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Affichage des articles du juin, 2014

Chamade

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J’ai dû quitter la piste Sans m’en apercevoir Pour aller m’enliser Le cœur tout barbouillé Dans un sombre lisier Sans un seul de tes mots Pour blanchir le suivant L’ambiance était trop lourde Je m’embourbais De la vase plein les yeux De la boue plein la bouche Je suffoquais J’ai fini par défaire Les liens imaginaires Qui me reliaient à toi Pour aller respirer Une toute autre atmosphère Je redeviens légère Et me mets hors d’atteinte Je m’en vais retrouver Des horizons plus clairs Une chanson m’appelle Un souffle familier Un sourire esquissé Et j’entends de nouveau Mon cœur et sa chamade juin 2014  

Pastels

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Au vu des éléments Nul besoin de tenter l’impossible Pour assouvir le temps Qu’il nous reste à tuer Avant de sauter la barrière Et atteindre la ligne De mire Sous le soleil naissant Azur envahissant Aux couleurs de layette Est-on encore vivant ? Départ ou arrivée Qu’en savons-nous au fond … A chacun son parcours A chacun son début et sa fin Par quel bout commencer ? A quel endroit se taire ? Quelle pierre pour graver Un semblant d’épitaphe ? Quelle empreinte laisser Sur une terre en deuil ? Perpétuel … Le temps est à l’ouvrage Il compte ses ravages Imperturbablement Additionne et soustrait Recherche l’équilibre Mais rien n’est égal Parce que le temps venu Il n’y a jamais personne Pour prendre notre place Exclusion Abandon Je suis ton ennemie Et tu es mon faux-frère juin 2014

21 juin

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Fin de soirée ... Longue journée Juin s'étire Entre deux notes Sueur au front Des musiciens Petit matin Petite mort Yeux cernés Voilà juin qui se tire juin 2014  

Bleu pur

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Je fais à mon poète Des serments de papier Que j’alimente sans faiblir Pour les remettre au goût du jour Rêve après rêve, matin après matin Je nettoie mes chagrins Je déploie mes amours Et transcende le ciel D’un revers de la main Bleu pur juin 2014  

Elle ou moi

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Elle avait pris son temps pour se déshabiller De tous ses préjugés Elle avait escompté pouvoir y échapper Livrer son apparence et préserver son lot De toute appartenance Elle avait retenu ses élans d’autrefois Derrière sa carapace aux mille cicatrices Fendue de part en part à travers le miroir Qu’elle tendait aux passants Les jours de désespoir Elle avait pris son temps pour étaler son âme Et la rendre plus belle dans sa simplicité Elle avait tant souffert des jours d’indifférence Les inconnus allaient sans jamais s’arrêter Elle aurait bien alors défoncé la vitrine Fait voler en éclat ses pensées solitaires Mis à nu ses ardeurs pour un simple sourire Déblayé de son corps la moindre incertitude Pour happer le regard d’un amoureux complice Dans le ciel indécis d'une terre en sursis   juin 2014    

Pensée

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J'ai beau avoir appris, je ne calcule pas Je suis l'échec et toi le mat ps: épargnons nous la table Multiplier n'est pas gagner juin 2014 

Autoportrait

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Je mesure la distance entre terre et azur J’estime mes valeurs, mes joies et mes bonheurs Je leur donne une chance Au cœur de l’objectif J’évalue mes erreurs et mes fautes de goût Je les mets de côté dans un coin de l’image Sans m’en débarrasser Elles me ressemblent aussi L’appareil me toise sur son pied baladeur Je n’ai que dix secondes pour le laisser saisir Mes impressions furtives Mes regards fugitifs Et dans ce face à face fragile et silencieux J’évacue les menaces d’un monde pernicieux Pour libérer enfin toutes mes molécules Et les figer à vie loin de mes inquiétudes Doux moment que le mien juin 2014  

Embouchure

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Compter les particules de l univers jusqu à l ultime Devancer ce qui leur succede Et admettre que nous En sommes L embouchure Le hors survenant L unique esperance Juin ouvre moi ) Compter tes particules qui mènent à l’univers Devancer tes avances Ecouter pour émettre Le bon sujet Je suis ton embouchure Ta tendre survivance Ton unique espérance Juin emporte moi) Roland Hadjkokkonys et Eve Eden juin 2014

