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Affichage des articles du avril, 2014

Imagine ...

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A chaque passerelle, j’efface les frontières Je suis dans l’entre-deux au calcul incertain J’aménage une plage au bord de ta rivière Fluide et mouvante Je viens fouler ta grève, empreinte de tes pas Et nos voix imprégnées de silence Se cherchent et se répondent Sans avoir besoin d’énoncer Des vérités secondes Le sable glisse entre mes mains Qui n’attendent plus rien Elles évacuent le temps Seconde après seconde Me laissant caresser chaque grain de ta peau S’ouvrir au monde pour devenir le monde Et nous pourrions ainsi Trouver la longueur d’onde qui nous mettrait en phase Absorbés par le ciel Nous synchroniserons nos âmes solitaires Bercées par les remous d’un chant à l’unisson Nous irons y cueillir le meilleur de nous-mêmes Dans un éclat de rire délivré des frayeurs Où les tabous demeurent S’il te plaît, apprends- moi ta chanson Disait l’eau vagabonde avril 2014

Un jour ...

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Un jour tu apprendras à traverser les cours d’eau. Tu jetteras des ponts afin de prolonger ta route et agrandir le monde. Tu verras les remous sillonner sous tes pieds. Tu franchiras les hautes herbes aussi coupantes que des lames. Tu devi endras équilibriste en ravalant tes larmes. Tu reverras ta prose sans convoquer le drame. Tu changeras ton fusil d’épaule pour ajuster ton tir. Histoire de ne plus rien rater. Ou mieux… tu baisseras ton arme, changeras de discours. Ni combattant ni poète, tu trouveras ta voie sur une trame en devenir. Tu appartiens déjà à la terre de demain. Celle où nos rivières se croisent. Là où nos cœurs chavirent. Un jour, tu verras… tu sauras. avril 2014

Terre d'accueil

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Il est des jardins accueillants Que pénètrent nos rêves Pour une dernière danse Ils annoncent un réveil Dans l'entre-deux berceur A la douce cadence Saveur d'une trêve imaginaire Où tout devient possible Dans un monde improbable Alors on s'émerveille On retient la tiédeur D'un ultime sommeil Rien n'est inaccessible Tu deviens vraisemblable Aux pays des merveilles avril 2014

Rêves de papier

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C’est quoi l’amour ? Aucune idée… rien qu’un pressentiment  Je te dirai « je t’aime » Il n’y aura pas de réponse Seules tes défenses traverseront  Mes rêves de papier Jusqu’à les écorcher Aimer c’est animer nos espérances C’est partir à l’envers q uand tout est à l’endroit Echafauder des portes, barbouiller des fenêtres Entrouvrir des volets, ramasser la lumière Dans un ultime élan où tournoie ma prière L’un après l’autre, ils ont quitté la scène D’ombre en ellipse pour ne pas être obscènes Je s’aime … Dans mon discours endimanché Je me déguise et je m’avise Je conscientise tout à ma guise Dans mon surmoi fort téméraire Le monde se disloque Je suis en loques sur ton pavé luisant Mais voilà, je te provoque Je réciproque Je m’acharne insensée A rassembler les pièces Tout autour de mes courbes Quand un angle jaillit Sous mes doigts qui te cherchent J’avale ton arête en toute discrétion Je ne veux rien savoir, je ne sais pas vouloir Tu me regardes et tu t’arrêtes Net Peu

Muses et Aèdes

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Ton âme est un délice sous mes vers qui l’effleurent Je m’habille de rêves pour devenir légère Et sur ta tendre peau affleurent mes frissons Mes folies passagères, ma douce déraison Le monde se suspend à nos chuchotements Spectateur attent if aux bruissements des chairs Dans l’éternel regard balayant de lumière La belle adéquation de nos corps transcendés Le temps retient son souffle pour ne pas altérer La douce émanation de nos talents cachés A Y.R avril 2014

Grise mine

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Triste lundi qui se renfrogne derrière son masque de plomb Je m’imperméabilise dès le petit matin en prévision des heures à venir. Menaçantes et lourdes de sens. Et de sentiments. J’attends quelque chose qui ne viendra jamais. Cela ne se no mme pas. C’est une idée qui m’enveloppe, impossible à définir puisque c’est elle qui me cerne à loisir. Depuis toujours. Lorsque les nuages craqueront, mes mots déferleront jusqu’à noyer mes songes. Je mélangerai le bleu figé sous tes paupières. Je deviendrai fontaine, je me faufilerai parmi tes impressions pour atteindre tes sens. J'irai là où coule ta rivière. avril 2014

Répons

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Il y a toi. Avec un ton plus juste, tu entames un répertoire où s’affichent nos perspectives communes. Tu ébauches une suite aux notes originelles à mener de concert. J’ouvre ma partition figée sur un trouble avenir. Ta musique m’anime et m on chant répond à ton écho dans un souffle de mots. Dédiés. Je compose un hymne accueillant dont nos deux vies s’emparent. L’un avec l’autre. L’un contre l’autre, nous entamons la danse. Ma source vagabonde à l’intérieur de ton regard. Profond. J’y plonge sans hésitation. Me fonds et me confonds. Le temps peut enfin s’étirer à perte de vue. Ma vision devient tienne. Avril 2014

