Articles

Affichage des articles du février, 2017

Ton ombre dans mes pas

Image
Ton ombre dans mes pas, je fais le tour du monde à l’intérieur de moi. Où que j’aille traîner, je ressens ta présence. Un trouble permanent qui me rend plus fragile, beaucoup plus émouvante, tellement accessible. Tu ne me quittes pas. Je deviens perméable au moindre des silences. Ils me parlent de toi. Expriment une incidence sur mon parcours de vie. Le printemps me réclame et je n’aurai pas froid. Si ce n’est un frisson qui épouse mon dos. Comme si je t’aimais pour la premiè re fois. Vénus à la fourrure, je troque mon manteau contre n’importe quoi. Contre rien, je m’en fous. Contre toi me suffit. Je deviens émotive Beaucoup plus animale Un peu moins infernale Je n’ai plus que ma peau Pour retenir tes sens Je ne suis que buvard Et m’imprègne de toi Je ne veux rien de plus car tu as déjà tout février 2017

Naturellement

Image
Je n’ai pas su te dire Formuler l’intérieur Le brouhaha ambiant M’empêchait d’exprimer Ma source de chaleur Les mots se délitaient A peine élaborés Ils manquaient d’à-propos De rythme et d’épaisseur Alors je me suis tue Je n’ai fait que serrer Ta main un peu plus fort A l’endroit où la vie S’enracinait en moi Sous le globe de chair S’épanouissait mon cœur Et palpitait ma voix février 2017

Coup de gueule

Image
Et la plupart du temps Je fais n’importe quoi Je fais tout de travers Je ne sais où je suis Je peste contre tout Contre toi, contre moi Tout contre ces instants Qui m’échappent et se noient Dans le triste ordinaire Je m’en veux n’importe où Et pour n’importe quoi Mais je ne t’en veux pas J’en veux à l’univers Non, toi je ne peux pas Je t’aime trop pour ça février 2017                                                visuel: Chris Voisard/Eve Eden

Papier

Image
Le bruissement intime D’un morceau de papier Volupté d’un moment Une lumière s’entête A percer des secrets Si bien ensevelis Que rien ne transparaît Mes rêves sont scellés La mer est sans brisure Le calme est à mes pieds J’apprends tout doucement A réprimer les mots Je descends la voilure Et ferme les volets Je déchire une lettre Un morceau de mon temps Que tu n’auras jamais Demain un autre jour Demain une autre quête Il suffit que je tue Cette note de trop février 2017

Surdité

Image
Aimer nous appartient, à tort ou à raison Demain, je ne sais pas mais j’avance et j’y crois Peut-être lui, peut-être un autre Peut-être toi Etre aimé nous revient comme un écho fragile Une note subtile, aérienne et sensible Mais moi je n’entends rien février 2017

Toi et moi

Image
Toi et moi Deux êtres dissociés, deux regards parallèles aux vérités distinctes. Avec leurs différences, leurs dérives intimes, leurs croyances secrètes, leurs propres convictions forgeant un caractère. A chacun son avis sur la grande question. Quelle réponse donner au pourquoi du comment sur l’instable planète qui ne tourne plus rond ? Etranges étrangers aux regards aveuglés qui filent toujours d roit sans jamais s’effleurer.  Alors je prends ta main et je serre tes doigts. Je dissous cet écart qui nous désunifiait. Et là, sous ma poitrine, ça vibre et ça palpite. Je ressens quelque chose qui ressemble à la vie Quand j’ôte la liaison, nos deux âmes fusionnent. Le Nous me donne alors une autre idée de moi. Je me sens plus entière. Beaucoup plus aboutie. février 2017                                                 visuel: Chris Voisard/Eve Eden

Renouveau

Image
Une fenêtre ouverte sur le chant des oiseaux. Le renouveau d’un souffle qui caresse ma peau.Une franche lumière pénètre à l’intérieur, traverse le miroir et balaie la poussière. Je découvre un reflet enfin débarrassé des inutilités. Je me sens apaisée et beaucoup plus légère. Quand le bleu de l’azur envahit le plafond, j’écarquille les yeux, étire mes antennes. J’écoute respirer le moindre carré d’herbes, deviens l’une d’entre elles. Je glisse et me faufile, fais ma place au  soleil. Plus loin, l’arbre grandit, bourgeonne et s’épanouit. J’entends couler la sève. février 2017                                                 visuel: Eve Eden/Chris Voisard