Poème après poème

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Je m’agrippe à ton torse et m’encorde à l’écorce J’ai beau dire et beau faire Je ne peux me soustraire à l’image inventée Et créée par mes soins Je projette ma sève sur les pans de mes murs Où sèchent mes couleurs oubliées par le temps J’ai tant rêvé de toi lorsque la nuit posait Ses derniers indigos … J’ai battu le rappel à l’orée de mes jours Réveil après réveil Mais rien pour endiguer ma peine Si ce n’est un poème Sorti d’on ne sait où Une ode à l’amoureux Qui ne viendra jamais juin 2014  

Pour le plaisir ...

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Les filles, habillées de vitrines, descendaient les rues. Leurs mains, reines, se préparaient à déployer leur zèle Le corset, en forme de X, épousait l'alphabet des hanches Plus une ombre sans femmes aux portes du palais Elles étaient là, devant, derrière, escaladant les façades Leur tendresse ne tenait plus qu'à un fil Les hommes avaient des bras essoufflés d'orgasmes Les cœu rs se réchauffaient à chaque croisement On faisait la queue devant de grands brasiers inventés C'était toujours l'exploitation des forges Avec des tenailles à faire l'amour virtuel Chacun frottait le fer contre la plaie des sacrifices Puis gravait sur l'écorce des us et costumes Le dessin futur d'une inconsciente préhistoire câblée. Les hommes revêtaient des glaces où chaque femme se mirait Leurs mains, grandioses, se préparaient à la caresse Leur buste, en forme de stèle, fuyait vers le sacré Plus un homme sans femme aux portes du jardin Ils étaient là, comme de

Monologue épistolaire

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Vos mots m’ont matraquée le jour où sans faiblir Vous avez dégainé l’épisode suivant Enterré ma romance sous des pensées funestes Dévidé la bobine à tort et à travers Certes Mon rôle secondaire ne tenait pas la route Mon partenaire non plus, il ne fait aucun doute Je ne pouvais pallier à toutes vos absences Je ne voulais sombrer dans votre indifférence Pesante et conséquente A nos amours épistolaires Nos élans littéraires Nos années éloquentes Complices intermittents Amants épisodiques Seul un présent pour exister Trop-plein de mots pour vous aimer Mes lettres s’accumulent Et je me perds souvent sur l’oblique teinté De mes lignes sans fin juin 2014  

Osé

Je viens frotter mon grain sur ta chair assoupie Le silence invité, finit par s’imposer Seules nos peaux complices Se mettent à respirer Ecoute avant de ressentir Ressens avant de devenir L’autre part de moi-même Où je cherche avec toi L’autre part de toi-même De nos corps assemblés Un goût particulier Un élixir musqué Aux saveurs inédites J'ose juin 2014

Un et multiple à la fois

Je me fraie un passage Entre deux découpages En vers et contre tous Je défie les usages Je tapisse ta page De plages ombragées Je fixe ton regard Noir Sur ma rétine offerte Avant d’ouvrir la porte Et de déambuler Sur ton vaste terrain Aux mille silhouettes Qui ressemblent à la mienne juin 2014

Traversée

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Saisir le mouvement sans l’arrêter Ni le contraindre Le laisser circuler Trancher l’air dans un souffle Faire émaner le geste Le plus pur Le plus juste en ton centre Mon milieu et mon tout Et ton dessin se frotte à l’infini Sur mon espace offert Ouvert Rouge et passion à la fois   juin 2014

Affinité

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Et si nous confrontions nos idéaux ? Si nous visions la même porte de sortie ? Si nous avions du cœur à l'ouvrage ? Si nous entamions le meilleur des duos ? Le plus beau des partages ... Je fixe l'objectif, tu te mets à écrire Et quand mes doigts parcourent Le braille instantané de ton noir et blanc A l'aveugle, je crie J'écris Et je te parle encore Sur mon papier ombré juin 2014 

Intime partage

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Effleurer de ma pulpe tes traces singulières Et me glisser entre tes ombres Caresser la lumière espiègle et enjouée Qui s’amuse à me faire découvrir Des plages d’impudeur Pas assez fréquentées Ta peau ressemble à un buvard Elle est douce et feutrée Elle capte mes désirs Trop longtemps enfermés Elle aspire à me dire Ce qui ne se dit pas Elle révèle son âme Sous un tendre duvet Elle vibre et se souvient D’un geste familier Et d’une tendre ébauche Dans l’air qui nous rassemble Mon baiser sur ta peau Respire ... Et prend ce qui se donne juin 2014 

Eden ...

