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Affichage des articles du mai, 2014

Incitation

Je viens à ta rencontre esquivant les averses Qui déchirent les nuages Le soleil apparaît dans un coin de mon ciel Est-il chez toi aussi ? Je me demande ce que tu fais, ce que tu dis … Je n’imagine rien,  je crois que je devine Je pense que je sais Je le sens, je te suis C’est plus heureux ainsi Je mêle nos papiers de chair Des petits bouts de nous A peine un début, un désir Une esquisse Délicate et sensible Je voudrais lever les ombres persistantes Dégager un sens à une histoire Te faire des ouvertures Séduisantes, opportunes T’emporter dans le vif du sujet Pour connaître et comprendre Ta part mouvante et différente Celle où tu rêves Je suis ton rêve Je m’appelle Eve Je te soulève et je t’enlève Pour un ailleurs Qui n’existe qu’en nous mai 2014

Les remous de l'encre

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Tôt le matin, j’attrape la lumière Je distribue quelques œillades En forme de poèmes C’est mon hymne à la vie Ma façon de te dire Je glisse un mot d’amour  Au revers de mes rimes Qui s’arriment à ton corps Comme à un port d’attache Je soupèse mon ancre Avant de la lancer Dans tes eaux apaisantes Et profondes Un dernier doute peut-être Non… un dernier recul Pour mieux pouvoir sauter Et m’offrir corps et âme A l’homme qui m’attend Confiant mai 2014

Nature

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J’ai franchi d’autres portes, sauté les barbelés Pour visiter des jardins enchantés Les vrais, les mystérieux, Invisibles au regard Rebelles au temps qui passe La nature est si belle  Dans son simple appareil Elle invite au silence Etalant ses offrandes Généreuse et prospère Je savoure ses images Deviens le paysage Enjambe les fougères Et les filets d’eau claire Je brave l’interdit Dans un bonheur suprême Je remonte à la source Celle de mon enfance Où tout était permis Dans nos cachotteries Viens Il ne manque plus que toi Pour retrouver le goût D’une saveur perdue Viens Il faut que je te dise Le plus beau des secrets mai 2014

Mouvement

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J’ai entaillé ma page pour m’éloigner au large Libre d’un mouvement aussi fort qu’un élan Amplitude des gestes quand rien ne les arrête Troublante démesure d'un courant non contraire J’apprendrai à me taire pour saisir un espace Infiniment  petit dans l’infiniment grand Continuel éphémère dans nos vies en sursis Ecoute le temps qu’il fait Regarde Tes propres yeux te surprendront Le temps d’une main caressant l’objectif D’un déclic en écho à mon rêve Le temps d’un défi à la vie mai 2014

Souvenir

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Tu grimpais quatre à quatre Les marches abandonnées D’un palais inventé Au plus froid de l’hiver Tu avais les pieds nus Je m’en souviens très bien Le marbre projetait La courbe de ta plante Moi j’étais sur ma plage Je détournais les pages Aussi sage qu’une image Je te voyais bondir Enfiler les étoiles Sur un collier de paille Et j’y mettais ma flamme Attisais mon brasier Pour que le feu t’atteigne Et te donne l’envie D’arriver à la source Celle qui désaltère Tu grimpais quatre à quatre Pour atteindre la fente Où passait la lumière Entre deux de mes pierres mai 2014

Erosion

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Je balbutie mon dernier poème Au rythme de la pluie J’exprime goutte après goutte J’écris coûte que coûte C’est mon histoire C’est mon présent en devenir Seconde après seconde Je compte mes errances C’est mon parcours depuis toujours Mon reliquaire au goût du jour Je parviens, tu t’abstiens Je reviens, tu détiens La marge fatidique Et la borne frustrante De nos séjours endeuillés avant l'heure L’univers m’est inaccessible Là où tu es, mes idées sont criblées De larges fossés comblés A l'encre sympathique A chacun ses limites La valeur n’attend pas Le nombre des critiques Tu peux juger, énoncer Si tu n’as pas d’arrières Le temps aura ta peau Pas d’issue pour tes os Moi je n’ai qu’une chose Un vers entre deux proses Je saisis la matière J’extrais au compte-goutte Mon devenir à moi Qui parfois se confond Aux soubresauts sans fond D'une terre en émoi Où l'amour est lésion Erosion mai 2014

J'aime

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J’aime par nature et non par aventure J’aime par élan et non par attitude Je n’ai pas d’habitude J’aime par passion et non par illusion J’aime sans discussion J’aime par conviction J’aime en discontinu Lorsque ta non présence Se transforme en absence Eloquente Mais je reviens toujours Dans l’espace insensé Où nos deux corps fébriles Apprennent à se toucher Sans déchirer la toile De nos écrans sensibles Et la lune immobile Nous regarde impassible Hisser de nos deux mains Un pavillon commun J’aime A P.K mai 2014

