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Affichage des articles du mars, 2017

Changement d'atmosphère

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Hésite et réfléchis Le jour se lève à peine Défais et reconstruis Rature et recommence Avance et persévère Découpe une blessure Chiffonne et délibère Déchire une imposture Respire et va plus loin Invente une autre issue Les deux mains dans tes rêves Echappe à l’ordinaire Et crée la différence Repeins le monde en bleu Accroche la lumière Partout où tu le peux Dans l’azur accompli Saisis une incidence Invente une autre vie Redécoupe ta sphère Pour être plus heureux mars 2017

Patience

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Patience La vie se tissait en silence Sous la frange assombrie d’un ciel en devenir S’immisçait le présent Lumineuse trouvaille où pointait l’espérance La nuit se défaisait inexorablement Au loin se dessinait la trace d’un sourire Un rayon s’allumait comme un pressentiment Aujourd’hui serait beau Et les mots de la veille n’auraient plus d’importance mars 2017

Solution

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Je défais les verrous  Dans le jour consentant J’ouvre grand les volets J’espère une lumière Attends un dénouement  La clé d’une question Demeurée en suspens Si tu veux bien entrer Pénétrer mes mystères Ma porte est à tous vents Je n’ai rien à cacher Et rien à démontrer Je te laisserai faire Trouver la solution Le pourquoi de ma chair Dans la beauté farouche D’une libre expression mars 2017

Ebauche

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Une ébauche suffit Tout un monde entre nous Le courant s’établit Tandis que je déchire Un impossible amour Une montée de pluie Je nettoie mon pinceau Une larme brisée S’épanche à l’infini Je rabiote la vie Découpe un idéal Un mot était de trop Je lave à l’infini mars 2017

Sous les doigts

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Sensations sous les doigts Impressions sur les yeux J’ai le goût du voyage Dans l’haleine du vent Le printemps s’élabore La saveur d’une page Encore inexplorée J’apprivoise l’instant Le bleu de l’horizon Devient à ma portée J’entends couler le temps J’entends souffler la vie Et le bruit de la mer Au creux d’un coquillage mars 2017

08 mars

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Une femme d’un jour Pour qui, les déficients ? Ceux qui n’avaient pas vu Qu’elle existait vraiment Qu’elle était là pour toi Bien avant, bien avant … De sexe et de sueur Et d’enfant qui s’endort Repu d’un lait fertile Unique et protecteur Une façon de dire Ce qui est différent Une pousse fragile Un discours pertinent Et toi, comment tu vas ? Chez moi c’est élan Un état permanent Suis-je normale docteur ? J’ai des seins tous les jours Une peau à défendre Un corps à exprimer T’avais rien vu avant ? Et moi ton chromosome Je l’ai entre les jambes Un i grec estampé Dont tu ne connais pas La vraie réalité mars 2017

Expression

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L’intensité du mot quand il te prend au corps, chargé d’une émotion nouvelle et intégrale. Une tonalité sur un mode majeur, une autre perception de la réalité. Modulation du temps qui s’étire un peu plus, la vie prend de l’ampleur et ton corps s’épanouit.  La note est si sensible, le trouble te surprend et tu perds la mesure. Tentation d’exulter avant l’accord final, tentation d’exister dans la formulation d’un désir partagé. Mais tu le laisses atteindre toute sa portée, tu le laisses monter jusqu’au moment crucial pour qu’il atteigne enfin sa signification. Parole dévolue au tout premier frisson, la fin est magistrale. mars 2017

Accord

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Le fauve d’une nuit se révèle et grandit sur la pierre ébahie Ta peau a des odeurs Des goûts et des couleurs, je suis tout à l’envers Le mur suinte et soupire L’audace nous surprend au beau milieu du gris Ta démarche féline en plein après-midi Un dimanche pluvieux s’évanouit sous ta sève Le mur est un écran Un voile de lumière où s’anime un printemps A peine élaboré Impatience du vent qui sème et se défait D’un hiver encombrant Le bistre de ta peau s’étale à l’infini Et je broie l’éphémère Ma vie se concrétise Hier c’était hier Je m’accorde au présent Rejoue-moi donc un riff Un accord simplement Je m’en contenterai mars 2017

Pluie

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Odeur de pluie dans le jardin Un soleil chiffonné barbouille le regard d’une teinte cendrée.  Quelques feuilles s’attardent à pourrir dans un coin. Reliquats d’un hiver qui poursuit invariable sa lente destinée. La saison est tenace et le froid s’insinue, pénètre mes pensées. Mon esprit désagrège quelques-unes d’entre elles. Malgré la triste ambiance, j’ai besoin d’avancer. Dans l’improbable jour qu’il me faut inventer. J’ai besoin d’espérer en créant l’éclaircie qu’il manque  à cet instant. Je deviens attentive au moindre bruissement. Là-bas un peu plus loin, un léger craquement Frisson de vie sur le chemin  J’apprends à écouter l’éclosion des bourgeons dans le petit matin mars 2017

Lumière

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Sous la chape du ciel, les voix sont étouffées  Les oiseaux sont plombés Les nuages figés s’attardent sur mon front Absorbant la couleur d’un rêve qui s’éteint Et sombre dans le gris d’un matin assassin Mes mots ne portent plus Ils sont lourds de chagrin et du poids de l’ambiance L’écho s’est écrasé comme un ange abattu Des plumes ont volé Je me fraie un passage entre deux lettres mortes Aux tristes conséquences Je conjure le temps en ouvrant mes paupières Sur un autre présent Dans une autre atmosphère Je souffle sur les cendres Un présage s’envole Je regarde frémir ses ailes de papier Là-bas une lumière Et le jaune des blés qui dansent dans le vent Sous un ciel insolent Un bleu exubérant Dénué de poussière mars 2017

