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Affichage des articles du février, 2014

Prière

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Hier, c’était hier Aujourd’hui c’est demain Avançons pas à pas Vers l’horizon commun Quel qu’en soit l’apparence Platon nous appartient Mon rêve te caresse Démêlant notre cause Soyons au goût du jour Par choix et par amour M’ouvrir à toi Me fait ouvrir au monde Ne m’abandonne pas Dans mon fatras de vers Où tes pierres gisent encore Après l’assaut pervers Le point n’est pas final Je suis en suspension Dans mes lambeaux d'hiver Ne m’abandonne pas février 2014

Les erreurs du destin

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Quand mes yeux éreintés auront tout lu de toi Absorbé sans faiblir le moindre résidu De tes pensées furtives Je referai ton chemin à l’envers Pour retrouver le point de chute De nos rimes communes Et te mener à l’endroit même De mon premier faux pas Je te dirai, tu vois nous étions là A découvrir nos chairs Dans le plus grand secret Nous avions, souviens toi Quelque chose de tendre Qui nous faisait attendre La primeur d’un printemps Baigné d’une lumière Où nos regards croisés Se seraient dévoilés En toute impunité février 2014 

Les illusions perdues

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Ici ou bien ailleurs Les mots abreuvent nos espoirs Et nos désespérances Nous retrouver dans l’autre Et ses rimes dédiées Parole universelle Qui habite nos âmes Au plus fort de la crise Le monde se déchire La terre se redessine Au gré des turpitudes Des abandons mesquins Et des violences tues L’autre en qui l’on croyait Disparaîtra soudain Nous laissant inutiles Sur le carreau brisé D’une digne infortune Minimum exigé Pour ne pas s’enliser Crever de solitude Dans un verbe oublieux Ou teinté de mépris ... La roue a mal tourné Sans qu’on y prenne garde Pourtant l’humain était A portée de la main … Mirage et décadence Au pays de nos stances février 2014 

L'émotion du désir

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L’homme est un paysage Où je m’attarde sans faillir Sur les raisons de son émoi Lorsque le souffle de sa peau Palpite à tout va sous mes doigts février 2014

Partance

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Je falsifie tes rêves et j’imagine encore Une île abandonnée, oasis esseulée En un endroit secret au cœur de tes pensées J’évalue l’incertain chaque nouveau matin Et je franchis le seuil, emportée par l’élan D’un espoir éhonté figeant tes apparences A portée de la main Je nargue tes phobies à ciel ouvert Pour t’expulser de ta tanière Où les non-dits s’entassent Et tes aveux fourmillent en silence Bâillonnés à jamais Au plus fort de l’absence Je plane sans maudire Sur les ombres et lumières De ta chair effacée Avant d'avoir été février 2014 

Désalliance

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J’ai fui les connivences sans aucun lendemain J’ai laissé l’imprudence imparfaire mon chemin J’ai misé sur tes scandes qui m’appelaient sans fin J’ai soulevé le voile malgré les interdits J’ai balancé ma peau sur la toile obscurcie J’ai changé mes atomes pour inscrire mes pas J’ai bousculé ton ombre pour ne pas qu’elle m’oublie J’ai vaincu les secondes pour affronter l’ennui J’ai palpé ton errance  au plus fort de la nuit J’ai ralenti le rythme pour figer ton absence J’ai milité sans fin, revers après revers J’ai démoli sans honte ta chambre mortuaire Les barreaux se sont tus Entre hiver et printemps Un messager déçu Par les affres du temps La guerre est sans limite Mais l’amour nous abreuve Au plus fort de la haine D’un sentiment fourni De milliers d'incidences Toutes mes condoléances Nos chemins se séparent Sur un semblant de route Nos sentiments épars au milieu du carrefour La vie s’invente et se défait Mais demain, demain … Mon rêve t’appartient Douceur fragile, tangible Entre

