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Affichage des articles du juin, 2016

Lourd

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Dans la moiteur du jour L’été nous ensorcelle  Le temps est différent Les heures sont plus lentes Le moindre mouvement Est source de chaleur La nature opulente Délivre ses odeurs Je divague à loisir J’éponge ma sueur L’envie de ne rien faire S’imprègne sur peau Atmosphère saturée Des orages passés Et de ceux à venir Ma pensée s’évapore Quand grimpent les degrés Je ne la retiens pas Je laisse aller la vie Je donne libre cours A toutes mes idées Je me mets à rêver Quand le ciel est trop lourd juin 2016

Si tu viens à passer

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Si tu viens à passer Accorde-moi ce temps Que tu m’as réservé Quelque part nous étions Faits pour nous rencontrer Je t’ouvrirai les bras Je serai accueillante Et j’aurai oublié Les doutes de l’attente Tu vois j’ai patienté Malgré les pluies tenaces L’été est arrivé Sur ma porte j’ai mis Une gerbe de blé Tu la reconnaîtras Tu ne peux te tromper juin 2016

Une idée du bonheur

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Les mots je les ai vus Défiler sous mes yeux Ils me disaient prends moi Raconte-nous l’histoire Apporte-nous du sens Et de la consistance J’ai choisi l’un d’entre eux C’était un bon début Et je l’ai fait tinter Tout contre mon palais Je voulais déguster La moindre consonance Puis je l’ai fait rouler Je voulais l’apprécier Jusqu’au bout de la langue Quand je l’ai libéré Ma parole a surgi Comme une fleur des landes Aux multiples senteurs J’ai oublié la pluie Il faisait grand soleil La mer se délassait La vague était tranquille Et je me prélassais Sur les rives d’une île Le ciel était d’été J’avais semé le beau Sous mon crâne germait Une idée du bonheur Car c’était bien le mot Que j’avais prononcé J’en avais plein le cœur Je devais l’énoncer juin 2016

Quelqu'un

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Il ne faut pas douter  Du beau qui nous attend Sous mes doigts la couleur Un peu de sentiments Pour agrémenter l’heure Et faire de mon temps Un bouquet de saveurs Au diable tout ce gris Je garde au fond de moi Le vrai goût du bonheur Il y aura toujours Quelque chose à penser Une idée à chérir Un azur accordé Un regard embleui Où je peux me poser Tout un monde à créer Une pâte à pétrir Et quelqu’un à aimer juin 2016

Présence

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L’air était frais dans le matin Elle avait perçu son approche Un temps pluvieux au quotidien Le grand cèdre lui murmurait Le dernier songe de la nuit Lambeaux de gris en permanence Dans un ciel lourd de conséquences Elle avait entendu vibrer Quelque chose de familier Il était là, tellement proche Nul besoin de se retourner L’air était plein de sa présence Elle aimait à le deviner Sans avoir à le regarder Et préférait l’imaginer Pénétrer dans son existence A pas feutrés dans le silence Un long frisson la parcourut Elle attendait cette caresse Sur la pâleur de ses épaules Qui viendrait enfin apaiser Ces longues journées de tristesse Qui donnaient envie de pleurer Encore un pas pour arriver Elle avait besoin de ses bras Rien qu’un élan pour la toucher Elle n’attendait que cela Pour se lover dans le matin juin 2016

Le temps passe

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Au bord d’une jeunesse enthousiaste et rebelle Nous étions affamés de routes sans limites Je déroulais l’asphalte comme un ruban de soie Pour nous faire avancer toujours un peu plus loin Et pour réinventer le monde à chaque pas Le vent nous enivrait, la vie nous possédait Nous étions si heureux d’avoir ce temps pour deux Le ciel était si bleu, si intensément bleu Rien ne pouvait contrer ce goût de liberté Cette intense émotion face au jour qui s’éveille Rien ne pouvait tuer ce besoin d’aventure Du moins je le croyais, nous avions la part belle Mais un jour j’ai sauté juste avant la césure Je crois que j’ai grandi malgré tous mes efforts Je crois que j’ai perdu le fil de notre histoire Je crois que j’ai vieilli et que tu rêves encore juin 2016

