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Affichage des articles du juin, 2018

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Nul n’est tenu d’avoir un peu de temps pour moi Nul n’a besoin de moi pour avancer plus loin Tuer une heure ou deux en regardant le ciel Blanchir sous les nuages Trouver un peu de sens   A l’immobilité   Quand les autres voyagent Et puis fermer les yeux. juin 2018

Sinon

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On voudrait tout savoir, on voudrait tout apprendre à défaut de trouver où niche l’essentiel On voudrait tout saisir En nous A défaut d’être ailleurs Même l’insaisissable On voudrait tout donner Pour un moment parfait dans l’équilibre instable De nos différences Toi et moi Un impossible ensemble Et pourtant Pourtant Je sais que l’on y croit Sinon Pourquoi étions-nous là ? juin 2018

Aphone

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Un soir je finirai Sans voix au bout du quai Je verrai tout là-bas La découpe des vagues Effilées par la brise Aux parfums d’océan Nul besoin de parler Il fera doux et bon J’allumerai pour toi Ma dernière cigarette Et j’aurai tout mon temps J’observerai la vie A travers la fumée Sans y être vraiment Je me détacherai D’une carte postale Où l’on distingue à peine Une sirène au loin Et toi dans son sillage juin 2018

Il pleut

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Le sacre d’un instant. Précaire et dissolu. Un orage s’éteint, un autre lui répond, une aube s’enracine, un sourire s’évapore. L’exaltation des mots face au soleil rêvant. J’aimerais tant t’écrire la couleur d’un matin auréolé de brume.   Sur la route luisante, j’avance dénudée de toute fioriture.   Je ne crois plus en rien et pourtant je persiste, en signant de mon encre au bleu indélébile. Contour ner le destin.  A l’affût d’un signal, je scrute ce moment où tu me comprendras J’agite mon mouchoir Il pleut Essuyer ton regard d’un revers de la main. Effacer cette tache. juin 2018

Pluralité

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Quelque chose a changé La dimension du jour, la fluidité des mots, le ciel beaucoup plus grand. Vraiment. Je joue à pigeon vole dans l’espace où résonnent mille voix au soleil. Et mille voix répondent quand j’y mêle la mienne. Quelque chose m’émeut sur la place accordée. Tant de rimes m’atteignent et m’entraînent là-bas. Au plus profond de moi. Vraiment. Je me sens à l’endroit où j’atteins l’essentiel et suis à part entière dans le regard des gens. juin 2018

Idée

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Depuis longtemps déjà, je ne prévois plus rien. Je pose des jalons, lentement, sûrement, j’avance mot à mot, tirade après tirade. J’aménage le temps, volontaire et loquace Au cas où quelque chose se déclencherait.  Je ne décide rien mais j’ai beaucoup écrit, beaucoup imaginé et j’ai refait le lit  Au cas où te viendrait l’envie de me saisir  De me déshabiller avant de te coucher Sur une page blanche Depuis toujours, je crois, j’ai pensé qu’il fallait donner corps à la vie. Nous allons innover. mai 2018

A peine ...

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Petite musique des jours Légère et sans accroc Jusqu’à ce printemps déjanté Où ta main baladeuse A fouiné dans mon inconscient Ensemble, nous avons Frisé l’apothéose Quand les cordes ont lâché Un mauvais mouvement Une note de trop juin 2018

Vertige

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Il me faudrait du temps, du ciel et de l’amour pour reconsidérer la ligne parcourue jusqu’au point d’aujourd’hui. Il me faudrait ta main au centre de ma vie afin de refréner ces heures indomptables, à moitié détraquées. Ça tourne autour de moi ou bien c’est moi qui tourne à l’intérieur d’un jour où je n’ai pas le choix. Parfois, j’ai mal au cœur Je ne sais plus danser Au café du matin Je ne sais plus couvrir La distance entre nous Je ne sais plus parler Sans que ma voix ne glisse Avant de se briser   En mille éclats de vers Il me faudrait des mots Des bras en arabesque Un rire étincelant Une aurore boréale Un truc à inventer Sinon je te prédis Sept années de malheur Un croissant, s’il te plaît juin 2018
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En phase ...