Unité

Image
Ton corps était si près, je l’ai pris pour le mien.  Je rêve d’un séjour où je pourrais goûter la saveur de ton cou. Emmène-moi plus loin. Car sous ta chevelure, un monde retenu. Une veine où palpite une autre dimension. Féminine et charnelle. Une part imprévue qui dilate le temps. Et l’odeur de ta peau pénètre l’atmosphère. Capiteuse et sensuelle. Je fais un pas de plus. Effluve d’un parfum où ton ombre prend forme. Emouvant entretien où nos mains s’apprivoisent avant de s'effleurer. Imperceptiblement, je devine un élan. Ta hanche se dérobe et poursuit à dessein l’ébauche de mon geste. Une intention vers moi à peine révélée.   Une lumière s’éteint, le silence se fait. Quand j’attrape ton bras, ton corps sans hésiter, annule cet espace qui nous différenciait. Nous ne sommes plus qu’un. février 2017

Blues

Image
La parole confuse, les rêves au placard, je me tais quelquefois. Je digère ou j’infuse et je baisse les bras. Inaudible discours, je deviens superflue, ravale une émotion, réprime une intention. Le blues est à deux pas. Un chant venu d’ailleurs. Mélopée moribonde à peine perceptible, je la laisse monter, envahir l’intérieur. Lancinante langueur, mes pensées se concentrent en un point bien précis.  J’expire une douleur. Une quête perdue, un manque de chaleur, une peine tenace.  Mélancolise à souhait sans pouvoir m’arrêter. Je me mets à broyer tout le noir de la vie. La note a décuplé en atteignant le cœur.     Et le blues m’envahit. Toutes tripes dehors, j’atteins des profondeurs que tu ne connais pas. février 2017

Rien qu'un endroit

Image
Rien qu’un endroit pour exprimer ce qui frémit au fond de moi. Trouver le temps de déceler la ligne encore inhabitée et pouvoir mettre en parallèle le peu qui nous rapprocherait. Savoir offrir à la lumière les mots qui nous ont échappés. Rien qu’un endroit pour divaguer, où nos pensées convergeraient. Un petit coin de rien du tout, un morceau de page égaré où se rassembleraient nos pas. Une bulle à réinventer, un dialogue à recomposer. Un bout de ciel entre les doigts, n’importe quoi me suffira. février 2017

Détachement

Image
Je me suis détachée, envers et contre tous. Le ciel était à moi et j’ai changé ma route. Une autre trajectoire, quelques plumes en moins, des doutes superflus effacés par le vent. Des frictions éphémères.  Le temps d’une évasion, d’une course effrénée sans but révélé, d’un soleil écrémé qui traverse les champs.  Et toi Palpable et indicible. Fragile et indocile. Aller dans le courant, pénétrer le présent. L’impossible moment où tout est perceptible février 2017

Le poids de ma présence

Image
Le poids de ma présence  A chacun de tes pas Je me voudrais légère Mais je ne le peux pas Chaque jour qui se fait Je te suis à la trace Amoureuse obstinée Volontaire et tenace Je ne te lâche pas Et j’appuie à l’endroit Où naissent les élans Les plus grands sentiments Je gagne en importance M’installe dans ta vie Conquise et souveraine Ne rate aucune nuit Je suis cette incidence Qui te colle à la peau Et rêve dans ton lit Mêlant mon souffle au tien Quand tu es endormi février 2017 visuel:Eve Eden/ChrisVoisard

Je suis

Image
Allons cueillir au point du jour, la preuve tangible de notre authenticité. Dans l’à peine révélé, concevoir la possibilité de respirer encore. Effleurer l’infinie diversité de la vie en rassemblant tous nos atomes. Et nous sentir grandir dans la juste lumière, en suivant du regard l’indicible beauté d’un moment éphémère. Quelque part aujourd’hui sur la terre, je suis. février 2017