Maintenant ou jamais

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Maintenant ou jamais Comme un défi suprême Une marche à franchir Un monde à conquérir Pour aller de l’avant Plutôt que de subir Les affres du printemps L’automne fut sans fin L’automne me sourit A l’orée d’un été Qui semble compromis Et quand viendra l’hiver Je saurai que c’est lui J’allumerai du feu Pour tromper mon ennui Et vaincre la froideur D’un soleil de midi juin 2016

Quand il fera soleil

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Quand il fera soleil Nous irons réchauffer Nos derniers idéaux Nos rêves les plus fous Ceux qui font avancer Malgré l’adversité D’une foutue saison Qui ne fait qu’empirer Le ciel sera grand bleu Tu sais, cette couleur Qui apaise les yeux Apportant à nos jours Une infinie douceur Nous irons vers l’été Sans craindre les orages Nous aurons balayé Le moindre des nuages Il fera bleu partout J’en mettrai sur mes pages D’autres mots s’écriront Dans la tiédeur feutrée D’un jardin accueillant Tu verras nous serons Si bien dans le moment Bercés par la quiétude Du monde environnant Quand il fera soleil Je te prendrai la main Nous prendrons le chemin Des tendres certitudes Les blés seront dorés L’horizon sera clair Pas de pluie annoncée Une brise légère Viendra nous effleurer J’aurai ma robe blanche Une rose accrochée Dans mes cheveux défaits Ce sera la Saint Jean Et nous irons danser juin 2016

Promenade

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Humide était le mot Qui lui vint à l’esprit La pluie désagrégeait Les effets du printemps Elle aurait bien voulu Rectifier la saison Elle n’y pouvait rien Il flottait à foison Elle marchait sans but Parmi les ombres mortes Ciel à basse altitude Et larme en devenir Elle essuya d’un geste La perle du moment Qui luisait solitaire Comme un petit diamant Au bord de ses paupières Triste était le printemps Elle se demanda Comment serait demain Elle en avait assez De noyer son chagrin Dans les flaques tenaces Qui bordaient le chemin Elle se sentait lasse L’horizon se perdait Dans les champs détrempés Et tout se mélangeait En un brouillard étrange Qui n’avait rien de juin Seul un gris persistant S’étalait devant elle Le reste était si flou Devenait incertain Elle chercha le doux Tout en fermant les yeux Pour oublier les flots Qui inondaient les cieux Et venaient s’écouler En sillons bien tracés Sur sa nuque exposée juin 2016

Couleurs

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Des mots pour embellir Le gris du temps présent J’ai cherché à te dire Ce qu’aurait dû donner Le plus beau des printemps Si la pluie n’avait pas Pourri un idéal Il n'y a pas à dire La saison fut fatale Lis-moi entre les lignes Et tu verras percer Un soleil avenant Tu verras s’épanouir Des couleurs oubliées Bleu pour s'abandonner Dans le ciel éclatant Jaune pour éblouir Le regard du passant Et rose exubérant Pour attiser le feu De nos grands sentiments juin 2016

Matin d'été

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La route traversait Un océan de blé Au loin s’imaginait  Le bleu d’un ciel d’été Le songe était présent Je me voyais courir Au beau milieu d’un champ Corbeaux noirs au-devant La brise était légère Et mes talons ailés Pétales rouge ardent Aux tiges élancées D’or était l’océan Quand je me suis baignée Les épis se dressaient Gorgés des pluies passées J’en oubliai le gris Si proche était l’été J’ai puisé dans la vie Pour me désaltérer juin 2016

Ce rien qui nous sépare

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Ce rien qui nous sépare Je me demande encore Comment l’aménager Je peins des escaliers Qui n’en finissent plus Je ne peux m’arrêter Le temps me court après Je ne peux divaguer Si ce n’est en rêvant C’est vrai je te l’avoue Je me suis esquivée Lorsque j’ai emprunté La porte dérobée Une petite porte Eloignée des regards Une ombre m’appelait Je n’ai pu résister Ecoute mon histoire Je me suis enfoncée Tout au bout de couloir C'était pour respirer J'ai préché dans le noir Actionné la poignée Libéré mes espoirs Et quand j’ai entrouvert Mes idées bien cachées J’ai vu de la lumière Inonder mon passé J’étais riche du temps Que j’avais amassé J’ai vu la terre entière S’accomplir à mes pieds juin 2016