Sur la toile

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Une seule image, rien qu’une Un sourire d’avant, un regard d’avant Sur une photo d’avant Heureux moment sans doute Dans cette vie ancienne  A jamais disparue Trop de révolte en toi Trop de perches tendues Au premier désarroi Injuste Un mot qu’il faut bien accepter Dans ses plus sombres recoins Belliqueux souverain Tu ravives les flammes D’un pays dévasté Trop plein Trop de dunes et d’enfers Rebelle Militant de première Matador effronté Tu parcours mon histoire Imbriquée dans la tienne Sourire d’avant, regard d’avant Photo ancienne Je me demande … As-tu vieilli Mimant tes poèmes à la lettre ? Conte onirique Initiatique Nous avons survolé l’hiver Ensemble Tendres promesses Bribes d’absences Rudiments d’un voyage Aux pensées elliptiques Voilà… Tu redeviens humain Là, sur la toile Contre mon gré Nous inventons la fin  février 2014

Février

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Février Le ciel est triste à en pleurer Temps d’automne La vie tourne à l’envers Et les saisons fantasques Brouillent nos cartes à l’infini Quelque part, dans un autre pays Une partie s’achève Les dés jetés ont choisi un destin Face contre face Exposés à l’offrande Des moments à venir La mise est inutile Le gain indéchiffrable L’enjeu inégalable Aucune voie tracée Seulement une question Un avenir à définir Le printemps est si proche Malgré les apparences Dans la grisaille ambiante D’un jour peu avenant Mais il y a un sourire Esquissé sur la toile Plongeant dans les abîmes Nos mortelles pensées Quand nos ombres transies Jouaient avec le feu Il y a ton regard Vissé à l’horizon Qui m’intrigue et me tente Sans trop savoir pourquoi Si ce n’est que j’entends Le murmure de tes pierres Souffler à mes oreilles.  février 2014

Cliché

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Minuit L’heure où les chats sont gris Les écrivains aussi Ombres chinoises sur l’abat-jour En fin de vie Papiers froissés sur le tapis Usé Feuille blanche face au silence des mots Yeux brouillés, pièce enfumée Benny Goodman en fond sonore Les notes s’envolent légères et cadencées Goût de whisky au bord des lèvres Saveur de l’amer, dégoût de soi Ou bien de l’autre Il ne sait plus très bien Quand tous les chats se ressemblent Il contemple sa Remington Vieille amie de toujours Goodman entame un solo Sa clarinette emplit soudain l’espace L’ampoule de la lampe se met à grésiller Les mégots s’amassent copieusement Dans le cendrier Le temps se met au rythme imposé L’inspiration sous le front concentré L’expiration sur les touches attentives Qui s’expriment à loisir sur le ruban encré La montre au bracelet de cuir pointe ses flèches Vers le petit matin C’est une bonne heure pour les auteurs  février 2014

Amitiés rares

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J’ai noyé mes amours pour une plus belle affaire Fuyant les sentiments assassins Ennemis jurés d’un destin plus serein Je cultive à l’écart une pensée sauvage Qui s’imagine au jour le jour Et s’entretient dans la douceur Eradiquer mes dépendances D'appartenance en désaveu Au profit d’un meilleur présent Où s’épanouissent mes tendresses Mes amitiés renouvelées Mes échanges complices De confidence en confidence Je m’aménage un univers Où chacun a sa place Et l’absence d'autrefois Ne fait plus son effet J’atténue mes attentes En sublimant mes murs Je colle mon histoire Poème après poème Tableau après tableau Apprentie magicienne Je crée une alchimie Au fil de mes pensées Je suis un livre ouvert Grandeur nature Humaine condition Emotions passagères Qui traversent ma vie En quatre dimensions  février 2014

Ecrire ...

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Ecrire, c’est regarder en soi Pour apprécier le monde Au lieu de s’attaquer A la tour imprenable Vérité de la page qui s’accorde Au courant de mes sens La blancheur s’applique A déjouer la sentence Je projette mes ombres Et mes plus beaux sarments Se dorent au soleil Ecrire Rien n’est épargné Tout m’affleure et m’effleure J’imagine des pans de murs entiers Enfin exhibés Devenir source transparente Donner à voir et à entendre S’adonner aux couleurs D’une beauté éternelle Tout est à dire Le rêve se puise au quotidien Dans la réalité qui n’est pas bonne à lire Jouer avec le temps et sa cadence obtuse Déjouer les mauvais plans Pour apprendre à construire L’alchimie des langages… février 2014

