Articles

Affichage des articles du mars, 2014

Lecture

Image
Ta bouche ne me fait pas mentir Ta parole est sincère  Je prends ton livre et je me dis Ton mystère m'appartient Le temps d'une lecture Sur fond d'azur Je feuillette et je vois Tout ce qui me ressemble Et puis je lis la fin Juste par habitude Au milieu de ton œuvre Je repars à l’endroit C’est ta vie qui s’opère Sous mes yeux étonnés Qui exhibe et qui voit Ce qu’il laisse apparaître ? Je ne sais pas … Les deux peut-être Tour à tour Nous sommes l'un pour l'autre Esclave ou maître mars 2014

Profusion

Image
Comment se taire … Les mots m’appellent et prolifèrent  Sous mon cerveau têtu gavé d’indifférence Il faut remplir le vide d’un amour déclinant Éructant sa colère au moindre coup de vent Maudissant ma présence Réfrénant à grand peine mes envolées soudaines Mes écarts de langage, mes vers tumultueux Qui se perdront sans doute dans le néant obscur D’un calme revenu aussi tranchant qu’une arme mars 2014

Pensée

Image
La vie n'est rien sans l'autre Je brade ma chimère Pour la chair et le sang mars 2014

Le mur obscur de ta folie

Image
Je me suis évanouie un jour d’indifférence Ton écho disparu au fond de ta geôle A déserté les murs que je peignais pour toi Bruit mat où rien ne rebondit Ta page m’absorbe et me digère C’est ça l’oubli Je brise l’éphémère pour arpenter tes nuits Je deviens attentive aux mots que je libère Pour apaiser tes peines et tes rêves d'antan Je ne suis rien excepté celle Qui sème des cailloux sur ta route enchantée Sait-on jamais … Ne renie pas tes rêves Car ils sont quelque part Le reflet édifiant de ta réalité La vie se trouve au cœur de l’essentiel Le détail et l’infime n’ont aucun prix Le maintenant et le toujours s’évaporent Dans le fleuve insensé Trimbalant nos échecs et nos désespérances Change un peu de tracé Pour toi, pour moi Et pour tous ceux qui t'aiment   mars 2014

Demain ...

Image
Vivement demain pour un autre matin Merveille d’un réveil dans le soleil levant Qui pointe ses rayons sur mon dernier sommeil Chaque jour c’est pareil et pourtant différent Je respire à plein nez le monde qui s’éveille Ma peau frissonne dans la fraîcheur humide D’une gelée tardive qui emporte avec elle La traîne évanescente de mes songes en partance Je reste encore un peu sous le voile éthéré D’u n rêve en devenir qui finit par s’enfuir Avant d’être frôlé J’aurais voulu l’atteindre, prolonger ma descente Emarger ton destin, connaître tes desseins Mais le temps a filé vers une autre journée J’expire et je relâche tes dernières volontés J’ouvre grand les fenêtres pour être à la merci D’un printemps qui s’annonce dans la douceur naissante Je m’étire et j’inspire, je suis encore vivante mars 2014

Réalité mon rêve ...

Image
Fin de soirée Je m’amenuise peu à peu sur ton écran géant Dont j’ai percé la trame  A force d’y fixer nos fausses ressemblances Peut-être ai-je inventé les sous-titres absents  De tes mots foisonnants Il fut un temps plus maintenant Le film était un jeu dans ta course éperdue Curieux de l’autre monde  Où s’agitent mes pairs Petits pantins précaires A l’ego ravageur Qui labourent la terre D’une griffe insidieuse Moi, heureuse ? Bien entendu, j’ai tout pour plaire Et le monde divague, le monde se renverse Ton vers mal arrimé devient un naufragé Dans une mer de sang tachant ton entité Je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas comment J’en suis arrivée là Un jour peut-être Nos doigts se rejoindront Sans avoir à penser mars 2014

Abandon

Image
Notre histoire n’est pas une invention Nous allions l’un et l’autre sur notre terrain vague Sans chemin, ni tracé Sans cadre et sans limite Seules nos convictions nous maintenaient en vie Dans cet obscur présent de nos jardins en friche J’ai dépassé la borne sans aucune intention Je ne l’avais pas vue sous tes fleurs métaphores Venues s’acoquiner avec mes hellébores Le temps fera le reste après le  désherbage Nos sentiments innés devront faire table rase Sacrifier leurs élans pour des causes plus graves Comme toujours j’apprends à désaimer Rien que pour ça, j’essaime et je divague Sur le parcours sans faim qu’on a choisi pour moi Depuis je me débats dans cette fange étrange Où vie et mort forniquent sous mes yeux S’appropriant nos souffles en suspens Petite mort, je m’en remets à Dieu Ou à celui qui lui ressemble Je ne mens plus depuis longtemps Les mots le savent et je m’en sers Mon cœur est un désert Et mon corps en jachère mars 2014