Hier

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Elle n’aurait su dire Si elle se souvenait Des rides qui naissaient En creux sur son visage Lorsqu’il lui souriait Elle se concentra Tenta d’imaginer Ce qu’il en subsistait Mais il était si tard Comment réinventer L’expression disparue Elle redoutait le noir De ce qui a vécu Disparus les espoirs Bienvenue à l’oubli Le temps avait lissé Le moindre événement Bienvenue à demain Foulant notre passé Qu'allait il en rester L’hiver avait semé L’amour aux quatre vents Lorsque le sol gela Il ne resta bientôt Qu’un détail incertain A peine un reliquat Avant de n’être rien Elle n’aurait su dire Si elle se souvenait D’un tracé de lumière Qui glissait sur sa peau Lorsqu’il lui souriait Mais ça c’était hier A quoi bon à présent Il fallait avancer Pour mieux abandonner Ce qui était fini Bienvenue à la vie juin  2016

Cette idée là

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J’avais cette idée là Qui me trottait sans cesse A l’intérieur du crâne J’aurais donné mon âme Pour la voir exister Mais c’était impossible Ce n’était qu’une idée Un désir avorté Je n’avais pas accès A la réalité Pour la concrétiser Je la voulais tangible Et prête à consommer Je la voulais crédible Pour pouvoir te toucher Retenir quelque chose De mon geste esquissé Ainsi s'écrit la prose Advienne que pourra Ainsi se créent les choses Je voulais que tu viennes T’accomplir jusqu’à moi J’avais cette idée là De ma main dans la tienne Rien que cette idée là Limpide et souveraine juin 2016

Eau vive

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L’eau vive de tes yeux Est une poésie Je m’abreuve et la lis  Sans jamais me lasser Je ne saurais défaire Ce qui se réalise Et je me désaltère Au bord de ta pensée Le temps d’une échappée D’un regard échangé Je ne mets aucun frein Je m’en laisse conter L’eau vive de tes yeux Ne cesse de couler Une encre volubile Où je puise sans fin Rien ne peut m’arrêter C’est ainsi que j’écris Dans le petit matin Des mots teintés de bleu Quand le ciel est chagrin juin 2016

Eclaircie

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Quand le soleil paraît Je m’amuse à chercher Ce qui ne se voit pas Secrets d’une nature Qui s’en va vers l’été Je crois qu’il était temps Nous aurions tous fini Mourants dans le printemps Je pars à l’aventure Il suffit d’un rayon Et la terre palpite Je me sens habitée Par mille et une choses Et me démultiplie Je regarde et me pose Le temps d’une rencontre Toi aussi tu es là Et je compte tes pas Lorsque tu viens à moi Toi aussi tu respires Que c’est bon d’être en vie Ne te détourne pas J’apprends à décrypter Ce que tu me dédies Une part d’existence Un morceau d’accompli Je rayonne et je suis Tant pis pour les soleils Qui tardent à paraître J’exulte mes envies Et le bonheur à naître Le printemps me poursuit Dans le cours du moment Je m’en fais un ami juin 2016

Le dernier mot

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Je n’ai pas dit mon dernier mot Je ne l’ai pas écrit non plus Je crois que rien n’est achevé J’ai de la suite dans les idées Une seconde à compléter Un souffle d’air à respirer Des images à inventer J’ai des beaux jours à habiter Et des semaines pour rêver Des demains à redéfinir Des questions à élucider Plein de pourquoi en suspension Plein de lumière à divulguer Pour retenir d’une saison Ce qu’il y a à conserver J’invente mon calendrier Ephéméride à déchirer Au gré du temps, de mes envies Au pas à pas de mes soucis Et de ce que m’offre la vie Je n’ai pas dit mon dernier mot Mais s’il devait se prononcer Si l’instant était arrivé Si les journées m’étaient comptées Je crois que je dirais je t’aime Ce mot si doux à exprimer Et qui résume ma pensée Tout simplement je suis humaine juin 2016

