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Affichage des articles du août, 2018

Là est la question

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Nous avons tout osé   Sans même imaginer Que le ciel nous offrait Une part d’illusion Tant de bleu à la fois C’était presque suspect Nous avons tout tenté Sans nous apercevoir Qu’une fin s’écrivait Là-haut, en filigrane Je referme une porte Malgré le plein été Je vais à reculons Nous avons tout donné En quête d’un toujours Un semblant d’idéal Nous avons sillonné Des champs plein d’intentions Où poussent les chimères   Jusqu’à l’oubli fatal Mon amour finira Sur un pan habituel On le sait, c’est ainsi Je blinde les volets Il fait trop beau sur nous Et ce n’est pas normal Les saisons s’entretuent Dis, elle est où la mer ? juillet 2018

Reflets

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Je t’ai dévisagé Dans l’intervalle né D’une heure en mouvement Quelque chose changeait Modulait la lumière Sublimait ta présence Etait-ce le soleil Partout dans tes cheveux Ce grain sur ta peau blanche Ou le ciel dans tes yeux ? Il n’y a pas d’autre mot Tu étais émouvant juillet 2018

Apparences

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Dans une tentative d’être plus concrète, je me livre au passant Et rehausse le ton d’un paysage éteint Un peu, beaucoup  Ou exagérément Contrôler l’immédiat Pour maîtriser les faits sur l’échelle du temps Refouler l’intérieur Bannir les sentiments Les choses qui dérapent et les mots dérangeants J’ai voulu m’éventer Alors que je vivais dans un vase étouffant Je me suis agitée afin de magnifier le si peu que j’étais J’ai voulu exister dans l’éclat du miroir que l’autre me tendait Comme un tangible appât aux reflets permanents Je me suis élancée J’étais si sûre de moi Si près de quelque chose qui allait me sauver Et je me suis noyée Je me suis fourvoyée Avant d’avoir atteint à la force des bras La berge élaborée pour être inaccessible Au royaume des fées Quelqu’un m’a dit tout bas Viens, je vais te manger pour mieux te posséder Viens, je vais dépouiller Un à un tes sarments Je vais creuser en toi jusqu’à la nudité Je vais déraciner cette pensée suprême Ce fardeau inutile où niche l’émotio

Le plus simple appareil

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Ni parfum provoquant Ni dentelle obstinée A vouloir suggérer L’infiniment troublant Jusqu’à exagérer En noyant l’évidence Ni talons destinés A transcender le ciel Quand tout est à portée De tes doigts mon amour Ni rouge incandescent Qu’on ne peut embrasser Ni livre à mon chevet Qui pourrait résumer Tout ce tu inventes Jusqu’à l’île inconnue Viens ôter un par un Tous ces mots de ma bouche Viens dételer mes jours Viens déborder mon lit Tandis que je m’invente Un semblant de discours Viens inonder ma vie Suspension provisoire Ta main sur ma peau nue Retient une avalanche juillet 2018

Dans l'immédiat

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Nos sens ankylosés Tu es né de la vie Un jour où elle était Si belle à affronter J’ai couru pour aller Jusqu’au bout de tes bras Agripper tes poignets Au cours de ma patience J’ai figé l’incertain Mobile et dissolu Insaisissable amour Prête à approfondir Sans vouloir te lasser Sans avoir à remettre Aujourd’hui à demain juillet 2018

Empathie

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J’étais sans consistance Et sans grand intérêt   J’étais sans conviction Mais le chien me croyait La pluie glissait sur moi Sans jamais m’imprégner Ni teinte ni odeur Et pas grand-chose à dire J’étais imperméable Aux vérités premières Mais le chien me sentait Il faisait comme si J’avais de l’épaisseur Alors j’ai continué J’ai fini par me voir Partout où il était Le chien me dérangeait Mais il me faisait croire Que je n’étais pas seule juillet 2018

Body and soul

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Terrasse, une soirée. La mienne ou bien la tienne, je ne sais plus très bien. Peut-être en bord de mer. Une touche azurée infiniment légère s’évapore et pourtant, quelqu’un m’a chamboulée. Toutes cordes frottées. Il fait chaud entre nous. La vague nonchalante s’étire et se répand jusqu’à nous submerger. Les tensions se défont quand la basse reprend. Caresse d’une main sur la peau vel outée.  Boire quelques paroles Te reconsidérer Remuer ton café Et puis Ce que tu veux   Je crois que c’est l’été. juin 2018