Entre cour et jardin

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Entre cour et jardin je porte des chagrins Qui changent la raison de mes révélations Occultant le destin tout tracé de mon geste Dans un désert mouvant où chaque grain compte Sous la voûte élastique qui foule mes ardeurs Etrange est sa parole Changeante et déroutante Qui se replie parfois Dans la sombre coulisse Son corps dépareillé habite mes carnets Et mes crayons ardents soignent la mise en scène Pour enrober son amertume d’un avenir radieux Chacun a sa chance ici-bas Chaque doute trouve sa résonance Dans la rencontre imparfaite Qui se joue des différences L’homme file et cavale de peur de trop s’ancrer Sur la page suivante qui pourrait bien le perdre Etrange est cet amour sans nom Qui fleurit mon hiver jusqu’au bout du chemin Mes carnets sont sans fin … janvier 2014

Ombres nocturnes

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Minuit après minuit Aurore après aurore Je fais des rêves poétiques Les impressions se posent Sur le papier tableau En touches oniriques Les portes bleues se suivent Ouvrant sur des jardins Abandonnés au temps Au profit d’un chantier Beaucoup trop important Qui me broie sous sa masse Je ressasse et j’agis J’exhibe mon trousseau Mes cliques et mes claques Le corps en vrac J’entre sans réfléchir Au premier tour de clé Clic Rien d’érotique Seuls les petits bonheurs Qui jonchent mon chemin Viendront à bout de tout J’écris à profusion Je noie la solitude En ouvrant des abîmes Peuplés de mes passions Dangereuse habitude ... Clac Bruit de serrure incontournable La porte se referme Il est trop tard Beaucoup trop tard Et je me fais image Pour affronter minuit  février 2014

L'odeur du printemps

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Silence dans le jardin un soir de février A force de maudire l’hiver La nature se réveille à peine endormie Je n’avais pas le temps d’attendre J’ai pris le raccourci, de l’automne au printemps Négligeant la poésie des flocons Pas envie d’avoir froid Sous mes tropiques épistolaires Qui saupoudrent l’hiver De teintes douces et apaisées Je connais un poète, heureux de s’émouvoir Sur la pousse fragile à peine sortie de terre Infime connivence au cœur de nos tempêtes L’amante reviendra rêver tout contre vous Sa chaleur palpitante à portée de la main Et l’objet turbulent de vos désirs farouches Trouvera sa substance sur le blanc de vos draps Je connais un poète, heureux de forniquer Pour se sentir vivant et conscient d’exister Brutale résistance au cœur de nos dilemmes L'amant se fout des convenances Sa ferveur insolente divisant les esprits Et l'objet fascinant de vos plaisirs charnels Trouvera l'éloquence sur le blanc de vos pages  février 2014

Rouge

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Partager nos émotions A tir d’ailes sur l’ardoise accueillante Frémissement presque insaisissable La vie palpite encore  février 2014

Invariable

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Parfois je me souviens des élans d’autrefois De mots traçant notre avenir Sur le mur solitaire de nos folles espérances Je traînais derrière moi un voile encore couvert Des lambeaux de l’été J’ai repeins ton jardin, évitant les errances Et les grains capricieux Légère Débarrassée du poids des mauvais jours Pas de place pour le doute et les idées chagrines Souvent je me retiens pour ne pas ombrager Ta page encore vierge de tes troublants défauts Ignorant tes déboires et tes incertitudes Mon dessin t’imagine en homme des bons jours Qui s’invente un destin digne de ses atouts Je ne garantis pas le voyage en retour Je ne m’attends à rien si ce n’est un sourire Sur ton sombre visage ayant fui la lumière Déraison de l’humain sur son propre terrain Oui, je me souviens encore … Je me souviens de toi et de ton nom de prince J’ai bu jusqu’à ta lie, partagé tes errances Jaugé mes imprudences sur fond de vers changeants J’ai capté ta folie, vu tes propres barreaux Défait ta camisole, affronté te