Estompe

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Je cherche à percevoir une ombre qui se trouble à travers le miroir Aucun calque limpide, aucune bouche offerte Rien que l’être dont la source disperse son moindre devenir J’imagine une œillade à l’étoffe légère où pénètre le vent avant de  disparaître. Nos peaux s’effleurent pour s'estomper dans l’ombre éparse de nos souvenirs. Je cherche et je tâtonne. Je soulève l’écorce d’une histoire trop ancienne pour en atteindre les prémices. La fin n'est qu'un fantôme qui nous surprend aux heures les plus tenaces. Je retrousse le voile pour happer un regard trop longtemps disparu. Qui es-tu l'inconnu ? Avril 2014

Orchestration

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Je révise mes gammes, varie ma partition Je cherche le ton juste dans l’embellie soudaine Je transporte mes pas vers un terrain plus tendre Pour éviter les mots railleurs et trouble- fêtes Mimant le désespoir sur un air de crécelle J’ai be soin de silence pour écouter le temps Chanter dans un jardin qui n’a rien d’un enfer Au contraire … Accueillir les beaux jours, les deux bras grands ouverts Partager la matière de musique en poème Traduire le mouvement sans perdre un seul instant Corriger mes erreurs et bannir ceux qui savent A tort et à travers Ici est un ailleurs où naissent les mystères Chacun peut y passer pour aller à sa guise Libres à ceux qui en sortent de ne plus y entrer Le possible appartient aux êtres affranchis Dont la pensée opère en plein cœur de l’humain

Egoïstes

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Le temps devient calcul La vie nous manipule Les vérités se font et se défont En fonction des discours L’autre ne sera jamais moi Chacun balaie sa cour Au plus près de chez soi Chiens de faïence Le regard aux abois Les idées qui sont miennes Ne peuvent s’abreuver A la source commune Et les paupières hostiles Battent sur mes pavés Pour me faire dégager De la carte d’un jeu Dont je n’ai rien compris Avril 2014

Alice

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Elle avait déclenché ses mille et un mystères Pour ne plus révéler la couleur de sa chair Emportée par le temps sur le miroir offert Alice vieillissait sur son âpre revers Elle revoyait le monde, devenait vagabonde Sur le globe éphémère qui  encaissait ses vers Elle écartait l’immonde de sa bleue mappemonde Pour combler les cratères et masquer son désert Alice n’a plus peur, elle détend les secondes Et donne à entrevoir son intime barrière Au milieu des débris de sa glace outrancière Avril 2014

Variation

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Les mots s’animent en silence Jeu de patience Sous mes yeux, un puzzle inédit Je construis Cherche les ressemblances En plein cœur de la nuit Tout s’assemble Même les pièces étranges Aux contours imprécis Aux angles morts Aux pointes acérées Erigeant nos défaites Et nos actes manqués Tout peut s’articuler Et se décomposer J’invente ma fredaine Je travaille mon verbe J’accole et je dispose J’accouple et je propose J’en fais tout un poème Pour évacuer ma prose Avril 2014

Champs libres

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Je révise mes gammes, varie ma partition Je cherche le ton juste dans l’embellie soudaine Je transporte mes pas vers un terrain plus tendre Pour éviter les mots railleurs et trouble- fêtes Mimant le désespoir sur un air de crécelle J’ai besoin de silence pour écouter le temps Chanter dans un jardin qui n’a rien d’un enfer Au contraire … Accueillir les beaux jours, les deux bras grands ouverts Partager la matière de musique en poème Traduire le mouvement sans perdre un seul instant Corriger mes erreurs et bannir ceux qui savent A tort et à travers Ici est un ailleurs où naissent les mystères Chacun peut y passer pour aller à sa guise Libres à ceux qui en sortent de ne plus y entrer Le possible appartient aux êtres affranchis Dont la pensée s’opère en plein cœur de l’humain Avril 2014

Fredaine

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Je t'aime Ça n'a rien d'un poème De l'amour Je connais le contraire Désamour J’apprends jour après jour avril 2014

Sentence matinale

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Je ne crains pas grand-chose sauf un trouble destin Je me désensommeille pour affronter la fin Je secoue mes pensées, laisse échapper  ma sève Face à face éprouvant entre hier et demain Pas l’ombre d’une trêve mais un bout de chemin Bordé de mes desseins où m’attend la relève Je me regarde au loin dans ma nudité d’Eve Supporter le déclin d’un monde souverain Je soulève mon glaive et j’achève mon rêve avril 2014

Derrière la porte

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Derrière la porte, le rien n’existe pas J’envisage l’infinie perspective Sous le cèdre ombragé Je grimpe quatre à quatre Les degrés de ses branches Le bois de son échelle Me hissant jusqu’au ciel Je défie les nuages Et les oiseaux sauvages Dans une envolée d’ailes Au bruissement céleste Je m’évade dès l’aube Qui rosit tendrement Aux lueurs d’un matin Où flotte l’incertain Aquarelle du jour Je fourre mes amours Et mes emmerdements Derrière l’autre versant Pour la paix d’un moment Avril 2014

Histoire de ...