Eloquence

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Prendre forme et s’ouvrir Du bon côté des choses Tout a bleui chez moi Ici et n’importe où Ailleurs et surtout là Du rêve à ton regard Prendre la démesure De ce qui n’attend plus Avant la fin de tout Avant d’être trop vieux Avant d’avoir tout vu Tant de fleurs ont poussé Au revers de nos pas Je cherche une nuance Une musique à part Je voudrais ressentir   La rosée du matin Encore inhabitée Fouler de mes pieds nus Le versant d’à côté Je déambulerai   Sans mobile apparent Les bras chargés d’odeurs Et des mots plein les yeux Jusqu’au matin suivant juin 2018

Union

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Nos regards ont porté plus loin que d’habitude Nous allons vers le jour sans penser à la veille Le ciel paraît si pur qu’il n’y a pas de mots pour le décomposer Concordance des temps au présent simplifié Sous la franche lumière, nous ne formons plus qu’un juin 2018

Carpe diem

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La fenêtre regorge d’impressions diffuses Cinq heures au bord des yeux La vie se précipite par cette embrasure Que nous avions creusé dans un accord commun Pour ne pas étouffer entre nos quatre murs L’éclosion d’une entente entre le ciel et nous On voudrait tout happer Nous fondre dans la vie Gagner en évidence Nous sentir assez grands Pour emmagasiner Ce qui va nous manquer Quand reviendra la nuit Au silence hivernal Il fait beau dans nos mains Allons saisir la chance juin 2018

Rien de particulier

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Rien de particulier Si ce n’est  L’extrême transparence  Du jour en devenir Rien ne vient me froisser  J’ordonne et j’égalise Archive mes non-dits Ajuste un peu l’azur Et mets des numéros Pour mieux m’y retrouver Je lis les mots des autres Comme on va s’abreuver Dans des plaines fertiles Où tout semble parfait Je vis les vies des autres A défaut de savoir Où se situe la mienne Rien de très concluant Si ce n’est La dure réalité De ce moment d’après Mon miroir a menti Le jour où j’ai pensé Pouvoir tout absorber Toi en particulier juin 2018

Réveil

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Je marche sous les toits jusqu’à l’aube éclairée Entre les deux volets L’araignée a conçu un chemin dérisoire   Nous avons tant à dire dans la brièveté Un chant s’est répandu Tenace et entêtant Le soleil a glissé, complice d’une fin Sans cesse dissolue De mon rêve à la vie Paupières entrebâillées J’exhale un paysage où ton ombre s’efface Je m’échappe de toi Pour écouter le cri Du grand merle moqueur Pourtant Je te trouvais du charme Entre les deux volets Du bleu s’est infiltré juin 2018

Détail

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Quand j’aurai relaté L’effondrement des choses   Quelle sera ton empreinte Au bout du bout du conte ? Tandis que je vais voir Ailleurs si tu y es A la marge, j’ai mis Tout ce qui me manquait juin 2018

Evocation

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Je ne t’ai pas cherché Pourtant J’étais bien là Frêle et sans conviction A effeuiller le temps Pour occuper mes heures Tous ces points dans le vent … Le ciel en suspension Ménageait notre aurore Je t’ai beaucoup aimé Evité la folie Et t’ai mis dans un lieu Où les morts se racontent Des histoires entre eux Passionnément les jours Où je récolterai Ce que tu m’as appris juin 2018

Concordance

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L’abondance des jours La quiétude des heures La beauté de la vie Il y a des mots pour   Il y a des non-dits Révélés dans l’instant Limpide et sans accroc Juin me parle à présent J’ai du goût pour les autres Et je me sens quelqu’un juin 2018

Pulsion

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Attends, je vais t’écrire Brasser nos illusions En quelques jeux de mots Pour tenter d’en sortir  Une suite acceptable Attends, je vais venir Arranger tes crayons En un geste futile Et lisser doucement Le blanc de ta chemise Que tu sois présentable juin 2018