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Et me briser en ton sommeil Déchirer mes derniers défauts Caresser nos futurs projets Sous la lumière incandescente D’un idéal à ton image Laquelle ? juin 2014

Sans titre

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Et me poser en ta demeure Me taire et t’écouter Te voir et te toucher Jusqu’au bout de tes rêves J’y crois Je t’y emmène à bras le corps Ton corps sur ma pupille Ma pupille en ton seing Tes reins sur mon destin C’est là que je jubile juin 2014 

La vérité nue

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Nos images s’apposent et nos pages composent Elles s’imposent et s’exposent en exhibant leur âme Le bon et le mauvais L'autre côté des choses Elles nous libèrent jour après jour D’un bout de la cuirasse Notre effeuillage n’a pas de prix Aucune appartenance Aucun marché en main Nous n’avons rien à vendre Pas de négociations, de pourparlers sans fin Nous sommes à voir, à lire et à entendre Dans notre nudité suprême Au cœur même du sensible et de l’inexprimé C’est notre seul exploit, notre seule élégance Même en plein désarroi C’est notre unique choix Nous sommes l’instant qui file Entre deux poésies Deux fantaisies verbales Deux élans phonétiques Rien à dealer, rien à brader Rien à voler Et ton corps mis à nu N’aura pas son pareil juin 2014 

Fausse résolution

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Quelque part il y a vous J’en saisis la substance En pénétrant l’impénétrable Quelque part il y a tout Le summum du rien Le tout venant et l’avenant L’inconvenant, l’inconvénient J’ai égaré le convenu Pas très intéressant Juste affligeant Je me suis débarrassée Enfin De vos défauts précaires Qui sentaient l’adultère L’amour est bien ailleurs L’amour est autre chose Qu’une chambre d’hôtel Mais s’il faut une chambre Et s’il faut un autel Pour exhiber la vie Alors d’accord Je m’étends sur le marbre En attendant l’onction Extrême bien sûr A mon dernier excès juin 2014 

Mauvais grain

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Cultiver le répit Entre deux mauvais grains Réprimer les débordements Apprivoiser l’imprévisible Pour préserver ses lendemains Des voyageurs inopportuns Couvant sous leurs regards De vilaines tempêtes Prêtes à tout ravager Pour un semblant de paix Mon intérieur n’est plus que murs Eboulis sans décombres Mon toit a disparu Mais je m’en fous Mon avenir n’est que lumière Sous le ciel azuré Qui me retient sur terre Les deux pieds bien plantés juin 2014 

Temps d'orage

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Je compte pas à pas Mes années suspendues Dans la moiteur du jour Mes impressions se noient Sur mon papier bavard Mon encre dégouline Sous un soleil blafard Orageuses pensées Sous mon front nuageux Et la lune m’entraîne Vers ses ombres choisies Où gronde une colère Dans le ciel obscurci juin 2014 

Source de vie

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Cinq heures Le jour s’engouffre par la fenêtre ouverte Et le voile étoilé me file entre les doigts Doux bruit de soie à mes oreilles Dans l’air, Quelque chose qui ressemble à l’été Ca palpite et ça vit Ca vibre et ça respire Ca chante et ça frissonne Ca glisse et ça s’envole Tout un monde en éveil Autour et à l’intérieur de moi J’absorbe puis me laisse absorber Par la lumière naissante Qui fuse telle une source Sous ma chair en offrande juin 2014 

