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Affichage des articles du avril, 2016

Rayon

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Soudain une accalmie Dans le ciel de midi Le grand vent facétieux A chassé les nuages Et décroché les fleurs Du grand cerisier blanc Qui agite à présent Ses branches délaissées Pétales par milliers Qui volent dans les airs Avant de tapisser Le gazon printanier Puis le ciel a foncé Un nuage est resté Curieuse est la saison Froide paraît la terre Un volet a claqué Encore un peu d’hiver avril 2016

Mon intention

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J’avais une intention Celle de te donner Un peu de ma personne Avril est à pleurer Je voulais te dédier Le plus doux des moments La rose qui bourgeonne Le sacre du printemps Débrider la saison Pour qu’elle t’offre enfin Des odeurs à foison Sous des soleils aimants Aux rayons bienfaiteurs Être et laisser aller Savourer son bonheur S’ouvrir comme une fleur Mais le froid m’envahit Et le gris s’épanouit Pour gagner de terrain Quelque part au lointain La tristesse résonne J’ai senti sous la pluie Le parfum du lilas Qui s’étiole déjà avril 2016

Rencontre

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Ils se sont rencontrés Le temps d’une éclaircie Quand le bleu s’est offert  Pour éloigner la pluie Ils se sont regardés  Sans oser se toucher Ils se sont découverts Le regard a suffi La lumière était belle Et le ciel accordé Aux couleurs du printemps Qui semblait s’amorcer Un petit vent joyeux S’est immiscé entre eux Leurs paupières ont frémi L’instant a ralenti Ils se sont arrêtés Pour mieux se contempler Et venir s’attarder Sur un peu d’important Les passants si pressés Semblaient les ignorer Et filaient dans la rue A grandes enjambées Je crois qu’ils s’en fichaient Le regard accroché L’un à l’autre c’est vrai La douceur annoncée Dans ses yeux il a vu L’océan s’étaler Les passants trop pressés Dans un coin refoulés Une vague de bleu S’étendit à ses pieds Il oublia la foule Aux couleurs bigarrées Il oublia la houle Quand il sentit monter Une force tranquille Le bonheur lui parut Tout à fait accessible C’est à ce moment là Que le temps s’arrêta avril 2016

Coup de froid

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Elle baissa les yeux et demeura pensive La flaque reflétait un ciel sans perspective La journée s’annonçait sans rien de bien concret Elle marqua un temps avant de continuer Secoua ses idées pour ne pas déprimer Enjamba le fossé où la grêle fondait Averse passagère aux grains blancs prolifères La glace du printemps arrêtait ses élans Le banc de la forêt en était recouvert Les arbres s’égouttaient en cherchant le soleil Elle aurait bien pensé que l’image était belle Mais le froid traversa sa marche solitaire Quand l’échine du temps se mit à frissonner C’est à ce moment-là qu’elle se mit à pleurer avril 2016

Tempête

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Une larme de fond Sur la mer en chagrin J’ai perdu le chemin Qui m’amenait vers toi Lorsqu’il faisait si beau Je connaissais l’endroit Où pouvoir te trouver Comme si c’était l’été Maintenant tout est noir La houle a décuplé La lune s’est noyée Mes os sont détrempés Où est ma trajectoire Quand le ciel est dans l’eau Que rien n’est éclairé Et ne peut raviver Une lueur d’espoir Il est déjà trop tard J’y ai laissé ma peau A force de rêver La lune et son halo Déclinent mes pensées La coque était chargée Le bateau a coulé Je n’ai plus que les mots Et mes yeux pour pleurer avril 2016

Chien de printemps

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Matin pluvieux par temps de chien Et grise mine du jardin Les jours se suivent et se ressemblent L’existence nous désassemble Pas un sourire à l'horizon Pas un rayon pour réchauffer Le vide qui s’est installé Entre l’hiver et le printemps Manquerait-il quelque chose Dans la fluidité du moment ? Je ne sais pas mais je le sens Rien ne va plus chien de printemps Je cherche désespérément Ce qui pourrait faire le lien Entre aujourd’hui et un demain Capable de sécher nos larmes Et d’apaiser un vague à l’âme Qui se conjugue avec le temps Depuis ce jour où je t’attends Serais-tu mon chaînon manquant ? avril 2016