Jeu de patience

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Je sème mes cailloux sur un chemin de vers Où les reflets miroitent leur part d’éphémère Je répartis mes graines entre deux pousses d’herbe Qui se fraient un passage dans les éclats de verre Mon puzzle s’anime de pièce en pièce Mes reflets, mes miroirs D’escalier en trou noir … De commode en tiroir Une à une j’ouvre les trappes Je vide mes armoires Pour évincer le désespoir Squattant les angles morts Le miroir me regarde Le secret m’examine La pièce s’illumine Et le tiroir aussi Ca y est, je suis Alice prend racine Au jardin des délices Le bleu du ciel à volonté L’été toujours à ses côtés Chaleur ...  février 2014

Un grain, une île...

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Un grain, une île Sur mon propre archipel Compter les points .......... Les mouches s’éparpillent Sur mes monts et merveilles Regarde Mes démons s’ensommeillent Sur la courbe impromptue D’un invisible offert Un nu qui se devine Entre deux grains secrets Sucrés Sur le lit transporté Par nos ébats cachés Sans fin   —  février 2014

Avant

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Il y a les mots et les rencontres Les amitiés qui s’effilochent Les amours qui se désagrègent Grimper les marches quatre à quatre Et puis voilà la fin, le terminus Le voyage s’achève Gare de triage, mon message se perd Inconnu, abonné disparu Aux portes du désert Je m’afflige et m’inflige La punition suprême Les mots qui s’apparentent A l’oraison funèbre de mon orée perdue Je parcours tes sens, inconsciente impatiente J’en perds tous mes desseins Fascinée par les tiens Je n’autorise rien d’autre que ton désaveu Qui me fait devenir La femme que j’étais Mais ça, c’était avant Avant de te connaître  février 2014

Fuite

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Et tandis que tu dresses d’immenses barricades Autour de tes montagnes aux sommets enneigés Je peins ma palissade sur la toile azurée D’un printemps avant l’heure Au goût de liberté J’ajoute des couleurs à la douce chaleur Affleurant mes idées engourdies par le froid De ton hiver sans fin Je varie mes ardeurs au gré des émotions Pour endiguer la peur qui vrille ta passion Je saisis la lumière au cœur d’une embellie Pour dissiper le noir de tes pensées rebelles Je m’invente une grève, une trêve sans fin Où ma vision demeure, imprimée sur le sable D’un désert inconnu où tu apprends tes tables J’entends ta litanie quelquefois dans mes rêves Ton refrain débusqué au plus fort de ta peine Tu récites des vers dont j’ignore la teneur Derrière tes barricades, ton chant devient prière Et ton ombre fantasque peuple mon atmosphère Tu deviens malgré toi l’arpenteur de mes nuits Je deviens malgré moi l’auteur de ta folie Autour de mon jardin grandit ma palissade Qui n’a rien d’un rempart f

Habitude

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Dès le petit matin, j’active mes neurones Je pose sur la toile mes premiers éléments Touche de bleu sur le tableau J’écris mon premier vers Tout en haut de l’écran Je grise mon carnet Avant de sublimer Une idée de passage Une impression soudaine Entre mes yeux mi-clos Qui capturent le temps A travers l’objectif Mon regard s’aiguise Pour allumer les revers du décor Une ombre passe ... J'affûte mes couteaux Ma peau se fait frisson Mes rimes sont à vif Dans la lente saison Qui retient prisonniers Nos plus beaux intermèdes La lune se fait tendre Sous le ciel voilé qui retient un soleil discret Equilibre du temps sous le plafond changeant Chaque nuance apporte à la composition Du rose tendre au rouge passionné Mon poème s’allie au goût du jour Encore perlé de mes rêves en partance  janvier 2014

Cœur à l'ouvrage

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Je fais de la dentelle dans un coin du jardin Sans savoir qui j’attends depuis autant de temps Mon fil est suspendu à mes instants perdus Chaque mot me révèle une heure disparue Le tissu t’appartient Mon ouvrage est le tien  janvier 2014