Parallèle

Image
Quand je fais de l’amour une belle métaphore Tu décris les substances de nos intimités  Attisées par l’essence de nos chairs emmêlées Quand la source jaillit débusquée par tes soins Ma fontaine intérieure devient libre et sonore Elle détruit les barrages bourrés de préjugés Et répand ses eaux claires sur le brasier ardent De ta peau qui palpite, prête à s’abandonner A L.S mars 2014

A mon poète favori

Image
J’attends à la terrasse un beau soir de printemps Je guette un doux poète au charme adolescent J’écris dans mon carnet les mots de cette attente Qu’il est bon d’être là à vous imaginer Avant le premier tu et le tendre baiser Je sirote mon vers, laisse flotter le goût Au fond de mon palais Je construis mon image en souriant aux anges Mon poète est bien là dans sa beauté profonde Force et fragilité,  fascination des mots Palpable séduction d’une rare innocence Le charme agit malgré les apparences Ou bien les différences … Il est un endroit précis où nos violons s’accordent Lequel, je ne sais pas encore Mais ta porte est ouverte et mon bureau m’attend Je viendrai travailler à l’ombre du tilleul Sous le bourdonnement des abeilles esseulées Recherchant un asile au creux du bois vivant. A L.S mars 2014

Attirance

Image
La moiteur, la douceur La faveur d’un instant Sur un reflet de mur Offert à mon regard La nature odorante Salive et se libère  Pour pénétrer ma peau En pistils étoilés Les gouttes s’évaporent Sur la mousse attendrie Petit lopin de terre Troublant carré de chair Concentré d’univers Tendre rose égaré Dans ton verre agité Regard très éméché Et sourire ébréché Débris de pauvres rêves Sur la pendule hostile Et midi me retient Entre deux verres déteints En vain Je blottis mes idées Dans un coin de ton nid Je n’exhibe plus rien Je fais vœu de silence Dès l’instant où ton corps Réconforte le mien A M.M mars 2014

Communication interrompue

Image
J’ai lâché ma colombe du plus haut toit du monde Je l’avais harnachée de mes meilleures pensées Pour la rendre légère et sans trop d’idées noires Le voyage était long Il fallait qu’elle atteigne un écho sous-jacent Au bout d’une autre terre aux parfums épicés Odeurs envoûtantes venues du fond des temps Je tiens en équilibre sur le fil de ta peau Séduit par mes propos tu balaies ton arène Et mets m es mots à nu au plus fort de ta peine La colombe voyage, admire le paysage Elle vole à tire d’ailes entre nos deux présents Elle parcourt sans faiblir la marge qui nous sépare Elle anime à loisir le bleu changeant du ciel Pour trouver les nuances, les détails infimes Qui font la différence Je la vois tout là-bas, transportant ma mémoire Aucune défaillance, aucun atermoiement Un souffle pur s'engouffre dans ses ailes Je projette mon ombre Dans la chaleur secrète d’un courant avenant Je vois ta main qui s’épanouit Telle une fleur unique au tout premier printemps Ma colombe atterrit sur la p

Renaissance

Image
Sous une chaude écorce navigue la matière Entre le corps et l’œuvre circulent des items Et les mots s’enguirlandent en rimes conquérantes La source intarissable se transforme en ruisseau  Pour creuser son chemin parmi les cerisiers  Averse de pétales sous l’élan de la brise Confettis parfumés, éphémère beauté D’une petite mort qui signe à cet instant  Son éternel recommencement mars 2014

Le sommeil du juste

Image
La résistance est le luxe des nantis d’aujourd’hui Sans la toile pour afficher tes ambitions Tu restes derrière l’élite qui distille ses mots Agite un scénario où brille la technique Il faut avoir le temps, ne pas trop travailler Se faire entretenir pour offrir à soi-même Un beau son et lumière Et le soir entre tes draps de soie Tu te dis enchanté : je suis un révolté mars 2014

Instinct de préservation

Image
J’ai joué avec les fils sans mauvaise intention Mais c’est plus fort que moi J’enjambe les limites, toujours de bonne foi Curieuse et audacieuse, j’invente des poèmes Pour ceux qui par hasard auraient touché mon cœur Je fais et je défais Je refais mon ouvrage Rien n’est acquis, rien n’est offert Et tout se perd, tout s’entremêle Sur la trame encombrée de mots désavoués J’ai arraché le nœud de tes vers mensongers J’ai disparu ailleurs souillée par tes injures Je vis et je respire, je défends mes valeurs Qui ne sont pas les tiennes J’en fais tout un honneur mars 2014 A V.N

Inspirateur

Image
J’aimerais bien rimer avec vous Vous arrimer à mes poèmes Et m’inspirer de vos aveux  Improviser sans retenue Un duo exaltant garni de votre prose Je prends la pose à ma fenêtre Pour mieux saisir vos envolées Vos lignes excessives Que vous lisez sur mon trajet J’écoute et je prends note Je ne sais comment dire Vous êtes inspirateur De ma volée de mots Qui s’étend sur vos ombres Et vos coups de cafard Je retrouve un refrain Une question sans réponse Comment dit-on sans prétention Le mot muse au masculin ? A M.M mars 2014

Why not ?