Pluie d'avril

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La pluie n’avait cessé De toute la journée Le printemps s’enlisait Plutôt que d’exploser On finissait par croire Que nous étions encore Aux abords de l’hiver J’ai cueilli l’hellébore Pour en faire un bouquet Les pétales pleuraient Sur ma peau endeuillée Et les larmes coulaient Glissaient entre mes doigts J’ai voulu essuyer Ce qu’il restait de toi Pour ne pas m’embarquer Dans de sombres pensées Quand soudain j’ai eu froid Ne sachant plus très bien Quelle était la saison Le jardin fut alors Parcouru d’un frisson Je restai plantée là Au milieu du décor Avec entre les mains Mon bouquet d’hellébores avril 2016

Quelque part

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Quelque part au-delà D’un avenir tracé Où tout doit être écrit Décidé à l’avance J’ai senti ta présence J’ai reconnu ta voix Au bout de mes silences Comme une résonance Une seconde chance Qui s’offrirait à moi C’est là que j’ai pensé Que rien ne finissait Quelque chose durait S’installait dans l’après C’était sûr et certain Le matin se levait Comme un autre matin Mon rêve prenait fin Comme après chaque nuit Et comme à chaque fois Sans que j’y puisse rien Ma première pensée Te rejoignait au loin avril 2016

Intérieur

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Quiconque ne pourra Eloigner la lumière De ce qui apparaît Si cher à mon regard Bien sûr il y aura Changement de nuances Puisqu’on ne peut garder Une même apparence Si la rose flétrit Nous vieillissons aussi Ainsi va l’existence Mais si nous savons être Plutôt que de subir Si nous entretenons La fleur de l’espérance Pour la faire grandir Malgré les circonstances Nous garderons toujours A l’intérieur de nous La même consistance avril 2016

Raconte-moi

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Raconte-moi encore De quoi est fait le temps De quoi est fait la vie Qui nous pousse en avant Avides et confiants Comme si le malheur Ne pouvait arriver Dis-moi ce qu’il advient Quand se lève le vent Et qu’on doit s’accrocher A la première branche Pour ne pas dériver Définitivement Raconte-moi pourquoi Il y a des moments Où rien n’est évident Nous allons et venons Au gré des éléments Sans vraiment maîtriser Le pourquoi du comment avril 2016

Message

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Mer d’huile et bleu azur J’accoste à la bordure D’un rêve en suspension Mon bateau de papier Porte mes émotions Ma frêle embarcation Te livre mes secrets Je n’ai rien à cacher Le voyage fut long Mais j’y suis arrivée Malgré les éléments J’ai franchi des frontières Descendu des rivières Lutté contre le temps Et les mauvais courants Pour aller jusqu’à toi T’offrir de ma personne Voulant que cette fois Ce soit enfin la bonne Le ciel était au beau La vie nous souriait Je pouvais espérer Que tu accepterais Mon bateau messager Quelques lignes tracées Et la mer à tes pieds avril 2016

Le grand saut

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La vie mène son cours Le bois se désagrège Que va-t-il nous rester Quand nous arriverons Au bord de la jetée ?  Il n’en fallait pas plus Pour réveiller de l’ombre Un sentiment perdu J’aimerais tant pouvoir Retourner à la source Là où tout commençait Sentir sous mon palais La gorgée d’émotion Douce révélation Du tout premier frisson La vie mène son cours Jamais rien ne s’achève Si ce n’est le parcours Qui nous était dédié Et le bois finira En copeaux parsemés Mes souvenirs avec Je préfère sauter Plutôt que de pourrir Laissez-moi l’envolée Je ne veux pas mourir Bouffée par les insectes Si belle est la jetée avril 2016

