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Affichage des articles du septembre, 2016

Et que ma joie demeure

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Et que ma joie demeure Bien après les beaux jours En moi, une douceur Le temps n’y pourra rien Je cours après le vent Qui souffle en se glissant Dans mes cheveux défaits J’amasse les odeurs Je puise dans la vie En glanant quelques fleurs Chaque pas que je fais Me rapproche un peu plus De ce qui prend valeur Je me laisse envahir Par la fin de l’été Et fais éclore en moi La grâce d’un moment Qui ressemble au bonheur septembre 2016

Vision

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Et la peau apparaît Un cou, une échancrure qui montre le chemin Attiré par la vue, un regard qui se pose Il a suffi de peu D’un mouvement d’épaules Le tracé d’un rayon A l’endroit où la chair, encore tenue secrète Palpite d’émotion Volumes et reflets Ombres et transparences Une envie de se perdre Dans l’entre-deux profond Tout en imaginant la magie du frisson De faire glisser ses doigts jusqu’à cet inconnu Où palpite le cœur Effleurer la douceur La main devient fébrile Rien qu’à cette idée là Laisser venir l’élan Pénétrer plus avant Mouvement d’impatience Susciter l’indécence Arracher le bouton qui ne tient qu’à un fil septembre 2016

De ponts en rivières

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Et de ponts en rivières, je traverse le temps Tant de mots écoulés Tant de rimes déçues qui n’ont trouvé d’écho Tant de terre battue par mes pieds voyageurs Quand je n’avais de cesse D’aller toujours plus loin J’ai foulé ton pays Et senti tes embruns Ne garder que le beau Evacuer les chagrins Tant de jours arrimés au revers de ta peau C’était toujours trop tard Et jamais assez tôt Je voudrais la lenteur à défaut de pouvoir Revenir en arrière Une extrême lenteur Quand tout fiche le camp M’imprégner de cette heure Rien avant ni après Aller au cœur des choses Savoir faire une pause, investir le moment Tant de mots inutiles emportés par le vent Je voudrais le présent Actuel et consentant septembre 2016

Cette idée du bonheur

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Cette idée du bonheur Une vague sans fin Qui nous emporte au loin Alors qu’il nous faudrait Apprendre à demeurer A un endroit précis Celui que tu voudras Celui que tu choisis N’importe où conviendra Ce n’est pas important Il te suffit d’une île Que tu inventeras Au milieu d’une ville Ou bien en plein désert On peut être partout Ici ou bien ailleurs En été, en hiver On se fout des saisons Des pendules et de l’heure De la foule et du temps Qui érode nos âmes Pourvu que nous ayons Cette idée du bonheur Luisant comme une flamme Je suis là, dans la vie Et je ne pense à rien Je m’imprègne du vent Je me sens vraiment bien Je cueille le présent Et tu vois, maintenant Je crois que je le tiens Etre, cela suffit Il est entre mes mains septembre 2016

Nos années

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Si tu voulais vraiment Nous pourrions retrouver Ce goût du temps d’avant Car rien n’a disparu Je le sais, je le sens Tout est encore vivant Blotti au fond de nous Une vie en sommeil Un flot de sentiments Qui attend le moment De pouvoir exister Il suffirait de peu De retenir tes yeux Et tu verrais en moi Tous ces mots entassés Que j’aimerais savoir Encore te prononcer Pénétrer l’intérieur Pour ouvrir les serrures Qui verrouillent mon cœur septembre 2016

De l'un à l'autre

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Dans l’infime intervalle Où je t’ai rencontré Le ciel était d’un bleu  Aux mille perspectives Tu marchais sur les mots  Que je réunissais Une autre dimension Nous était accordée Je ne doutais de rien Les mots m’appartenaient Je pouvais leur donner Le sens que je voulais Tout devenait si simple Chaque pensée pour toi Etait une évidence Qui jaillissait de moi Comme une source claire C’est pour ça qu’un beau jour Je n’ai pas hésité J’ai posé tous ces mots Les ai mis à tes pieds Pour construire ce pont Qui nous rassemblerait septembre 2016