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J’imagine le temps sans perdre un seul instant Je le trace pas à pas Sur la route filante Vers l’horizon fuyant J’imagine ma coupe toujours à moitié pleine J’y trempe mes pinceaux Après chaque gorgée Déboire après déboire J’imagine tes mots suspendus à mes lèvres Sur le fil de ta lame Qui m’en a fait découdre J’imagine un poème écrit dans la foulée Je franchis les frontières A grandes enjambées Mirage après mirage J’imagine un adage qui me transporterait Sans l’ombre d’une attente Vers des terres fertiles Encore inoccupées Par mes vers empavés avril 2014

Exil

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Du vacarme des mots J’extrais ma solitude La vie se joue à un  L’autre n’est qu’apparence  L’ensemble est un fantasme Sur le mur de nos peurs Abritant nos défaites La victoire est ailleurs Je pousse le bouchon Encore un peu plus loin J’anticipe et j’évite Tous les courants contraires Je fuis les attitudes Les mauvais face à face Sur les chemins tordus Stériles et sans issue J’écarte le rideau J’entame un nouveau pan Sans aucun adversaire Je poursuis l’aventure Délivrée des aigreurs D’une errance inutile J’attrape mes couleurs Et peins avec ardeur Un nouvel éphémère avril 2014

L'entre jambe

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Velours singulier  D’une chair entrevue Sous la tiède caresse  D’un souffle entreprenant On dirait le printemps … Coup d’œil adolescent Blancheur cotonneuse D’une matière intime Livrée à tout hasard Au regard d’un passant Peut-être un peu poète Cueilleur impénitent Spectateur bienheureux Au milieu des beaux jours Voleur involontaire D'une image sensible Où l’œil pénétrant s'égare Innocemment Traverse l'épaisseur De la toile anonyme Pour humer un jardin Au parfum interdit Avril 2014

Blessure

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Je ne crains pas d’attendre dans le printemps frivole J’y puise mes couleurs, mes nouvelles ardeurs Parfois mon bleu déteint  Du ciel à tes paupières Nettoie ta grise mine Le nous n’est pas un jeu Le vous s’embrouille entre deux maux Aucun ne m’appartient Et le poète fou rétorque à bout de mots: Basta ! Tu n’es pas ma révolution ! C’est vrai, je suis un pion Rien qu'un petit démon Oublié en prison Jette le dé jusqu'à l’enfer Le seul moyen de te défaire De mes charbons ardents avril 2014

Lâcher prise

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Tournoyer dans le vide Pour ne plus rien savoir J’en oublierais le pire Musique de l’enfance Quand j’ouvrais les volets Les décennies opèrent Les amours prolifèrent Les couples s’encanaillent Sous les branches complices Battements d’ailes Tourterelles A portée de la main Je poursuis les vivants D’un regard attentif Ma peau est terre d’accueil Sereine et enchantée L’abeille le sait bien Et retient son venin avril 2014

A venir ...

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A l’horizon de l’avenir  Les serments sont d’un autre temps La courbe de ma vie s’incline Sur un autre versant Mon ascension n’aura pas lieu Je ne suis pas la fille de Dieu Les pieds joints sur ma croix J’examine ma boule Juste avant qu’elle n’éclate En rires cristallins Sur la pierre envoutée Par de nombreux mystères Je force la serrure Fais sauter le verrou Je veux voir et comprendre Je veux dire et entendre Silence et déraison Un ange passe en titubant Ses ailes sont coupées Et son sang se répand Sur un étal avide De consommer le rêve Un petit bout d’éternité Sur la plume entachée Sur l’horizon de l’à venir J’ai recousu tous mes sourires Je n’ai pas peur La sonnerie retentit Non, c’est un bruit de cloches … Chacune porte un prénom Qui retentit dans l’univers Le mien est quelque part Dans l’espace avenant Je suis Tu, je suis Vous Je traverse ta boite Où ne survit Personne Loin d’être comédienne Je m’amuse en créant Des images de scènes Dans mon théâtre ardent Je choisis les répliques

Désamour

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Réminiscence d’un parfum entêtant J’ai de l’amour plein la bouche, Je m’en étouffe quelquefois Et puis un jour, le désamour Paradoxe incertain, contradiction certaine Humaine Les mots deviennent inconsistants A force de les détremper Dans ma colle à papier Une bouillie amère encombre mes artères Je fais comme si de rien n’était L’apparence, toujours l’apparence Combler les différences, les vides et les crevasses Temps de glace au printemps Emonder les absences au pied d’un arbre mort En cristaux inutiles et futiles L’oubli s’incruste dans la terre Mon désamour aussi Je sais à peine qui je suis Je me contente de grandir Et de rafistoler Un meilleur avenir Mais j’ignore ce qu’est le meilleur Dans celui à venir Alors comment faire ? Si ce n’est un transfert De vos images en noir et blanc Que je rapièce sur ma peau Autant vous dire, c’est Waterloo La morne plaine que je suis Fomente des idées épineuses Dans ses puits asséchés