Rendez-vous

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Je crois que je t’ai inventé Le temps d’un rêve à ma portée D’une douceur inhabituelle En cette claire matinée Je pouvais enfin effleurer Cette idée de toi que j’avais En faire ma réalité C’était une idée lumineuse Qui embellissait le moment Tu vois, j’en étais presque heureuse Tu étais un cadeau du temps Ressurgi de mes souvenirs Ceux qui demeurent à tout jamais Tu as pénétré mon présent Alors que je n’y croyais plus J’ai enfin senti le printemps Déployer tous ses arguments Le bleu nous était accordé Et l’avenir se dégageait Nous avions l’heure pour nous dire Pour parler et nous raconter C’est là que j’ai voulu t’offrir Un peu d’amour, un peu de vie Un peu de moi dans un sourire Un peu de tout sans prétention Avant de devoir repartir Car la sagesse a ses raisons Et le poème ses limites juin 2016

Qui tu es

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Si en toi tu sais lire Ce qui ne se voit pas Tu pourras deviner Quelques subtilités Approcher la douceur Et la rugosité De ce qui fait de toi Un être à part entière Tu pourras approcher Les ombres et lumières Anfractuosités Sur le bleu de la pierre Tu sauras décrypter Ton propre caractère Approche donc un peu Et regarde le temps Qui inscrit son détail Une trace énoncée Une petite faille Une fragilité Une idée en suspens La marque du présent Qui se mêle au passé Tu verras s’épanouir Ta personnalité juin 2016

Liberté

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Jamais je ne perdrai Ce goût de liberté Cette intense émotion Face au soleil levant Quand je ferme les yeux J’entends le bruit du vent Et la vague tranquille Dans un lent mouvement Berce mes idéaux Et mes meilleurs moments Je me laisse emporter Dans le matin naissant L’horizon est si clair Et l’océan si grand Il y a tant à faire Et tant à découvrir Un monde à partager Une vie à franchir juin 2016

Bleu

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J’ai repeint mon écran Dans un bleu permanent Pour occulter le ciel Et son gris étouffant Je refoule sans cesse Ces pensées insidieuses Qui pourraient envahir Ma terre si précieuse Où j’entretiens le doux Le simple et l’évident Je garde entre les mains Tous mes rêves d’enfant Je n’ai rien délaissé J’y crois toujours autant Dans le matin blafard Je m’invente un printemps Où les mots s’épanouissent Comme des fleurs des champs juin 2016

Un rêve

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Cette nuit j’ai rêvé Du bleu d’un ciel d’été La fleur de seringa Distillait un parfum Tenace et envoûtant L’abeille s’affairait En dégustait le cœur Pas un souffle de vent Rien qu’un soleil ardent Diffusant sa chaleur Cette nuit j’ai rêvé D’une idée du bonheur Pureté du moment J’ai rêvé d’un printemps Clair et entreprenant D’abeilles par milliers Venant se ressourcer Sur la terre accordée J’ai rêvé d’une vie Où le temps serait beau Le pollen abondant Puis j’ai cueilli la fleur Juste avant le réveil Pour garder cet instant Et dans mes yeux le ciel Etait resplendissant juin 2016

Mauvais temps

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Je n’avais que la pluie Pour noyer mon chagrin Elle se répandait Avide et souveraine  Tout était détrempé Le fleuve débordait Envahissait la plaine La fleur avait pourri Et n’avait pu éclore Le ciel était cendré Si triste à contempler Pas besoin de pleurer Il le faisait pour moi J’étais à essorer La vie se fluidifiait J’ai tenté d’être gaie Mais n’y suis parvenue Le printemps était mort Avant d’avoir vécu juin 2016

Rencontre

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J’ai croisé ton chemin Car tu le voulais bien Je n’étais pas pressée J’avais le temps pour moi Et je savais qu’un jour J’allais te rencontrer On ne se refait pas Je t’avais tant rêvé Puis ce jour est venu Dans la simplicité Je n’avais rien prévu J’aimais improviser Quand tu m’as abordée Je n’ai su que penser Il était déjà tard Et la nuit s’annonçait Tes yeux se reflétaient Dans mon propre regard C’est là que j’ai compris Que rien n’est défini La glace était rompue Tout pouvait arriver J’aimais cet inconnu Ce bleu qui m’habitait Et quand tu as parlé Je n’ai rien répondu Il était déjà tard Je me suis dévêtue On ne se refait pas Je t’avais tant rêvé Je n’ai pu m’empêcher De vouloir te toucher juin 2016