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Au plus près du printemps Le matin nous révèle Emplis de sensations Le bonheur a un nom Un parfum familier Un goût, une couleur Oui, je crois Sans pouvoir l’expliquer A la valeur des choses Au plus près de nos peaux Le jour nous entremêle Brasse nos émotions Pour nous rendre meilleurs La nature a ce don De nous réconcilier Oui, je crois Au temps qui nous unit A la beauté des gens. juin 2018

Emphase

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Ça pulsait sous ma langue Et mon front saturait   D’images révélées Au gré de ton tempo Ça sourdait là-dedans Un rythme débridé venu de l’intérieur Des pas précipités foulaient mon ventre chaud   J’ai lancé mon foulard Là-bas Tout près de toi En mon geste, un défi Une intention tribale Un besoin d’espérer Toujours un peu plus loin Toujours un peu plus haut Tu montes l’escalier d’une tour imprenable Tu suffoques et faiblis Tandis que je t’attends Aérienne et volage Au sommet de ma vie juin 2018

Question de choix

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Futur ou bien présent ? Ou bien  N’importe comment Va savoir ce qui est Sans remettre à demain L’accessible toujours Dans ce laps étonnant Où rien n’est circonscrit J’attends Ce qui ne viendra plus Et le temps me soulève Et le temps me dérange Je suis ce peu de jours Où rien n’est interdit Pourvu qu’il t’en souvienne Pourvu que tu t’arranges Pour laisser ta fenêtre Ouverte en pleine nuit Ou bien juin 2018

Chasseur de sortilèges

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Frayeurs vaincues Fleur au poignet Va dénicher l’amour Au bout de ton printemps Si tu trouves la porte   Barrée de haut en bas A l’issue d’un chemin Où les ronces ont poussé Ne t’arrête pas là   Et trouve le moyen   De me désenchanter Viens retirer l’épine Qui hante mon regard Et descend droit au cœur mai 2018

En vrac

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Le jour est à l’envers   Je vogue tout autour D’une île condamnée Et ne sais pas très bien De quel côté t’attendre   Je mélange les styles Les regards et les mots Crois innover parfois Confonds mes idéaux Pour en faire un présent Absurde et prolifère Toutes ces vies en une Ces Robinson perdus Ces hommes en un seul Le jour est à l’envers Je ne sais plus très bien Par quel côté de prendre mai 2018

Evidence

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Echappés de nos ventres Nous pensions être libres La vie nous propulsait Bien plus loin en avant Et nous avons couru Dépassé la lumière Sans vraiment définir Ce qui est important Jusqu’au jour où j’ai su Ma tête entre tes mains Et mes mains n’importe où Nous étions à l’endroit Où tout est simple à lire mai 2018

Petits bonheurs

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Sublimes Oui, nous étions sublimes A nous frotter au jour Etonnés Presque joyeux Comme si nous avions Encore et malgré tout Ignoré ce vers quoi Nous propulsait la vie. Divine Cette heure à occuper Sans avoir à mourir La minute d’après. Quand la lune a faibli Je me suis entendue Oser te demander Invente un mot pour moi Encore un s’il te plait Le soleil est monté Jusqu’à cette embrasure Qu’on avait condamnée Entre midi et deux J’ai repeint les volets Et je t’ai attendu   Un oiseau a sifflé Mais je n’en suis pas sûre. mai 2018

Négligence

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Alors que nous tenions la vie à bout de bras, il y eut cette césure, logique et imparable où le charme se rompt. Si seulement nous avions pu en rester là Au bord du vide A la force de l’autre En cherchant l’équilibre De là-haut à tes yeux Tout ce temps qui m’échappe … Il suffit d’un faux pas D’une main qui faiblit Et nos vies se détachent. mai 2018

Entier

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Défais cette part d’ombre qui te colle à la peau. Il est temps de regarder le soleil en face. Va le rejoindre au bord du jour, à l’heure où se dessine un embryon de vie. Quand la lumière palpite à flanc d’une présence. La tienne.   Laisse-le dévoiler ce qui te rend humain. Visage à ciel ouvert, reprends ta dimension. Aime ce que tu es. Accepte qui tu es. Retrouve cette audace. mai 2018

Fuite

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L’orage avant l’été Nos ombres confondues s’esquivent dans le noir Tout va si vite et rien ne tient   Alors je fuis Je cours après la vie Avant qu’elle ne m’échappe Je vais voir s’il existe encore des beaux jours Des soleils orangés et des bleus opulents Des bateaux sur la mer, des oiseaux dans le ciel Et des poissons d’argent On m’a dit que là-bas C’est beaucoup mieux qu’ici Quand on lève les yeux, on peut apercevoir Des milliers de regards aux reflets bienveillants. Et l’on se sent moins seul. mai 2018