Fragments

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De toi rien n’est entier Tu envoies tes signaux dans une envolée d’elle Je saisis au passage une part improbable Chasseuse involontaire de tes moindres travers Bousculant à l’envi mes idées bien reçues Alors je m’interroge telle une enfant déçue Qui attend sa surprise matin après matin Je complète inlassable ma collection d’images Je coupe et te recolle un peu comme j’imagine Je raccommode et je rapièce les petits bouts de toi Qui flirtent avec mes mots sans oser s’y frotter Je saurai réparer les sillons de ton disque Pour ne plus écouter ce refrain enrayé Têtu et obstiné Qui te mine et t’abime Ma vie n’est pas un conte mais je me voulais fée Pour inventer le beau dans les regards que j’aime Sans les avoir croisés Le tien est un cadeau même les yeux percés Je les repriserai, y mettrai des couleurs Tes pensées et les miennes à l’orée de tes cils Tes yeux droits dans les miens Un beau jour de printemps Je sais que c’est bientôt  janvier 2014

Tir groupé

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Jour après jour, je dégoupille mes poèmes Au hasard de joutes hasardeuses Les mots s’éparpillent à souhait Sur des chemins perdus et si peu fréquentés Que le risque d’aimer n’est pas envisagé A peine une histoire ébauchée sur le pouce Pour se sentir vivant et suivre le courant Bons ou mauvais moments à partager en douce Anonyme destin, j’accomplis en ton sein Mes projets de voyage aux rimes bien senties Elles volent en silence pour atterrir plus loin Dans l’herbe sauvageonne qui se met à frémir Elles s’éternisent un peu avant de s’évanouir Sous les pluies larmoyantes qui nous lavent de tout En deux temps trois mouvements Quel est le poids des mots sous le ciel suintant Sa part de mélancolie ... Peu importe le fond, mon encre ne vaut rien Elle sillonne à présent sur le papier mouillé Buvard improvisé avide d’absorber mes quelques mots jetés Exposés sans égards à la nature frivole Qui déguste inlassable mes élans littéraires Jusqu’à les digérer au plus fort de l’averse Mes mots ne sont

Jeu trouble

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L’homme écrit encore Il n’est donc pas perdu malgré les intervalles Qui creusent la vallée pour mieux nous séparer Je ne sais plus à qui s’adresse son message Si c’est à moi ou bien à l’autre  Multiple et dérangeant Rebelle et palpitant Le Vous devient un nom au lieu d’être un pronom J’ai dû quitter l’envers pour retrouver l’endroit D’une vie sans crevasses où la lumière glisse Sur la surface lisse sans heurter ma vision Un jour tes yeux jaloux ont crevé dans les miens Depuis je m’accommode de tes élans païens Et j’enferme mes ombres à triple tours Pour ne pas révéler le doute envahissant Qui me colle à la peau La serrure est profonde, le geste prononcé Funeste tromperie au goût du jour Vive le progrès et les amants épars Pillés par les regards Sur la toile encombrée par mille actes d'amour Je baisse l'abat-jour pour ne plus te troubler Crois-tu ? Les dés sont-ils jetés ?  janvier 2014

Septième ciel

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J’ai gravi les échelons pour vous apercevoir Juste au-dessus de moi, entre ciel et nuage Il suffirait de trois barreaux  Pour atteindre le peu qui vous ressemblerait Mais curieux phénomène, la distance est la même Aucun moyen de vous surprendre à mi-chemin Mon retard s’avère au fur et à mesure De mon élévation qui se veut éclosion Je reste suspendue entre vos simagrées Qui s’acharnent à ne pas regarder Mes élans passionnés Je suis sur une échelle qui s’agrippe au soleil Pour ne pas rencontrer la chute infortunée Qui me ferait croiser Sisyphe et son rocher Je marque telle une ombre Vos pieds là-haut perchés Oubliant l’hécatombe Que fut notre intermède brisé par ma passion Bêtement meurtrière Je grimpe au plus haut point, agitant mes fanions J’espère vous y trouver, ne voulant pas tomber Tout au fond du ravin, à court de munitions Sans chance de lendemain  janvier 2014