De passage

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J’ai cru pendant longtemps Le monde à ma merci J’ai fini par comprendre Que rien n’était acquis Que le doux coquillage  Avait sa propre vie Je ne suis qu’un détail Une âme de passage Mais je sais regarder La beauté du rivage Quand la vague revient Je recueille au passage La promesse de vent J’ai cru pendant longtemps Que j’avais tous les droits Face au soleil levant Je mettais en lumière Tous mes désirs d’enfant Il était une fois Mes caprices d’antan Et jeux de conquérant Aujourd’hui je le sais Il n’y a pas vraiment De quoi en être fière Je reconnais mes torts Aujourd’hui je préfère Aller dans le courant Regarder et sentir Vibrer et devenir Palpiter en accord Dans le grand univers Et partir en voyage Le temps de ramasser Sur la grève accordée Deux ou trois coquillages D’esquisser dans le ciel Le début d’un message Je ne suis qu’un détail Une âme de passage avril 2016

Temps d'avril

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Il y a cette odeur D’herbe et de bois vivant Parfum de terre humide Flaques après la pluie Où le temps se reflète Quand revient l’éclaircie Dans l’avril incertain Profusion de nuages Une idée me parvient Et tranche cet ombrage Où je me réfugie Quand je doute de tout Pénétrer la forêt Pour traquer le rayon Qui viendra effacer Toutes mes illusions Reconnaître le vrai Au bord d’une émotion Partir à la conquête Continuer le chemin Aux mille découvertes Pour y tracer demain avril 2016

Quand je serai un ange

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Quand je serai un ange Je viendrai survoler Les plus beaux paysages Que tu m’auras laissé Alors je me souviens Tout en tissant mes ailes Je patiente et retiens L’envie de te trouver De plain-pied dans la vie C’est vrai je me rappelle Un homme un écrivain Des rires et des mots Des pages feuilletées Et puis des tas d’images Que l’on osait montrer Lumière tamisée Sur les nus exposés La fumée bleue montait Irisait ton regard Je n’oublierai jamais La couleur du moment Tout était évident Et j’avais l’impression De toucher l’important Quand je serai un ange Je viendrai caresser De ma plume enchantée Chaque doigt de tes mains Ces longs doigts d’écrivain Qui savaient me conter L’essentiel et l’inné avril 2016

En rêve

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La nuit tout me revient Je fais de mon drap blanc Un fond d’écran géant Où viennent s’amasser Des bribes de passé Désordre de ma vie Sous mes paupières closes Souvenirs en pagaille Et ombres émouvantes Qui passent et qui me hantent Sans jamais me frôler J’aimerais les toucher Pour pouvoir éprouver Ce que je ressentais Il y a fort longtemps Retrouver un regard Qui me faisait vibrer Effleurer de mes doigts Le satin d’une peau Mais les ombres s’éloignent Traversent le brouillard D’un rêve sur la fin J’ai beau les appeler Elles suivent leur chemin Je me retrouve seule Dans le petit matin avril 2016

Quelquepart

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Je me suis dit que quelque part La distance n’existait pas Et j’ai franchi mille frontières Pour apprivoiser l’infini Rien de plus beau que de trouver Ce qu’il manquait à mes côtés Rien de plus simple par l’esprit Accorde-moi cette pensée Où que tu sois je la prendrai Comme un cadeau inespéré Accorde-moi une seconde Et je saurai je te le jure Nous emmener au bout du monde Rien qu’une idée extravagante Empreinte d’amour et d’eau pure Histoire de dérouter le temps Oublions donc ce qui ne dure Pour ne pas être démunis Accorde-moi cette pensée Soyons en un point réunis Et que je me sente exister Je me suis dit que quelque part Tu n’avais pas tout oublié avril 2016

L'essentiel

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On avait tout le temps D’irriguer le présent La saison commençait Généreuse et sincère On en oubliait presque La froidure d’hier Les souvenirs amers La sève bouillonnait Accueillait le printemps Dans chaque particule Un poème de vie Nous contait l’aventure Un espoir ambulant Magie de la nature Frayons-lui un chemin La leçon est si belle Sur le vert opulent Rouge était la merveille Dans le bleu du moment S’inventait l’essentiel avril 2016

