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Affichage des articles du avril, 2015

Y croire encore

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C’était il y a longtemps Quand j’ai pensé à toi Pour la première fois Etincelles de feu Sous le soleil levant Le ciel était si clair A ce point lumineux Qu’on aurait déjà cru Se voir en plein été Marcher sur tes empreintes Reconnaître ta marque Pour éviter les feintes Et tous les faux-semblants Qui m’éloignent de toi Te suivre pas à pas Pour trouver quelque part Un horizon commun Qui se rallumerait Matin après matin mars 2015 

Ecriture

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Je n’ai pas souvenir D’avoir été autre chose Dans le cours des saisons Qu’une écriture Sans imposture Pétales d’encre sous mes doigts Buvards de mes pensées Aller au cœur des choses Jusqu’au bout de ma prose mars 2015  

Le bon moment

Adoucir la surface Et arrondir les angles Entrevoir d'autres perspectives Je marche et je m'active Sur des versants incontrôlés Rendre pénétrable ce qui ne l'est pas Sans se faire engloutir En acceptant l'imprévisible En provoquant le désirable Te raconter sans sourciller Tous les bienfaits de ma présence Non, je ne prends pas d'avance Patiente, je garde mes distances Mais je veux être là Quand le moment sera venu Pour aborder la mise à nu mars 2015 

Ce goût de toi

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J'avais ce goût de toi Sur le bout de la langue Sel et sucres mêlés Sève et sucs à la fois Tout au bord de mes lèvres Tout au creux de mes rêves Effluves de douceur Velouté d'une odeur Tu deviens le passeur D'une pensée charnelle Je suis moi et non elle Je suis à part entière Baiser ta nuque tiède Tout mon corps se soulève Et t'aime pour de vrai Un jour je reviendrai Vers des contrées fertiles Là où pousse infaillible L'herbe de mes espoirs Ce n'est pas un devoir Mais un besoin tangible Crédible Un jour encore Quoiqu'il advienne Ta main enlacée dans la mienne mars 2015 

Printemps

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De découverte matinale En exploration végétale Les beaux jours me parviennent Sous la plante des pieds Tapis de mousse Herbe si douce J'aime sa tendreté Le lierre m'ensorcelle De ses ondes bleutées J'aime ses arabesques Sous le cèdre argenté Qui domine la plaine Par un soleil amène Le jaune des jonquilles Retient la trace Des saisons passées Avant d'éclater en étoiles dorées Bientôt les prés Les bois, les champs Les forêts, les rivières Fredonneront cet air si doux Qui me captivera et qui me bercera Et je m'agenouillerai en toute simplicité Devant l'éternel recommencement Bienvenue au printemps mars 2015 

Tôt ou tard

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Le trouble de l’attente Entre deux précipitations Sentimentales et climatiques J’apprends à visiter l’espace Vide de ta présence Des zones désertiques à traverser Solitude annoncée Des mots qui s’éloignent Des appels estompés Des mirages avérés Et des disparitions Pouvoir défaire la cloison Qui nous sépare Rampart des habitudes Des certitudes toutes faites Sous le creuset de nos silences J’évalue ton absence Le temps a un prix, paraît-il Mais lequel Quand tout se désagrège … Le vide me rattrape Quand je crois te rejoindre Mes mains s’agitent en silence S’agrippent tant bien que mal A l’éventuelle providence Pencher du bon côté des choses Pour disposer des vrais moments Ceux qui s’inventent gaiement Sous nos doigts avides d’expérience Trouver la connivence Le bois s’effrite sous mon regard J’ôterai chaque clou Déferai chaque planche Pour te rejoindre Tôt ou tard mars 2015 

Fragrance

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Lumineuses journées Qui s’apprêtent au soleil La douceur ne s’oublie jamais Même au plus froid de l’hiver Il y a ces traces qui nous rappellent Combien l’été nous était cher mars 2015  

Tout contre

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Nue et sans armes Je t’ai donné mon affection Mon corps sans artifices Mes tout premiers frissons J’ai aimé ta matière Goûté ta déraison Ton écorce attendrie Où dardaient les rayons D’un soleil invité A notre communion mars 2015 

SI ...