Retrouvailles

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A la marge de mes souvenirs il y a quelqu’un qui m’accompagne Ni tout à fait passé, ni tout à fait présent Sans un mot l’homme avance, évitant mon sillage pour ne pas s’y noyer Parfois il disparaît, fatigué de mes frasques Et puis réapparaît malgré vents et bourrasques  L’homme a le pied marin, c’est certain Il sait défaire les nœuds pour y jeter son ancre Il sait trouver le port au creux d’une accalmie Son regard océan m’annonce la quiétude d’une paix retrouvée L’homme ne craint plus rien Il a tant vu et tant vécu Et pourtant … Il est comme un enfant qui joue à cache-cache Derrière ses années presque toutes écoulées Je le regarde encore, incrédule et heureuse De pouvoir me blottir dans ses pensées profondes Mon esprit vagabonde dans le cours de sa vie Je suis un livre inabouti qui s’imprègne inlassable De ses mots racontés comme une poésie L’homme est conteur, sans aucun doute Il captive et surprend une étrange spectatrice J’absorbe sans piper le moindre des indices Parsemé sur sa r

Lopin

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Je donne aux regards attentifs Mes intermèdes passionnés qui parcourent les murs Comme autant de fenêtres ouvertes sur le monde Là où mon jardin prend racine à force de patience Délivrant au passant toutes mes intentions De couleur en couleur, de saveur en saveur Le bleu d’un ciel d’été ou le goût de l’hiver Sur ma langue affûtée Je donne au plus offrant, curieux de mes prouesses Mes mots et mes tableaux, mes images en chantier Mes vers non déclamés Mes soupirs enflammés Mon ardeur à semer au-delà des limites De mon petit jardin Pour enfin retrouver un vent de liberté Je sème aux quatre vents mon Eden partagé Afin de mieux aimer celui qui m’entrevoit Par la vitre cassée janvier 2014

Ce que sera demain

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Le temps s’imagine entre deux parenthèses Pour ne pas se laisser engloutir Par la masse vibrante d’un unique souvenir Rappel à l’ordre, mon stylo pointe son veto Le doigt se tend comme une flèche Pour m’accuser de maux que je n’ai pas commis Afin d’amenuiser les vôtres Perchés sur un mépris tangible Silence ostentatoire Je m’invente des torts pour avoir le pardon Susciter des remords, obtenir la raison Quand tout finit par s’échapper Violons mal accordés, stupeur de ne pas être Ce que vous attendiez Une fois retiré le voile reprisé J’égratigne ma peau pour laisser apparaître Mon havre de lumière tout en haut de la crête Où planent vos regrets typiquement masculins Demain sera sans vous, il ne me reste rien Que quelques métaphores couchées sur le papier Jouant les photophores pour mieux vous attirer Sait-on jamais … Un jour peut-être, votre regard contre le mien Allant puiser en bienheureux Le meilleur de moi-même Dans les contreforts de ma chair en sursis  janvier 2014

Navigation à vue

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J’ai navigué dans ton sillage Pour t’apporter d’heureux présages Et endiguer tes peines Mais tu n’en as rien su Avis de tempête Le ciel est sombre à en mourir L’oiseau s’enfuit dans un bruit d’ailes Où sont les lumières de mes fenêtres ? Eventail de bleus égayés de soleil Janvier a la couleur de l’encre Mélancolie poudrée de mauve Sous mes doigts qui t’attendent En polissant la toile Que t’inventer de plus ? Si ce n’est d’autres songes Qui habitent mes nuits Et viennent hanter mes murs De sommeil en réveil  janvier 2014

On the road

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Il vint Entre deux bleus latents Il mit sa contredanse Pour éviter le pire Le manque de cadence L’arythmie volontaire Le package accroché A l’anche déboisée Il vint Pour tendre son écorce Sur ma chair endeuillée Il enlaça ses mots Autour de mes poignets Il vint Ses mains comme une offrande Je me demande … Est-il celui qui m’apostrophe Entre deux vers dépareillés ? Est-il celui qui m'apprivoise Chemise ouverte et torse offert ? Au premier regard Au premier baiser C’est celui là que je préfère Malgré les intempéries Je trie et j’oblitère Quoi de plus simple pour exprimer Et balancer tous mes contraires Je dis Pour apaiser mes tentations Je fuis Pour changer de vision Mon rouleau s’étend à l’infini  janvier 2014