Nostalgie

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Abandon de nos vies Le temps s’est égaré La nature a fini Par reprendre ses droits La fleur s’est épanouie Et l’arbuste a grandi A couru sur le toit Recouvert les lézardes De l’ancienne façade Abritée du regard La maison en sommeil Rêve de sa jeunesse Sous le feutre blanchi Qui couvre les fenêtres Dans la grande cuisine Un bruit de porcelaine Et l’éclat d’une voix Comme une source claire Qui franchit les parois Du sombre mur de pierre Une course d’enfant Résonne sur le sol Une porte qui claque Animée par le vent Des mots des sentiments Volent dans l’atmosphère La vie dans chaque faille Inscrivant l’éphémère Se taire et ressentir Reprendre le moment Souffler sur la poussière avril 2016

Lumière

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En d’autres temps, sur d’autres rives Je caressais la certitude Que le bonheur était devant Il suffisait de peu de mots Pour toucher la beauté des choses Il suffisait d’un bleu profond Qui s’écrivait à l’horizon Et dans le lin de tes cheveux Le soleil avait fait sa place Je poursuivais chaque reflet Ivre de toutes les audaces J’en attendais autant de toi Tandis que le jour s’étirait J’effleurais l’or du bout des doigts Une douceur m’envahissait Je me sentais tellement près De ce qu’on nomme éternité Dans ces moments si éloquents Je côtoyais ta vérité Je profitais de l’embellie Quand sur ton front s’illuminaient Les mèches folles de la vie avril 2016

Matin

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Au-delà des saisons Je t’accorde un moment Loin du grand tourbillon Qui nous fait quelquefois Oublier l’essentiel Qu’importe les chagrins Que nous avons vécu Qu’importe nos années A jamais disparues Si aujourd’hui je sais Apprivoiser le temps Je voudrais te donner Ce qui est important Le beau et le vivant Partager avec toi La valeur du présent Le premier chant d’oiseau Qui monte vers le ciel Et là comme un cadeau Mon premier sentiment Au lever du soleil avril 2016

Rien de mieux

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Rien de mieux que la nuit Pour trouver ce moment Réservé à l’intime Dans l’ombre rassurante J’éclaire ton visage En te disant des mots Qui donnent du plaisir Je guette sur ta peau Le rayon d’un sourire Je devine si bien Quand l’un d’eux fait écho En venant percuter Les parois du désir J’aime cette douceur Qui flotte et nous emmène Rêver un peu plus loin J’aime cette chaleur Mêlée de nos soupirs Qui au plus bel instant Viendra nous envahir avril 2016

Une voix

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Dans la foule anonyme Je reconnais parfois Le timbre d’une voix Comme une résonance A des choses vécues Et déjà entendues Un éclat de ma vie Réveille ma mémoire Illumine le temps Me donne l’impression Que rien n’a disparu Et tous ces étrangers Au visage fermé Qui m’étaient inconnus Deviennent familiers avril 2016

Nuages

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Tu brilles quelquefois Par ta soudaine absence Pourtant ma préférence Revient toujours à toi Je ne sais comment faire Pour éveiller tes sens Je regarde le ciel Attends une réponse Je fouille les nuages Où frémit l’impatience Je suis à la recherche De quelque heureux présage Mais je n’ai pas le temps De retenir le vent Il souffle en dispersant Ce qu’il reste de toi Les nuages défilent Et la vie nous sépare Nous ne serons jamais Dans le même voyage Les nuages s’en vont Et ne reviennent pas avril  2016

Sans fin

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Tu vois j’avais écrit Une fin convenable Tout se finissait bien On oubliait ainsi Les manques et les écueils J’ai mis des pointillés Pour ne pas oublier Ne pas désespérer Car tu sais je suis loin D’en avoir fait mon deuil Parfois je sais paraître Sans avoir l’air de rien Et je sais disparaître Si cela te conviens Je pourrais aussi bien Décider un matin De prolonger l’envie Dégager le mot fin En amorçant la suite Tu ne m’en voudras pas De conserver en moi Un peu de ta personne Pour encore y penser Savoir écrire un jour Une suite espérée Inventer une histoire Qui ne finit jamais avril 2016