Triste ritournelle

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J’ai balancé mes vers par-dessus mon épaule Brisant mes idéaux sur une terre jonchée De mes imprécations aux relents narcissiques J’ai avalé sans honte un dernier élixir Saturé de poèmes aux impressions multiples J’ai comblé les silences de mon temps passager Pour ne pas en laisser une miette à autrui J’ai décuplé le sens de chacun de mes mots Pour me réinventer matin après matin Evacuant les chagrins inutiles et trompeurs La vie est bien ailleurs, je le sais Mais je la cherche encore Dans le fond de mon verre En vain juin 2014 

Eclaircie

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Je partirai un jour de grand beau temps Vers des cimes lointaines Le bleu du ciel dans mes cheveux J’irai planer au-dessus de tes rêves Ecartant les nuages De tes nuits obscurcies Par de sombres idées Regarde, Ferme les yeux et tu verras De quoi est fait mon univers Ma porte est grande ouverte Touche enfin ma lumière juin 2014  

Temps pluvieux

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J’ai regardé ton ciel pour avoir des nouvelles Je m’attendais aux ocres teintés de rouge et d’or L’horizon dans tes yeux Bleus J’y voyais des appels et des invitations Au rêve, à l’aérien avec des lendemains J’ai regardé ton ciel aux couleurs de tes doutes Je n’ai vu que du gris aujourd’hui Mes verres en étaient recouverts Humeur du jour, amour Essuyons nos écrans Tâchés par nos humeurs Moi j’essuie mes lunettes Qui sait … Je te verrai peut-être … juin 2014  

Un île

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Je m’assèche et m’essouffle contre vents et marées Foutaises que les nôtres au beau milieu du désespoir Ambiance terrestre assurée sur mon ilot désert Bonheur des uns, malheur des autres Je prends à bras le corps mes denrées périssables J’h éberge la planète sur ma plage de sable Ce sont les grains de mille peaux Qui jouent au face à face S’effleurent en crissant au soleil Mon sable, ma terre, ma lumière Et la mer tout autour Mon amour Tu seras qui tu veux Dans mon jeu facétieux Où les êtres se croisent Le croiras-tu ? Ils sont heureux juin 2014 

Eternel retour

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J’attrape ce qui me plait J’incorpore des pensées A l’orée de mes vers Je défriche et me fiche D’une portion d’univers Je veux tout Sans cesse et sans savoir Ce que portera l’autre Je le veux pour comprendre Pour continuer d’apprendre Et toujours me surprendre Je vis et je dévie Sur les pentes insolentes Imprégnées de sueurs Mais je n’ai même pas peur Commençons par aimer Pour de vrai, pour toujours Nous sommes des gamins D’éternels potaches Qui sillonnons le cours Et le discours des choses Rien ne s’impose … Traçons notre labour Notre tâche éternelle Je suis et je te suis Malgré ta transparence Au plus fort de l’absence Mais tu reviens toujours Sur les lieux de l'amour Quand le silence intense Ravive ta présence Sur mon lopin de terre juin 2014

Fin mai

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Je fais un rêve en plein après-midi J’ai des fourmis plein les papilles Du bleu effervescent qui brille entre mes dents Je fais un rêve entre beau et lumière Entre paix et soleil du cèdre du Liban D’un fil en une aiguille Il m'accueille et me conte Sur son socle asséché Rien ne pousse excepté mes fadaises J’aime le rêve que je fais Puis de terre en amour Je me suis égarée Parmi les palmes fraîches A l’ombre de la pierre Il fait bon s’endormir Rien qu’en fermant les yeux Une seconde ou deux mai 2014

Chute libre

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Equilibre au cœur de mes déséquilibres Cultiver l’art de la chute pour ne pas abîmer Mes dernières volontés Rebondir et savoir composer avec les éléments Qui traversent insolents Mon espace et mon temps Savoir jouir du danger lorsqu’il est contrôlé Trouver ma liberté entre deux enjambées Mes élans me passionnent et me font décoller Mes passions me défoulent et m’aident à m’envoler Ca y est, je vais sauter mai 2014