Image
Pourquoi pas … Le détail oublié ? C'est lui qui nous regarde Est-ce petit, est-ce grand ? Aucune proportion, une idée simple Tout simplement Nos nuits sont gorgées de rosée Et nos matins humides alimentent l’histoire Joli prétexte pour ne pas sombrer Dans le sombre des sombres Idées noires en suspens Et la nature m’observe   mars 2014

Suite et fin

Image
Je n’ai rien tenté dans le vide des jours J’ai appris à te perdre pour mieux me retrouver Eprouver la matière qui me colle à la peau Pour virer l’inutile et les pardons futiles A vouloir trop aimer on finit par tricher Pour ne plus succomber au premier mot d’amour Jeté à l’envolée dans un élan suprême Le poète est en forme aujourd’hui Il en a joué des ritournelles  Avant de balancer ses terribles blasphèmes Non, point de haine, seul un mépris Qui frôle le dégoût et la condescendance Mentir devenait une urgence Pour ne pas affaiblir mes défenses Je veux m’immuniser contre ton moi pervers Qui détruit sur sa route le moindre soubresaut De mon corps en tension en affûtant sa flèche Je veux m’habituer au paisible silence Enfin déshabillé de ta triste cadence mars 2014

Elle

Image
Je deviens neutre sur le feutre de tes enchantements Je deviens palissade pour accueillir ton regain d’amitié Obnubilé par un prénom, des initiales Que tu graves au hasard de tes touches Ce prénom tu le dis, tu l’écris en surface Pour ne pas l’oublier, pour effacer le mien Qui te pèse et t’empèse Ce prénom tu y penses, comme une apothéose Un futur avenant dans ta mort incertaine Un pointillé qui se poursuit sur ton âme rebelle Deux ailes ... mars 2014

Errance solitaire

Image
Je traîne un peu ce soir Dans la fumée bleutée de mes incertitudes Je suis d'ailleurs mais personne ne le sait Peut-être vous dans vos égards Mais vous ne dites rien, vous respirez, c’est tout Je pars en volutes étranges Illuminant mon ciel Comme un beau soir d’été Un quatorze juillet J’imagine autrement pour oser aborder Votre cheminement où jonchent mes élans Sarments abandonnés, desséchés par le temps Torturés par les pluies et les mauvais serments Je goûte encore la sève d’un début de printemps Où s’affairent sans bruits les rimes infidèles Je creuse et je m’enterre pour ne plus apparaître Je suis un firmament que chacun s’approprie En évitant le pire de mes exubérances Béance Le pire, c’est moi Vous ne le saviez pas ? Entre vos deux couteaux J’invente un nouveau pas mars 2014

Révolution

Image
Révolution ? Mon Dieu, la grande affaire ! Sur ton écran figé survivent les fantômes  D’une guerre inconnue, venue d’un autre temps De quand date le film ? Je crois que je l’ai vu Ta mise en scène étrange devait être truquée  Racoleuse et tronquée des quatre vérités Car derrière tes rideaux Respire l’opulence et non la pauvreté De tous ceux qui t’admirent Mais les riches s’emmerdent et doivent s’occuper Rompre l’oisiveté Ils tapissent ravis le mur de tout le monde Et de personne en conclusion Eteindre son écran pour écouter vibrer Le souffle de la terre Reprendre son pinceau Raviver la lumière Ecouter les oiseaux Là, maintenant Paupières closes mars 2014

Fabulette

Image
Je recherche un détail dans l’infiniment grand Un truc sans importance oublié des regards Une petite chose, perdue dans la nature Une haleine en suspens à la saveur naissante Pour concentrer mes sens dans un jeu de patience Je guette le pétale qui s’ouvre à la lumière La fourmi solitaire qui file sous la pierre La goutte de rosée accrochée à la branche Encore quelques instants avant de s’évanouir Dans l’éphémère parcours qui lui est destiné J’explore les buissons, les toiles transparentes Où s’activent mille êtres, victimes ou conquérants La vie est ainsi faite depuis la nuit des temps Maintenir l’équilibre d’un avenir fragile Qui cherche ses repères dans nos hésitations Et finit par se perdre dans nos désillusions Je fixe la guerrière attentive et velue Se jetant sur sa proie sans aucun état d’âme La mouche se débat pour mieux s’emprisonner Dans le voile piégeur aux mailles assassines Et puis je me retire, fuyant le pugilat Pour écraser d’u