Je t'ouvre cette porte

Image
Cultivons sans répit nos mondes intérieurs où viennent s’abreuver des rêves égarés. Ils passent par milliers les tristes nuits d’hiver puis s'en vont au matin, à peine rassasiés en longeant les murs gris. Apprenons la patience, la douce déshérence au gré d’un aparté. D’une folle lumière qui viendrait traverser les parois redoutables d’un petit quant-à-soi. Un apprivoisement dans l’espace dédié. Un pourquoi résolu. Une valeur commune. Lui donner consistance et matérialité. Mon kaléidoscope à portée de tes yeux Creusons la vérité. Ne pas se contenter du froid des apparences. Du goût de l’insipide. En nous, des différences et la diversité. L’éternelle richesse de nos vies qui se meuvent sans bruit dans le simple ordinaire. Déclenchons la révolte, engrangeons d’un regard, la multiplicité. Je t’ouvre cette porte que je gardais fermée A l’intérieur de l’enveloppe, une autre dimension, un champ hors du commun où tout peut se produire. Le meilleur ou le pire. La vie prend du

Ebauche

Image
Une ébauche de moi Un sentiment diffus Et les notes éparses D’un monde incohérent. Parfois je capitule Les rêves ont une fin Le bois se désintègre Je n’y crois plus vraiment. Je placarde le vent Sur des incertitudes Je fignole pour rien Des inexactitudes Je regarde flétrir Toute ma vie d’avant Le papier m’interroge Le silence se fait Et l’encre se dilue Sur les lambeaux du temps Dans l’ombre signifiante D’un bonheur disparu Je n’ai plus rien à dire Alors je fais semblant février 2017 Visuel: Eve Eden/Chris Voisard

Lisière

Image
Je traîne à la lisière d’un songe évanescent où viennent s’égarer les brumes matinales. Les spectres de la nuit agonisent sans bruit sur le bord du chemin. Je laisse derrière moi des bouts de ma personne.  Dans un bruissement d’ailes, mes chimères s’envolent. Je les vois s’évanouir là-haut dans les nuages, absorbées à jamais par le ciel insatiable. Des pensées noctambules s’attardent encore un peu. Fragiles papillons côtoyant l’éphémère. Illusions d’un instant. Imperturbablement, le jour les désagrège. J’effleure doucement les possibilités du quart d'heure à venir. Face au soleil naissant, ma vie se concrétise février 2017

Commissure ...

Image
Territoire tissulaire où se réunissent deux parties Eve Eden/Chris Voisard Février 2017

Le murmure de l'écho

Image
Peut-être un de ces jours, trouveras-tu la force d’exprimer la parole déchue.  Celle que tu as brimée pour ne pas t’exposer, celle que tu as perdue au revers d’un chagrin, celle tu as lancée et voulu rattraper. En vain. Un éclat sur le sol et plus rien. L’intention qui échoue, la portée du silence. Au bout, l’indifférence et le froid irrépressible de l’hiver. Ce verbe refoulé, qui revient quelque fois s’amoindrir sur tes lèvres sans pouvoir être dit, écrit ou signifié. La vague est repartie. Vers la douce quiétude d’un monde solitaire. Et l’amour l’a suivie. Chaloupe prisonnière dans sa bouteille en verre.  Peut-être un de ces jours, trouveras-tu du sens à ton rêve perdu. Si tu marches longtemps Peut-être verras-tu ce qui t’as échappé Cela te reviendra quelque part sur la grève … Comme un écho chantant. février 2017

Relâche

Image
Relâche Les tensions passagères Devant toi L'avenir s’éclaircit Le chemin se déplie sous tes pieds Va Au clair de l’existence Quelque chose t’attend Laisse aller tes pensées Vers le soleil levant Accorde-toi la vie Et le droit d’espérer Dans la lumière évanescente Un millier de nuances S’accroche à tes poignets Dans tes mains, des possibilités Avance Ce matin t’appartient Encore un Tu as toutes tes chances février 2017