Mauvais rêve

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Apprendre à regarder le monde du haut de mes sonnets Pour mieux glisser dedans ma part d’humanité Les mots sont cerfs-volants ou papillons poudrés Accrochés à tes ailes Je joue à conjuguer mon temps à l’imparfait Sans savoir qui je suis, qu i je serai demain Je tire sur l’élastique pour venir jusqu’à toi Malgré les risques du vertige Dans un élan non calculé Je déboussole mes cadrans Je tourbillonne et m’évanouis Entre terre et soleil Avant même d’avoir pu te frôler Je fais toujours le même rêve Et ne peux atteler Ta distance à la mienne Désagrément de mon parcours Je tombe dans le vide Heureusement Ma chute aura une fin mai 2014

Ralenti

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Ici aucun écho Rien que le murmure du monde Soufflant à mes oreilles Un chant profond et sans pareil Bourdon qui prend racine Au centre de la terre J’écoute et je m’aère Je secoue mes tristesses J’ouvre grand mes volets Je sens monter en moi Un grave prolongé Une note en suspens Je cherche le point d’orgue Pour faire durer la pause Je m’installe en silence Au cœur de l’adagio Qui s’étire lentement Dans la courbe du temps mai 2014

Aveu

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J’ai pénétré ensommeillée Dans un rêve racoleur Nos deux bulles scellées D’un regard irisé Mon ciel endimanché A fleur de ton soleil mai 2014

Personne

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Quelque chose ne colle pas dans la bouche de ceux Qui balancent leurs mots comme une poignée de dés Quand le hasard s’en mêle Les discussions s’emmêlent Et j’ai perdu le fil avant de t'avoir joué Je passe et je m’efface Sur la paroi d’en face Il n’y eut jamais personne Au numéro perdant D’un abonné absent mai 2014

Peu importe ...

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Les jours passent, prononcent ma disgrâce Extrapolent ma fin sur le fil du destin J’avais pourtant voulu, voulu, encore voulu Mais rien ne fut Un simple rond dans l’eau, une anicroche Une insigne accroche, un point suspendu A des croyances inertes Je ramasse mes jouets qui ne ressemblent à rien L’enfance a disparu de mes pensées obscènes Je truque ma balance, j’y vais de tout mon poids Mais rien n’y fait, rien ne va Un quart d’heure avant l’autre Je ne peux me défaire de mes mauvais penchants Je soupèse ma démesure En excès Peu importe, je ne sais plus compter J’ai oublié Oublié de dire ce qu’il fallait Pour ne plus écrire l’indécent Le caché, l’obstrué Je reprends ma truelle Pour combler mes contrées intérieures Celles qui dissolvent les blessures Je tente un ricochet, encore raté Mon blasphème éclabousse l’intime de ta vie J’ai beau tenter, beau apprendre Je ne sais pas tricher Je ne sais pas mentir Je ne sais que clamer Sans trop envisager Disparus tes contours Sur le blanc de ma pa

Accostage

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J’ai rattaché tous mes filets, contenu mes discours Pour enfin débarquer sur ta grève enchantée J’ai déposé à quai le meilleur de moi-même Sans craindre le ressac de mes idées moroses Soulevant malgré moi les revers de ma prose Aucun danger , aucune alerte J’ai posé mes deux pieds sur ta plage accueillante Et foulé ton rivage, ma ligne d’arrivée L’orage était derrière, le ciel était limpide J’entamais ma décrue et rassemblais mes perles Pour t’offrir un présent à la saveur nouvelle. mai 2014

Mise à l'oeuvre

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Je révoque mes à priori et mes idées reçues Je lisse mon regard d’un revers de la main Je dégage l’azur de ses tâches obscures Je dévie d’un présent dont les pas trop pesants Alourdissent la charge et voûtent les années A force de jongler a vec les heures venant Je trace une ouverture et je prends la tangente Je balaie sans frémir tous mes châteaux de sable Je disperse les grains aux quatre coins du monde Pour ne plus redouter la vague dangereuse Visitant mes intimes tempêtes par jour de mauvais temps Je dessine une droite infinie sans avant ni après Je suis un point, une origine au milieu de ta page J’efface mes limites pour traverser enfin Les épaisseurs de ton imaginaire Et inventer ensemble notre ligne de fuite mai 2014