Singulière

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Cette attention si douce Et si particulière A nulle autre pareille Qui se pose sur moi Me caresse et m'effleure Vient couvrir mes épaules D'un rayon de chaleur Le prisme d’un regard Qui me reconsidère Je gagne en importance Je suis sous la lumière Un élément à part Je deviens singulière Cette attention si vraie Qui ne réclame rien Si ce n’est de sentir Une proximité Une peau à toucher Rien qu’en tendant les bras Une femme qu’on prend Dans la réalité septembre 2016

Ne dis-rien

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Ne dis-rien Et laisse le silence Envahir nos propos Quand les mots sont de trop Il faut savoir se taire Pour pouvoir apprécier L’épaisseur du moment La nuit donne à la vie Une autre consistance La terre est endormie Et les ombres s’enlacent Dessinant sous la lune De tendres arabesques Il est bientôt minuit Ne dis-rien, s’il te plaît Ecoute un peu le temps Qui glisse et se répand Paisible et généreux Partageons ce présent Restons encore un peu septembre 2016

L'enfance

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Quelques mots s’écriront Sur la page du temps Ils seront faits de nous De nos rêves d’enfants Blancheur immaculée De ces jours d’innocence Où nous savions aimer Sans prendre d’apparence Etre, nous suffisait La vie était devant Et tu me poursuivais Courant à travers champs Tandis que je riais A gorge déployée C’était un bel été Qui sentait bon le foin Et les herbes coupées Quand tu m’as rattrapée Le sol a basculé Et nous sommes tombés Serrés l’un contre l’autre Nous avons dévalé Jusqu’au chemin de pierre Quand tu m’as soulevée Je me suis laissée faire Je n’attendais que ça J’ai aimé ton baiser Il avait la saveur Du tout premier baiser septembre 2016

Fêlure

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Quelque chose a glissé  Irrémédiablement Modifiant à jamais La teneur de mes jours La saveur de l’amour Et le goût de ma peau J’aurai beau avancer Dans le bleu de la vie Je n’y changerai rien Quelqu’un a traversé Le cours de mon destin Il a suffi de peu Une envie d’inventer Un souvenir à deux Mais tu vois ce matin Je ne sais pas pourquoi Tout ceci paraît loin La douceur de tes mots Tes caresses, tes mains Qui épousaient mon dos Tout ceci paraît vain Je me dis que bientôt Je ne serai qu’une ombre Sur le noir d’un tableau septembre 2016

Hors chant/ Silence 2

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A ma portée, une ébauche de temps. Je crée cette étendue qui manque à mes désirs. Tout est à inventer, je modèle l’instant. Je le serre si fort qu’il en devient concret. Palpite sous ma paume, grandit pour devenir une part de moi-même. La dimension du jour est en train de changer. Le blanc du ciel n’est qu’une page en devenir. Il est vide et sans pluie, il attend d’être écrit. Je retiens dans mes mains une forme idéale. Je crois qu’elle te ressemble. Je caresse l’idée, lui donne une apparence. Fugue du temps qui passe. L’heure est à ma mesure et dans mes mains ta trace. Ineffaçable trace. septembre 2016

Un jour

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Un jour, je partirai En laissant derrière moi  Ces doutes qui m’encombrent Et pèsent trop de poids L’horizon sera clair Dans le bleu, la lumière Qui manquait à la vie Pour la rendre plus vraie Et beaucoup plus jolie Il y aura du beau Partout autour de moi Une douceur dans l’air Qui m’accompagnera Je fermerai les yeux Et je tendrai les bras Je n’hésiterai pas Je suivrai les courants Au gré d’un petit vent Mais je n’aurai pas froid Car je sais que ce jour Le temps me permettra D’arriver jusqu’à toi septembre 2016