Fin de vie

Image
Un rayon imprévu Sur une scène vide Le public est parti La salle désertée La bataille finie J’essaie de remonter Le corps à moitié nu Sur un sol affermi Retrouver le plancher Mes jours ont tant tremblé Que j’ai cru m’évanouir A présent c’est fini Le silence est complet Dans l’air environnant Des pensées confinées Transpirent du plafond Le monde est si petit Entre mes quatre murs La terre est si flétrie Je ne peux respirer A mes pieds, un gâchis Une mort avérée Un rayon imprévu Sur un acte manqué Le soleil en sursis Essaie de résister Je résiste avec lui Bientôt je planterai Des graines par milliers Et je verrai pousser La fragile semence Je la verrai grandir S’élever dans le ciel Un matin de printemps Exprimer l’abondance Si le temps le permet Avec un peu de chance Je saurai retrouver Mes rires égarés février 2017

Fin de journée

Image
Dans le jour en partance  Mon pouls a ralenti Le temps s’est apaisé La vie semble plus lisse Et l’air plus velouté C’est comme une accalmie Au milieu du chantier Plus rien n’a d’importance Si ce n’est respirer Quand l’ombre se répand Je me frotte à la nuit Pénètre doucement Sa sombre intimité Avant de me lover A l’endroit de la vie Où je t’ai rencontré février 2017

En vrac ...

Image
Intime vague à l’âme Un blues au singulier La lumière s’est éteinte Quand le ciel a viré Ma bouche s’est fermée Et mes doigts se sont tus Irrémédiablement Vaincus Des amitiés éparpillées Des tas de feuilles disparus Malgré Une volonté de fer Je franchis les épreuves Mais ne gagne jamais Inutile défi A la face temps Au pourquoi de la vie Je vrille et désespère Je me prends une claque Accuse et redémarre Je n’ai que ça à faire Dénuder mes tourments Retenir l’éphémère Un coup de vent à l’imparfait Un coup de blues au singulier Des lettres mortes à tout jamais Et des mots en suspens Tous ceux qui m’ont manqués Autant En emporte le vent Des visages aimés Rejoignant l’inconnu Des paroles tronquées Des vides absolus Je bois la rivière asséchée Et j’en retiens l’amer février 2017

Poussière, suite ...

Image
Je marche un peu plus seule Je ne désire plus Que le vent dans mon dos Je me voudrais légère Enfin débarrassée De tout ce superflu Qui me colle à la peau Mes révoltes cachées Gisant sur le sentier Comme peaux de chagrins Rêves abandonnés Définitivement Je me tais et digère Une vague de trop Une quête éphémère J’écrase une folie Un printemps disparu Qui traînait sous mes pieds Les nuages sont lourds Et l’hiver conséquent Je me défais du temps Me détache de toi Pour me donner au vent Le rien me va si bien février 2017

Absence

Image
Absence Un léger flottement Le hasard sous mes doigts L’irrépressible envie D’exprimer un faux pas Déclencher des passions Au lieu d’aller tout droit Sans aucune émotion Rien ne s’acquiert jamais Tu ne m’appartiens pas Mais je suis imprévue Rien n’est écrit d’avance Si nos lignes perdues Devaient se rencontrer Je donnerai du sens Une autre direction Avec ses conséquences Et toutes ses audaces Unifier nos errances Reformuler ta trace février 2017

La raison de la vie

Image
Je retiens  Le fil enchevêtré d’une histoire insensée Sans fin élaborée Ni autre commencement  Qu’un indomptable élan Peut-être est-ce cela La raison de la vie Le pourquoi du comment L’insondable défi Aller plus en avant Quand on n’a rien compris février 2017

Excessive

Image
J’ai beau pousser les murs, l’horizon rétrécit Et l’encre se dissout sur ma peau parchemin Je peins une gravure à l’intérieur de moi Une icône païenne qui croquerait la vie L’inexplicable vie qui m’échappe des doigts Je prends tout sans savoir ce qui est important Ce qui est abouti Indicible présent Mes mains contre le temps Je résiste et ressens Une infime fêlure Un pas dans le non-dit Les journées se mesurent aux mots que j’ai pu taire Se lover dans l’incertitude D’une éternelle inconstance La spirale m’emporte au fond d’un trou béant Où git une blessure Je manque de lumière Mes yeux sont des buvards Avides d’un printemps Qui ne viendra jamais La paroi se resserre Je débloque un peu plus Je vibre de colère et je griffe les murs Imperturbable hiver Je combats sans succès l’inéluctable fin En un mot j’exagère février 2017