Compte à rebours

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Je joue à cache-cache Je suis tête chercheuse La vraie, la malheureuse Celle qu’on abandonne Au beau milieu des bois Je suis seule et je compte Paupières closes Inscrites sur le tronc Graffitis interdits Je me transforme en arbre Silence Je chiffre et tu déchiffres Mes nombres et leurs impairs Lorsque je triche à qui perd gagne Silence Aucune ombre, aucun pas Je dilue ma présence Au milieu des futaies J’arrive à cent C’est l’heure Je me détends Bruit d’oiseau dans les feuilles Je m’inscris dans ton champ Juste après la clairière Mais voir n’est pas croquer Voir, c’est à peine esquisser Je perds ma vie à te gagner mai 2014

Aphone

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Je m’inscris sur l’envers de la feuille Je t’écris sur les veines en relief Je te crie en silence Des mots sans sève Et sans saveur Je transcris tes humeurs Sur fond de chlorophylle Parcourir tes papilles Trouver le goût de menthe Entre mes deux attentes Le soleil éclabousse Un semblant de bonheur Intérieur Je suis dedans Tu te livres et j'aspire Tes paroles en couleurs Qui me vont droit au cœur mai 2014

Océans et rivières

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Les rivières ne se remontent pas Les pages se tournent Mais ne s’effacent pas L’existence se descend du début à la fin Aucun frein Le ciel nous regarde  Il nous encourage à dévaler la pente Les remous nébuleux Ne sont pas des nuages Mais le bouillon de notre vie Qui nous barbouille le cœur Et les idées aussi Elles tourbillonnent dans l’écume Evitant les esquifs Au gré des jours qui s’amoncellent Mon tas de sable s’épaissit sur la rive Les aiguilles de ma vie Ne changent pas de sens Et l’horloge du village Me rappelle d’avancer Je voudrais qu’elle se taise Rien à faire Quelque part, plus loin Un coq m’exaspère Je descends le torrent Toujours un peu plus vite Mes pensées me dépassent Elles ont toujours une longueur d’avance Je laisse aller La source d’où je viens N’est plus qu’un rêve ancien Un jour, c’est sûr J’irai jusqu’à la mer Je flotterai les yeux ouverts Face au bleu de l’été Le ciel m’engloutira Je plongerai alors dans l’infinie douceur D’un sommeil azuré Sans risque de réveil

Minuit

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Mes id ées s’évaporent Dans les ombres embrumées De mes rêves en jachère Je me distingue à peine Sous tes paupières aveugles Où les larmes ont séché Scellant à tout jamais L’indigo de tes yeux Je déchire mon papier Comme on crève l’absence Je détruis mes idées Pour mieux les disperser En notes vagabondes Je ne sais pas chanter Je ne fais que semer Pour accorder ma prose Et déposer ma rose Au pied de ton enceinte Où tu tiens porte close Le silence est immense Ta tanière est profonde Mais mes nuits sont sans fin Je projette mes vers Sur la face cachée De ton livre secret J’habite et j’emménage Je tourne chaque page Je déshabille tour à tour Chacun de tes poèmes Pour instiller ma sève Et faire de tes colères Une chanson d’amour Mais là, je rêve mai 2014

Envolée

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Midi,  Je frôle ton zénith  Et fais vibrer mes ailes Sur ton cœur enjauni Par mille envolées d’elle J’absorbe les effluves  De ton autre passante Détonante à minuit Parvenue au matin De plaisir en chagrin Je crispe le moindre de tes dires Sur des cloisons mobiles Et puis je me tais Volontaire et infime J’ignore chaque secte Pour rejoindre l’insecte Solitaire et sans nom Exclu de sa patrie En plein cœur de midi La ruche vrombissante Accumule l’oubli Et puis voilà, je suis Je suis là tout le temps Je suis et puis j’essuie Mes humeurs et l’oubli Je dis et je redis Loin de tout stratagème Je t’aime A P.K mai 2014

Emotion

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Mon intérieur t’appelle, te bisse et te réclame Il déverse les flots de tant d’idées reçues Quand ton corps l’accapare Démonte ses remparts Pour célébrer un acte En son cœur impatient Ma vie frissonne sous tes doigts Elle en devient sincère Dans ta fugue légère Qui accorde nos peaux Sur fond de volupté La note bleue s’élance Dans l’espace infini Où nos corps s’évaporent La danse est éternelle Nos émois s’interpellent Je clame et je déclame Toute ta partition Emotion A P.K mai 2014