Dignité

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Voilà c’est décidé Je m’incline et je sors Je m’accorde à la voix Que tu n’entendras pas Je cloisonne le temps Pose des barricades M’éloigne vers là-bas Bifurque une ou deux fois En effaçant mes pas Je m’incline et m’en vais Mais je souris encore Je souris à jamais Pour ne pas déraper Je lutte sans merci Contre le mauvais sort Je m’accorde au violon Qui ne pleurera pas mars 2017

Vide de sens

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Les mots se font la belle La musique reprend Le rien devient mon lot Cynique et envoûtant Peu importe où tu es Où je suis à présent Les lignes parallèles Ne se croisent jamais Une note surgit Une note effrontée Un défi permanent Je ne sais qui tu es Je n’ai pas eu le temps Une note déchire Un espace dédié Et je m’oublie un peu Dans l’air environnant Je ne sais qui je suis Je m’incline et je perds La musique se tait Quand je jette les gants mars 2017

Unité

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Les nuits nous rapprochaient Inévitablement Les nuits nous réclamaient Irrésistiblement Nos mots s’évaporaient Rejoignaient le silence Plus besoin de parler Quand nos mains s’exprimaient Au plus près de nos sens Nos corps étaient complices En ne faisant plus qu’un Les nuits nous unissaient Indissociablement Jusqu’au petit matin Quand nos mains s’égaraient Jusqu’à la délivrance Et ma peau retenait L’odeur de ton parfum mars 2017

La fleur aux quatre vents

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A force de mêler mes sentiments aux tiens J’ai semé le désordre, embrouillé mes pensées Une révolution au fond de mes tiroirs Où je classais en vain ces bouts de temps perdus En me disant qu’un jour ils pourraient me servir Avoir du contenu et de la signifiance Ma mémoire est en vrac Je ne sais plus très bien par quel bout commencer Ni vraiment d’où je viens, ni par où continuer Je ne reconnais plus le début de la fin C’est un vaste chantier où rien n’est abouti Une folle anarchie a mêlé mes pinceaux Et dissipé les mots que j’avais préparés Ce dont je me souviens C’est d’avoir essayé de t’accorder du sens Déceler tes atouts en mettant en lumière Ta pleine nudité Inutile défi L’herbe folle a poussé Maintenant je divague, énumère mes rêves Au fond d’un trou paumé où rien n’est consistant Plus besoin de ranger Le chiendent prolifère Grignote peu à peu les restes accessoires D’un jardin délaissé Je suis bien à présent Car rien ne m’est acquis J’ai fini par aimer ce foutoir permanent Aux rh

Espère

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Espère. Une autre dimension, un chemin de traverse encore inexploré. La part improvisée d’un temps inaccompli, celui dont tu n’as pas la clé et pas encore la moindre idée. La beauté se faufile alors que tu voudrais tenir entre tes doigts un morceau d’accompli. A peine révélé, le soleil disparaît.  Et le vent coléreux fait claquer les volets. Espère. Une opportunité. La mesure accordée au pas qui t’accompagne au creux d’une accalmie. Franchis d’une enjambée le temps qui t’en  éloigne. Libère quelques rêves, laisse-les s’envoler. Ils se disperseront en laissant derrière eux des traînées de poussière.  Quelqu’un voudra peut-être se les approprier. février 2017                                              Chris Voisard/Eve  Eden

Primaire

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                                            En collaboration avec Ghislaine Lejard ...

Légèreté

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Le temps est plus clément et les nuits s’adoucissent Nos mots ensevelis deviennent malgré moi Le terreau de demain Le soleil se dessine et les arbres s’ébrouent J’esquisse une pensée au revers d’un chagrin Quelque chose de beau qui ressemble à la vie Quelque chose de chaud qui m’entraîne plus loin J’avance vers le jour, la lumière m’appelle Je me défais du poids de mes incertitudes Je me sens plus légère Beaucoup plus aérienne Dans le petit matin, je vais à l’essentiel Mais n’oublie rien de toi Qui as su bousculer toutes mes habitudes En me donnant des ailes pour la première fois février 2017

Quand la porte s’ouvrit

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Quand la porte s’ouvrit Tu étais sur le seuil C’était un peu comme si Depuis tout ce temps là Tu n’avais pas bougé Le soleil a fléchi T’invitant à entrer Et je l’ai laissé faire Respirant au passage Le parfum de ta peau Une odeur familière C’était un peu comme si Le printemps m’alpaguait Me prenait par la taille Et comblait la durée D’un pan d’éternité Où tu n’existais pas février 2017                                                 visuel: Chris Voisard/EveEden

Traîne hivernale

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Je tente de m’extraire d’un gris omniprésent  Je secoue dans le vent la cendre de mes yeux Je veux Un ciel déshabillé de toute fioriture Une terre infaillible Enfin débarrassée de toute salissure Je me crée un élan Comme un vaste possible au milieu de ton champ Je creuse et je laboure L’infertile présent Je veux La nudité d’un bleu en toute transparence Ton regard me pourfend En moi ta signature Tel un acte émouvant Une simple éraflure Sur la paroi sensible de mon corps épuisé Qui se remet à peine De ton geste ébauché Depuis Je garde la semence Et fais pousser le blé février 2017