Si tu m’avais laissé le temps Je t’aurais raconté Des histoires de voyage Et nous serions allés D’île en île De grain en grain Explorer la beauté Dans le petit matin Blancheur de lait Peau de satin Je t’aurais emmené Sur des sentiers marins Respirer les embruns Aux mille et un parfums Tu aurais dessiné D’un geste de la main La carte intime et vibrante De mon territoire Loin des contrées désertiques Des courbes illusoires Mirages sans espoir J’aurais écarté sans frayeur La moindre des défenses Pourquoi avoir peur Quand toi tu sais donner un sens A chaque pas que tu fais A chaque chose Je suis et tu disposes mars 2015 

Une idée du bonheur

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Dès les premières douceurs S’entourer de couleurs De parfums délicats Nature tendre et généreuse Habiller le jardin De ses premières fleurs Bouquet de rose à l’intérieur Comme un écho odorant A ce qui se trame au dehors Effluves capiteuses Elan de vie, sève montante Etonnante vigueur Malgré le givre et la fraîcheur D’un fragile printemps Naissant au fil des heures Je regarde la rose s’épanouir Chaque pétale en devenir Me donne une idée du bonheur mars 2015  

Car rien n'est inutile

Une forme, un détail Variation du moment Infime mouvement Du balancier du temps L’air devient élastique La minute imprécise Car dans le cours des choses Une halte s’impose Profiter de l’instant Qui ne finit jamais Demeurer en suspens Dans le grand sablier Réinventer le vrai Au fil de ses pensées Apprendre à écouter Tout ce temps traversé S’accorder une trêve Pour mieux savoir aimer mars 2015  

Sans titre

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Je multiplie mes rêves Pour en faire de la sève D'une source inconnue Je m'abreuve à loisir Il me reste du temps Avant de consommer l'été Mais dans l'heure à venir Je ne sais pas qui je serai Qu'en sera-t-il le jour suivant Inquiétant ou bienveillant ? J'essaierai d'y paraître Moi et mes incertitudes Mes habitudes Ma solitude mars 2015 

Parfum du jour

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Loin d'ignorer les zones d'ombres J'ai rassemblé mes sentiments En un bouquet ardent Chaque nuance s'y trouvait De la douceur à la passion De la tendresse à l'explosion En demi-teintes et couleurs franches Et sur ma nuque blanche Le parfum du printemps Distille ses effluves Essence à la saveur fleurie Bois de rose et lilas Une odeur dans la vie Mon invention du jour Ma touche personnelle Et mon goût pour l'amour mars 2015 

Un plus un

J'ai humé le silence et toutes ses fragrances Douce atmosphère, cheveux au vent Bouffée d'air pur face au soleil Tout est possible alors Même l'impensable d'hier Devient vrai aujourd'hui A quoi bon s'inquiéter Si notre amour perdure Si ton regard se penche Et s'introduit Dans mes pensées profondes Je laisse faire et je nous vois Ma valeur ajoutée à la tienne J'ai humé le silence et toutes ses vacances Libre demeure à mes instants perdus Douce rumeur entre tes lèvres Tout est plausible alors Même l'indescriptible Et l'intangible se transforme En une immense métaphore Chaque demeure a une entrée Chaque entrée a sa porte Chaque porte a son destin Ouvrons la même si tu veux bien mars 2015 

Vers la douceur

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Effluves printanières tout au bord des narines Verdure et bois Lichen et terre sous le ciel épanoui Herbe folle s’agitant dans la brise adoucie La peau absorbe les senteurs L’esprit à deux doigts du bonheur Subtil et volatile Pour surprendre avant l’heure Le chant de l’espérance Fragile et entêtant Dans le vol d’un bourdon Premier de la saison mars 2015 

Racine

Tout juste à la racine des choses Naissance et métamorphose Le mystère de la vie Se trouve entre mes jambes Mystère broussaillant La liane s’agrippe à mes sarments Le fleuve ondule entre mes sens Sève et sang réunis L’hiver comme l’été le lierre avance Pour mieux se cramponner Face à notre existence Triangle de verdure Formé par advertance La source luit La source dure Et je te lis en transparence mars 2015

Apogée

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J'ai dessiné les plus beaux jours Au meilleur temps de notre amour Entre les feuilles et sous le bois J'ai cherché ma nature Montré mon envergure Plus rien n'avait de prise Je volais à ma guise Charmée par tes atouts J'ai dérobé le temps Pour y laisser ma trace Ma marque personnelle Et ma fougue éternelle Du bonheur plein les mains J'ai contré ton chagrin J'entends encore ton rire Comme un éclat sincère Tinter dans l'éphémère mars 2015 

Sans titre

Quand le soleil s’éclaire Et franchit la fenêtre Quand le corps s’évapore Dans un rai de lumière La peau se joue des transparences Pour changer d’apparence Substance incomparable De l’être en mouvement Evanescence du temps qui passe Et puis s’efface Dans l’heure qui chasse l’autre Instant fugace Vision de l’âme en équilibre Sur le balancier de la vie mars 2015