L'un sans l'autre

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Tu fais cavalier seul Je vaque à mes pensées et fais semblant d’avoir   Quelque chose à défaire pour ne pas m’épancher Tout près, dans un éclat, le tonnerre a grondé Je pense à tous ces mots que je n’ai pas su dire A ces gestes manqués Tandis que les nuages se déchirent entre eux Je pense à qui je suis Et deviens vulnérable mai 2018

Vers là-bas

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Survienne qui voudra Etancher cette soif, enjamber cet écart Ce vide permanent qui nous différencie J’ai atteint le bon âge pour enfreindre la loi Du qui vivra, perdra toutes ses illusions Tu vois, je ne crains plus de m’offrir à la nuit Usante et dévorante Je défie mes frayeurs aux abords de l’oubli Et cours à moitié nue sur la lande efflanquée Une meute de loups accrochée aux semelles Je dépasse le vent et crie à pleins poumons Minuit ne m’aura pas Je cours encore, tu sais Jusqu’au bout de moi-même   Je cours à perdre haleine Advienne que pourra Car là où je m’en vais Plus rien ne s’enracine mai 2018

Vivante

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Je ne veux pas plonger. Simplement me laisser envahir par ton charme. Je ne veux pas dormir dans la chambre des fées, je ne veux pas croquer le rêve qu’on me tend. Je ne veux pas croupir dans l’âtre ni m’user dans le noir d’un doute récurrent. Je bouge entre les ombres, fluctuante et légère Mouvante et nécessaire Que volent mes amours Je veux être ce grain qui t’ouvre les frontières. mai 2018

Caprice

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Je ne veux pas changer, je ne veux pas grandir, je veux danser encore sur mes jambes trop frêles quitte à me désaxer d’un parcours imposé. Si jamais il fallait revenir te chercher … mai 2018

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Le ciel et les persiennes

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A l’endroit si précieux où l’aube s’enracine, nous flottons désunis, rivés à nos pensées. Pulsations ralenties. Sous nos paupières closes, étayées de sommeil, nous couvons l’incertain. Absents de l’autre. A peine un souffle sur l’oreiller. Tiédeur et compromis. Sur le mur ébauché, la fenêtre s’anime, ondule et s’agrandit au gré d’une lueur joyeuse et vagabonde. Quelle heure est-il, exactement ? Le soleil a viré au jaune existentiel. Distorsion du présent tandis que notre lit dérive vers l’oubli. Je pense au mot printemps pour libérer en moi ce torrent d’allégresse où dévale la vie.   Il est l’heure de s’aimer. Laisse entrer la lumière. mai 2018

Zénith

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Nos ombres projetées se sont évanouies Les mains gorgées de sève Nous avons pénétré le brasier de midi Sous la lumière abrupte, aucune concession Nous devenions de chair   Et nous avons grandi A la juste mesure De nos désillusions. mai 2018

Eveil

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La nuit s’égouttait lentement Un rêve dérivait au fond d’une heure creuse Quelqu’un s’est approché de la source du jour A petits pas feutrés Tintements dans l’azur, le soleil a vibré Et l’aube a roucoulé à gorge déployée. mai 2018

Cafard

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Pourquoi ce mauve à mes paupières ? Le bleu paraît si pur quand j’observe le ciel. Pourquoi ce teint de crépuscule ? Le temps devient si clair quand s’allume le jour. Pourquoi la pluie à l’intérieur ?  Pourquoi cette lourdeur ? Ce manque de chaleur  Et l’envie de rester bien enfouie dans le noir A l’abri d’un matin aux rayons affûtés ? Parfois, la lumière est trop vive Le soleil peut brûler. Parfois L’amour peut consumer. Je rejoins le terrier tout au fond de mon lit. mai 2018

Racine

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Ecoute le silence étreindre la pensée dans laquelle je suis. Un rêve vagabonde. Il tourne et tu divagues. Ecoute ma romance à l’aube d’un repos où tout est compromis. Laisse-la t’effleurer et caresser tes tempes. Regarde-la grandir, s’accrocher à tes hanches.   Laisse-la t’embrasser. Avec les gestes qui te manquent. Avec le matin qui te sauve. Et ce que tu sais de la vie. Apprécie la lenteur et le s emportements.  Ecoute-la frémir et se jouer du temps qui file entre tes doigts. Elle te racontera ce que j’ai à écrire. Ecoute-la bondir et irriguer tes flancs Absorbe ma présence Laisse venir à toi Ce que je n’ai su dire A la racine Exactement. mai 2018