Hors Chants/Silence 1

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Là sous mon pied, l’arête d’un instant. Autour de moi, le ciel. Je vogue dans l’immensité. Mon ombre s'est imprégnée de l’air environnant. La ville est si belle et la tuile si douce. Je laisse faire le temps. Je ne détourne rien, le vent est avec moi. Mistral et minéral. Dans le secret de toi, la trace d’un désir à peine perceptible. La tentation est proche. Et l’ombre me surveille. Vivante et souveraine. Là-bas, plus loin, des montagnes de toi. Je marche sur la tuile et je sens sous mon pas toute la beauté du monde. septembre 2016

Finalement

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Finalement Le monde va sans nous Rien ne s’est écroulé Le sol n’a pas tremblé L’eau n’a pas débordé Les chiens n’ont pas hurlé La vie a continué A peine une éraflure Sur la paroi du temps Une simple griffure Qui persiste au présent Ta propre signature Tracée dans un élan Elégante écriture Aux pouvoirs pénétrants Tout va bien, je respire C’est le plus important septembre 2016

Vers l'oubli

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Il y a des temps pour tout Pour la vie Pour la mort Pour l’amour Il y a des rencontres Qui ne se feront plus Il y a des regards A jamais disparus Il y a des départs Qui n’ont pas de retour Pourtant on s’était dit Que c’était pour toujours Sur le quai d’une gare On se fait des promesses Bien sûr je reviendrai Je ne t’oublierai pas Mais voilà, c’est ainsi Le temps passe et nous laisse Un petit goût amer Celui de l’éphémère Et ce, quoi qu’on y fasse Demain devient hier Il y a des histoires Qui s’achèvent un jour Il y a des parcours Qu’on ne refera plus Il y a des envies Qu’il faudra réprimer Et des larmes aussi Qu’il faudra ravaler Et puis il y a l’oubli Notre meilleur allié Qui viendra peu à peu Cicatriser nos plaies septembre 2016

Seuls

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Le temps s’est replié Dans un coin de la terre Où nous étions tous deux Comme dans un écrin Rien ne pouvait gâcher Ce moment si précieux Tranquille était la vie Le tumulte était loin Et nous étions heureux Apaisés et sereins Aucune hypocrisie Ni de guerre entre nous Tout juste cette envie De se parler d’amour Et le monde en folie A soudain ralenti Quand je t’ai pris la main Ton regard dans le mien septembre 2016

Le désir

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Le désir Comme une quête inassouvie Le manque et la douleur De ne pas avoir su Aller jusqu’au bonheur Ressentir du plaisir Pouvoir s’en rassasier Jusqu’à n’en plus finir Donner une valeur A mes rêves sans fin Qui viennent se cogner A ta porte fermée Je ne peux pas entrer La limite est donnée Je n’arriverai pas A te concrétiser C’est comme un interdit Une pièce secrète Dont je n’ai pas la clé Mais surtout je regrette Ce temps béni des dieux Où je pouvais t’aimer Rien qu’en te regardant Je ne demandais rien N’avais besoin de rien Plus rien que ta présence Et quand tu écrivais Cela me suffisait Tu resteras toujours Ma plus belle incidence Ma douce conséquence Je crois toujours en toi T’invente au fil des mois Je ne tire aucun trait Ne bouge plus veux-tu Regarde l’avenir Eclatons d’un grand rire Et nous serons parfaits septembre 2016

T'écrire encore

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A l’aube de l’automne, t’écrire encore un peu J’ouvre grand les rideaux face au soleil levant Encore un jour de plus qui m’éloigne du temps Où nos regards croisés éclairaient le présent Penser encore à toi sans avoir à souffrir Car vois-tu aujourd’hui, je préfère en sourire Bientôt les oies sauvages traverseront le ciel Elles feront le voyage pour trouver le soleil Moi je resterai là, à contempler leur vol Je ne bougerai pas, je ne parlerai pas Et j’aurai les deux pieds bien plantés dans le sol Mes yeux les poursuivront au bout de l’horizon Je les perdrai de vue sans savoir où elles vont Je me dis que peut-être, tu les verras passer Au-dessus des jardins, tout près de ta maison Tu les regarderas dans le petit matin Et peut-être auras-tu une tendre pensée Pour les meilleurs moments qui nous ont rassemblés A l’aube de l’automne, t’écrire encore un peu Juste pour le plaisir d’entretenir en moi Le beau d’un souvenir que je n’oublierai pas septembre 2016