Encre

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De mon encre a jailli L’éphémère moment De ma vie sur la terre Je n’étais pas vraiment Ce qu’il y a de mieux Mais voilà j’existais Et mon cœur palpitait Tandis que je dansais Une valse des dieux Et que je repeignais Mon entourage en bleu Cigale quelquefois Ou bien petit poucet Je semais mes envies Et les faisais pousser Dans la réalité J’ai pensé que vraiment J’avais du répondant Que je pouvais lutter Contre les éléments Tout en me nourrissant De contes enchantés Mais l’infime cigale A perdu son allant Et le petit poucet Abandonne l’idée De trouver son chemin Pour errer à présent Dans une histoire sans fin De mon encre a jailli Une étrange légende Je me hante moi-même Sans jamais accoster Parce que je ne sais Trouver la bonne clé juin 2016

Quelquefois

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Quelquefois Je me sens si abstraite Avalée par la vie Gourmande et carnassière Digérée par le temps Que je ne sais comment Accomplir mes envies Je voudrais tant savoir Occulter le moment Pour me réinventer Quelque part à côté Je suis devant l’écran Absorbée par les mots De ceux qui savent écrire Et je vais m’y noyer Le temps d’une lecture Je voudrais tant savoir Etre dans l’aventure Avoir une écriture Imaginer et dire Plein de choses sensées Mais je ne sais décrire Le fond de ma pensée Je ne sais converser En termes biens sentis Je ne fais qu’évoquer Le temps d’une impression Pour pouvoir esquisser Quelques traits d’émotion Sur le mur improbable Où je crée l’illusion mai 2016

Un soir

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Un soir Je m’écrirai un rêve Avant de me coucher J’aimerais décider Du film à regarder Surtout quand la journée Est sombre et sans attrait Un soir je reviendrai Sur de belles pensées Je me raconterai Mes scènes préférées Tirades passionnées Ou secrets chuchotés Je te ferai venir Dans un léger soupir Pour donner à la nuit Une autre dimension Et entendre tinter Les éclats de tes rires Je donnerai du corps Au moindre de tes dires Puis au petit matin Aux lueurs de l’aurore Quand j’ouvrirai les yeux J’aurai cette impression Troublante et délicieuse De te sentir encore Habiter la maison mai 2016

Pluie

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Pourquoi autant de pluie Versée sur le printemps Alors qu’il nous faudrait Du soleil à foison Abeilles affairées Et fleurs en pamoison Plutôt que d’égoutter Nos larmes trop salées Chaque jour qui se fait Le ciel est enfiévré Et l’air est alourdi Sur la toile assombrie Un éclair rejaillit Pourquoi autant de pluie Je ne sais où ranger Ces chagrins annoncés Et ces nuages gris Qui sont prêts à crever Me feraient bien pleurer Je ne sais où trouver Le temps pour patienter Ne pas me lamenter Ne pas désespérer Laisser l’orage aller Gronder et s’éloigner Là-bas un peu plus loin L’horizon s’éclaircit J’entrevois un rayon Dans le soir adouci Profiter du jardin Du beau à ma merci Quand s’annonce demain Un autre jour de pluie mai 2016

Ancolie

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Beauté de l’ancolie S’ouvrant à la lumière Langage d’une fleur Au soleil de midi Un peu de ma folie En touches de couleurs Une douce folie Qui ne me fait pas peur Je sais l’apprivoiser Et m’en faire une alliée Pour aligner des mots Dépassant ma pensée Car je sais transformer Le peu en quantité Quand je vais au-delà De ce qui m’est dédié Il suffit pour cela De me laisser aller Je dévie mon parcours Essaie d’imaginer Un tout autre discours Mon esprit libéré Je divague à loisir Loin des routes tracées Ancolie ma folie Je crois bien que jamais Je n’en ferai le tour mai 2016