Papiers peints

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Je tapisse mon mur de corps entremêlés Quand la chair s’offre à moi Dans ses tendres reflets Ses courbes ombragées Et ses secrets soyeux J’ouvre les yeux Je te vois t’emparer Des blancs indélébiles Y poser ton empreinte De sourire en étreinte J’accorde ma lumière A ta peau sacrilège Ne rien gâcher du tableau Ton tout s’empare de moi Je tourbillonne et je renverse Les dernières indélicatesses Qui ont failli me perdre Un jour, une saison Celle des mauvais moments J’ai ravalé l’orage J’ai rouvert mes peintures Colmaté mes blessures Et purifié ma source Je me colle à ta peau Pour arpenter le mur Je sais que tu m’attends Eternel anonyme Que je voudrais présent De printemps en printemps Mon amour prolifère Sur ton terrain mystère mai 2014

Echelons célestes

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Là, un nuage sous le bleu de ton voile Je décoche les oiseaux de passage Juste au dessus des anges Je poursuis les archanges Dans mon grand jeu céleste Je dégaine mes flèches De message en message Le cœur y est Et mon corps en cascade Guérit de tous les maux Là où je suis, le présent n’est plus C’est l’ailleurs qui m’attend J’agrandis mon jardin Pour m’approcher du centre De ton bel hémisphère Et j’irai pour t’aimer Troubler les séraphins De ton septième ciel mai 2014  

Le rêve d'Eve

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Je sors d'un rêve étrange ... Je reviens éreintée d'un voyage étonnant où mes mots arrivaient en cascade au creux de tes draps blancs. La nuit nous protégeait depuis longtemps déjà. Je vivais mon rêve comme en plein jour. J'imaginais ta peau parcourue de frissons. J'y apposais mes lèvres en toute indiscrétion. J’explorais tes contours, parcourais ta nature, butinais sur ton cœur … J’écrivais sans détours notre roman d’amour. Dans un geste suprême, j’ai soulevé l’écorce qui abritait ton âme. Et l'arc de mon corps s’est tendu sous ta flèche. mai 2014 

Nocturne

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Aucun matin ne se ressemble La terre tourne Et toi tu te détournes. Je ne méprise rien Sauf le goût du jour Quand il devient amer A chacun ses errances Croix de bois, croix de fer Si tu meurs, c’est sûr Je maudirai l’enfer mai 2014

De toi à moi, tout en émoi

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J’ouvre grand mon jardin Pour faire un courant d’air J’aspire à respirer Au-delà des frontières Temps humide Je me demande … Ciel aussi gris chez toi ? Chemins et fossés Taillis et futaies Buissons et bosquets Je m’enfonce Découvre des secrets Le temps n’est plus le temps Il devient un détail Parmi d’autres détails Je le regarde et il s’arrête Net C’est là que je deviens nature Traverse la forêt File sur la garenne Ignore les sentiers Les plantes odorantes La rhubarbe enchantée Pour enfin te montrer L’océan de blé vert Au centre de ma terre Alors ...viens mai 2014

Déclaration spontanée

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A l’écoute…  Le moindre bruit s’écoule Goutte à goutte Cœur au ventre Tout au centre De ta juste lumière mai 2014

Composition

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J’inscris le temps qui se dérobe  Dans un herbier géant Je défriche et je glane Les jours qui se défont  A chaque renouveau Le sol en est jonché Confettis odorants Insectes bourdonnants Jours de pluie Fin de vie C’est ainsi Mes saisons se bousculent et s’entassent La vie se tient serrée dans mes compilations Mes carnets saturés discourent à profusion Je t’écris des images et colorie mes mots Pour t’offrir un tableau aux senteurs inédites Je t’écris un voyage et ravive ton ciel D’un bleu original qui n’a pas son pareil Je te sers un présage sur un plateau d’argent Et libère l’avenir d’un présent à refaire mai 2014

Rencontre du 3ème type

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Les émotions s’imbriquent et se révèlent A la lumière de nos regards croisés Nos œillades s’interpellent sur la toile azurée Je cligne et tu cliques J’enclenche et tu déclenches Je penche et tu t’épanches Le bleu nous appartient Au-delà des présages Bons ou mauvais, ils nous dépassent Quelle importance … Un ange arrive Déguisé en nuage Un geste Un seul geste suffit Pour s’offrir le voyage Dépêche-toi J’appuie mai 2014