Arrêt sur image

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J’avais ma peau contre la tienne L’été déclinait lentement Le ciel était d’un bleu si pâle Déjà vidé de sa substance Tu m’as serrée entre tes bras Froissé ma robe à fleurs des champs Et pour autant qu’il m’en souvienne J’ai frissonné sur le moment L’automne était déjà présent Mais lorsque j’ai senti sur moi La tiède empreinte de ton corps Je n’ai pas pu me détacher Je t’ai serré encore plus fort Si tu pouvais me retenir Encore un peu tout contre toi Je n’ai pas envie de partir Je crois que je vais prendre froid J’aime sentir ton souffle chaud Le doux de tes mains sur ma peau Je voudrais pouvoir rester là Encore un peu, ne t’en vas pas J’avais ta vie contre la mienne Je sentais ton cœur palpiter Le soleil éclairait à peine La rue où nous étions figés Ne sachant comment nous défaire Trop de temps nous avaient liés Quelques passants nous regardaient Certains devaient nous envier Je me suis accrochée à toi Comme un coquillage au rocher J'avais peur du temps qui passait J’ai eu envie d’

Détour

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J’ai dévié le moment Je ne suis pas allée Jusqu’à l’instant suivant La journée s’étirait Et j’avais tout mon temps Je voulais rester là Entourée des douceurs Que l’été m’accordait Pour emmagasiner Ses parfums, ses saveurs J’ai vidé mon esprit Rien n’était important Evacué mes ennuis Mes soucis trop pesants Je n’avais qu’une envie Retenir le meilleur En remerciant la vie Respirer la fraîcheur Des lavandes en fleurs Retenir le présent Tout en étant ailleurs Et dans l’heure en suspens Je me suis endormie septembre 2016

La dentellière

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Comme une dentellière Je tisse des poèmes A l’ombre du grand cèdre Il est bientôt midi Et le bleu me poursuit Tu es là quelque part Dans mon rêve accordé Mais je ne te vois pas Je ne fais que rêver Je ressens ta présence Et couds un mot de plus En y mettant du sens Dessine tes contours Te donne une apparence Etrange sentiment Qui flotte dans le vent Je me dis : où est-il ? Et surtout que fait-il ? J’affine mon discours Te rapproche de moi Mot à mot Pas à pas Et de fil en aiguille Je reprends point par point Sans faire de ratures Je dénoue le destin Eclaire le futur Etrange sentiment Qui dure avec le temps Tu sais, notre aventure N’aura jamais de fin septembre 2016

Entre les mailles

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Alors que j’avançais Continuant mon ouvrage Hier m’a retenue Entre deux de ses pages J’avais comme un besoin De refaire le trajet Une envie de rester Un peu plus avec toi J’ai redéfait le temps Afin de te trouver Dans un coin du passé Que j’avais condamné Revenir sur mes pas Pour aller jusqu’à toi Chercher dans ma mémoire Où je t’ai délaissé L’avenir attendra Je ne suis pas pressée Une maille à l’envers Une maille à l’endroit septembre 2016

Nous deux

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Nous deux Comme feuilles amies Buvant la même sève Nous avons consommé Plus qu’il nous en fallait Et avons retenu L’empreinte d’un été Nous étions rassasiés La terre était soleil Quand l’automne a flétri Tout le vert de l’année Le chaume était couché Et le sol enjauni Nous deux Avons volé au vent Et dansé un moment Du linge sur un fil Séchait avec le temps août 2016