Le refrain de nos jours

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Et si on refaisait  Un bout de notre histoire Rien que pour divaguer Sur le penchant secret Où dorment nos mémoires Aurais-tu oublié Ce dont je me souviens ? Complices d’un moment Nous faisions éclater Nos fous rires communs Et si on remettait Cette chanson légère Que j’aimais si souvent T’entendre fredonner Tu sais ce petit air Qui courait dans nos têtes C’était comment déjà Dis-moi tu te rappelles ? Donne-moi donc un la Et je retrouverai Le refrain de nos jours Ceux qui nous étaient chers Je saurai te conduire A nouveau vers l’amour avril 2016

Avril

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Les offrandes d’avril Entre soleil et pluie Saveur de chlorophylle Et lumière de midi Vient à passer l’abeille Sur la fleur alanguie J’ai comme un goût de miel Qui nargue mes papilles Surtout ne pas bouger Continuer à se taire Dans un profond respect Laisser le monde faire Apprendre à l’écouter Bruissement végétal Je deviens animale J’entends l’herbe pousser Et frémir sous mes pieds La lumière de midi Traverse mes paupières Tout va bien je me dis C’est bon je suis en vie avril 2016

Rien que la vie

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De soleil en nuage Je marque mon passage Un moment suspendu Avant de repartir Et faire un pas de plus Rien que le ciel et moi Le temps d’une émotion Qu’ai-je donc aperçu ? Rien que la vie qui passe Et meurt à l’horizon avril 2016

Du blé dans les cheveux

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Nous courions dans les champs Face au soleil levant Des rires plein la gorge Te souviens-tu encore De tous ces jeux d’antan Que nous imaginions Quand nous avions le temps Quand la vie nous offrait Une part d’infini Nous avions dans les yeux Des rêves à foison Et beaucoup d’illusions Celles de notre enfance Nous aimions pénétrer Les jardins interdits Aux mille tentations Rien ne nous arrêtait Te souviens-tu encore De ces jours d’insouciance Où tout était permis Nous avions cette grâce Celle de la jeunesse Mais voilà le temps passe Creuse la différence Qu’en est-il aujourd’hui Nous avons tant grandi Puis nous avons vieilli Amassé les années Pourtant je te le dis Je crois que j’ai vraiment Des envies de bonheur De courses dans les champs Tu vois j’ai conservé Des rires plein la gorge Des rêves dans les yeux Et j'ai toujours un peu De blé dans les cheveux avril 2016

L'enfance

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Nous courions dans les champs Face au soleil levant Des rires plein la gorge Te souviens-tu encore De tous ces jeux d’enfants Que nous imaginions Quand nous avions le temps Quand la vie nous offrait Une part d’infini Nous avions dans les yeux Des rêves à foison Et beaucoup d’illusions Celles de notre enfance Nous aimions pénétrer Les jardins interdits Aux mille tentations Rien ne nous arrêtait Te souviens-tu encore De ces jours d’insouciance Où tout était permis Nous avions cette grâce Celle de la jeunesse Mais voilà le temps passe Creuse la différence Qu’en est-il aujourd’hui Nous avons tant grandi Puis nous avons vieilli Amassé les années Pourtant je te le dis Je crois que j’ai vraiment Des envies de bonheur De courses dans les champs Tu vois j’ai conservé Des rires plein la gorge Des rêves dans les yeux Et j'ai toujours un peu De blé dans les cheveux avril 2016

Volatile

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Une grâce en plein ciel Et j’effleure le temps Je m’invente un printemps Je compose l’instant Un air de Vivaldi Dans le soir adouci Un ample mouvement Sur la trame embleuie Je pénètre la vie Puis je prends mon élan Je disperse le vent Je me ris des courants Je me fiche des ans Je plane à l’infini Je suis un goéland avril 2016