Faiseur d'images

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Fenêtre sur mer, je surfe sur ta vague Confondant les nuages, le ciel et tes paupières  J’imprime tous tes bleus pour habiter l’azur De ton regard intense  J’ouvre tous tes carnets, reluquant au passage La beauté de tes gris Comme un heureux présage Je plonge dans des tons respirant ma matière Je m’immisce improbable Sous tes carrés de rêve Je m’y vois si souvent Y arpenter la grève Que je ne peux soustraire Mes pensées volubiles D’un puzzle infini Qui se crée sous tes pas mai 2014

Fleur et langage

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Dans le jardin d’Eden la palette varie Saison des ancolies, des folies de l’amour Après des mois glacés où fleurissait l’absence. Je suivais la tendance Je regardais pousser ta part d’indifférence A travers la fenêtre plombée par la grisail le Où s’accrochaient un temps mes dernières croyances Avant de disparaître au détour d’un silence Asséné chaque jour, sans espoir de recours Le froid habitait sous mon crâne Et je n’y pouvais rien Je ne pouvais qu’attendre que l’hiver se tasse Et trépasse Au creux de mes entrailles Trouver une chaleur, une porte inconnue Propager un discours, y trouver des réponses Parcourir attentive, les timides échos D’un auditeur sensible, voyageur éphémère Traversant solitaire son époque glaciaire Il me semble pourtant mais je n’en suis pas sûre Que nos mots furent un temps Source de réchauffement D’une planète en froid avec elle-même Depuis, j’attends les ancolies Au fond de mon jardin Pour afficher enfin les folies de mon cœur Dans un printemps avide D’amour

Sans titre

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Le temps s’installe entre deux sentiments Evidents Saisir le moment opportun pour se taire Rien n’est plus beau que le silence Quand il s’agit d’aimer mai 2014

Blanche

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Blancheur osée des anges Enrubannant le ciel De leurs heureux présages Images surannées Virginité des sentiments Dans les froissements subtils De nos soies endormies L’amour veille Sur fond de plumetis Par la porte entrouverte Je viens poser ma robe Blanche Vestige involontaire De nos années perdues Une illusion d’antan Un esprit qui fabule Je me glisse dedans Comme si c’était hier Je suis dans la lumière Exposant nos matières Pour effacer nos guerres mai 2014

Tic-tac

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Il faudrait détraquer nos cadrans et nos montres Nos chiffres incandescents, nos aiguilles acérées Qui épluchent une à une, nos plus belles secondes Au son d’un balancier rythmant notre cadence Il faudrait réagir, débrider nos présents Désa xer la machine, ensabler les rouages Aménager la plage d’un temps sans importance Changer le calibrage qui crée trop la distance Il faudrait en finir avec nos exigences Nos urgences inutiles quand l’univers oscille Entre deux alternances d’un mode analogique Boostant nos mécaniques en semant la panique Il faudrait modifier l’arbre de barillet Détendre le ressort pour ralentir la course Et amortir le choc des années qui s’emballent Provoquant notre perte dans un arrêt fatal mai 2014

Au-delà du silence

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J’ose à peine parler De peur que tu t’enfuies  Encore … Eternel départ sans ligne d’arrivée Mes mots sont des silences Des murmures échaudés Par une trop longue absence J’ose à peine écouter Le bruit sourd de tes pas Qui traînent sous mon crâne Où réside ton âme Au plus fort de mes stances J’ose à peine effleurer La coulée fluide de ton encre Sur les charbons ardents Qui éclairent ma nuit De peur de la tarir De peur de te trahir Par temps de solitude J’ose à peine bouger De peur de t’effrayer Pour ne pas t’enfoncer Au plus noir de mes nuits J’ose à peine taper Mes lettres une à une De peur de t’écorcher Sans même l’avoir voulu Je garde mes distances Sans rien changer au sens De mes plus beaux desseins J’ose à peine souffler Sur tes braises endormies Qui enchantent mes nuits Dans le plus grand secret Car moi seule connais Mon invention de toi Ebauchée en plein cœur Pour mon plus grand bonheur J’ose à peine t’écrire En un mot en un seul Ce que j’essaie de dire Sans pouvoir l’avouer Merci

Bleus d'Eden

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Quelques poignées de vers  Pour répondre aux saisons Qui chargent mon regard  De bleus intempestifs  Tous mes chemins en sont jonchés Du pâle à l’intensif Mes horizons sont océans Ma terre est azurée Mes rêves étoilés Nuits de Chine Clandestines Couleurs d’encres Où je trempe ma plume Pour faillir jaillir la source Aux mille transparences Chaque matin naissant Mes mots sont des rivières mai 2014