Universal Serial Bus

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J’ai pensé vous écrire de poème à silence pour enrayer l’oubli Tentation évidente au plus fort de l’absence Troubler votre désir, éveiller d’autres mots sur le papier glacé J’ai froid … Briller de mille feux, vous éblouir un peu Ne serait-ce qu’une fois J’ai pensé à vos lettres qui tiennent sur ma clé USB Universal Serial Bus L’amour et le progrès, pas simple à conjuguer J’aurais voulu des liasses enrubannées au parfum particulier Odeur de vous sur l’enveloppe Emanation d’une présence à la lecture de chaque mot Vous me manquez Non, cela ne se dit pas … Je vous assure, je vous le jure J'apprendrai à me taire Croix de bois, croix de fer Pas de révélation inopportune Un trou béant dans ma mémoire Où est ma clé aux lettres bien triées ? Je ne sais plus, je l'ai perdue Vous ne m’écrivez plus Alors quelle importance … quelle est la différence ? Mon objet solitaire se morfond Quelque part, n'importe où Sans sa serrure originelle USB Un affront à mes fantasmes d’encrier Hiéroglyp

Jour de deuil

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J'ai dépeint un tableau qui n’était pas le nôtre Un premier soubresaut dans ma mésaventure J’aurais voulu la mer parée de ses reflets Le bleu du soir tombant sur la grève endeuillée J’aurais voulu le temps pour apprendre à t’aimer Mon désamour contre le tien pour pouvoir exister J’aurais voulu ne pas t’entendre Entre deux rives inaccessibles J’aurais voulu te désapprendre les boniments de ta folie Une cassure dès le cordon, je ne suis plus ce que j’étais Ma première larme a le goût d’abandon J’aurais voulu ma vie ailleurs que dans la tienne Pour ne pas succomber aux vilaines frayeurs Qui hantent mon esprit peuplé d’incroyables phobies Depuis que malgré moi je suis Ton immortelle succession dans les mots que j’écris J’ai reçu mon enfance et mon appartenance Sur fond de pleurs Inattendus et dérangeants J’avais cru pourtant … L’ange t’appelle entre deux vagues Ravivant ma mémoire d’enfant inconsolée Juste le temps de naître et puis voilà … L’amour s’est défilé un soir d’hiver En

Rêve ...

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Baiser la pulpe de tes lèvres Sans oser m’attarder De peur de t’éveiller Effleurer tes paupières Dans un souffle léger Qui atteindra ton âme A travers tes yeux clos Palpiter avec toi Entre deux de tes rêves Imaginer un songe Où je t’apparaîtrais Revêtue de ma peau Mon plus simple appareil Je frémis, tu souris Ca y est, tu te réveilles Et moi je te séduis J’attrape entre mes mains Des bouts de ton sommeil Et me grise en silence De ta chaleur secrète  janvier 2014

Le poids du souvenir

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Devant ma porte ouverte s’étalent mes secrets Sortis de leurs placards, livrés à tes regards J’ai balancé la clé pour ne plus m’encombrer D’un carcan trop serré qui bridaient mes idées M’offrir à ton hasard Au gré de ton regard Secrets si bien gardés Qu’’ils en perdent saveur Et beauté de l’amour Dans un terreau stérile Qui ne sait conserver Que le goût de l’amer Secrets trop bien enfouis Pour être retrouvés Dans leur intégrité Leur spontanéité Le temps des larmes t’appartient Pendant que je m’attarde A détacher mes liens Glisse le temps sur ma fenêtre Sans voiles ni barreaux Sans aucun artifice Pour le défigurer Le secret enfle Et sort de mes poumons Pour s’enivrer d’un air Troublant de vérité Un palpable possible S’agrippe à mes idées Je me souviens d’un jour Où le présent était Je me souviens de toi Au cœur de la lumière Qui embrasait mes pas A chaque nouveau songe Où je me fabriquais Des flopées de mensonges C’est vrai je me souviens Qu’il y avait autre chose Entre cour et jardin