Parfum de thym et d’herbes sèches Chaleur du vent tôt le matin Feuilles d’argent des oliviers Au loin les champs, chaumes dorés Bruit des cigales en contrebas Laisser le temps se décupler Laisser la vie se dérouler Suivre le bleu de l’horizon Où se dessinent les montagnes Se fondre dans le paysage En avançant dans la broussaille La vie me lance des messages Je me souviens très bien d’hier Roche érodée dans le passage Empreintes de vie sur la terre Entre lavande et romarin Redevenir un peu sauvage La source coule et c’est très bien Chaleur du vent tôt le matin Je suis un lézard sur la pierre Août 2016

Catalogne

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J'emmagasine en moi Pour quand il fera froid  Ces lumineux matins  Quand le soleil étend  Dès les premiers rayons  Un voile de douceur Ainsi passe l'été Chargé de mille odeurs A chaque nouveau jour Un appel au bonheur Quelque chose de beau D'infiniment précieux Partout autour de moi Flotte une plénitude Le ciel est sans nuages Sur la mer apaisée Je regarde glisser Les bateaux de passage Et ma pensée s'évade Rien qu'en fermant les yeux Je m'invente un voyage Je m'en vais avec eux Rejoindre l'horizon Avec mes émotions Pour unique bagage juillet 2016

Sur la plage

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Dans le soir adouci  La mer a bu le ciel  Nuages en écume  Qui font de la dentelle  Sur la grande étendue  Rien n'est jamais pareil Les tons d'un nuancier Me lancent des appels Du clair au bleu foncé Les couleurs inventées Se mêlent au rivage Dans le sable doré La trace d'un passage J'ai foulé de mes pieds Cet accord si parfait Entre l'eau et le ciel J'ai marché sur la plage Apprécié la beauté De tout un paysage juillet 2016

Une idée du sud

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Là-bas, le bleu s’étale Du ciel à l’infini Dans la brise marine S’inventent des parfums Respirer les embruns Plus loin vers le midi Une douceur amie Je rêve et j’anticipe Transparence de l’eau Clapotis sur la roche Crique mystérieuse Sauvage et préservée Je prolonge mes pas Vers la rive accordée Coquillages d’été Sur le sable luisant Et ma peau dénudée Qui prend le goût de sel Je m’en vais vers la vie Puissante et maternelle juillet 2016

Mise à nu

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Au cœur de ta demande Il y avait un vœu A peine formulé Mais je l’ai décelé Dans la phrase lancée Un peu trop de passion Des mots s’entrechoquaient Un trouble, une émotion Ta parole tremblait La pointe d’un désir Semblait se dessiner Une idée ébauchée Qui me faisait sourire J’en étais fort troublée Je n’avais pas songé Que je pouvais te plaire Que tu aurais envie De m’ôter le mystère D’une robe en coton Qui recouvrait ma peau Tu en as descendu La fermeture éclair Devant toi s’exhibait La pâleur de mon dos J’étais à ta merci J’en ai eu des frissons Je savais percevoir Ce que tu ressentais J'avais au creux des reins Comme une sensation Je n’ai pas eu besoin De te voir pour y croire Ta main me suffisait Pour aiguiser mes sens Ta main sur le tissu Qui frôlait l’indécence juillet 2016