Le ciel et les persiennes
A l’endroit si précieux où l’aube s’enracine, nous flottons désunis, rivés à nos pensées. Pulsations ralenties. Sous nos paupières closes, étayées de sommeil, nous couvons l’incertain. Absents de l’autre. A peine un souffle sur l’oreiller. Tiédeur et compromis. Sur le mur ébauché, la fenêtre s’anime, ondule et s’agrandit au gré d’une lueur joyeuse et vagabonde.
Quelle heure est-il, exactement ?
Le soleil a viré au jaune existentiel. Distorsion du présent tandis que notre lit dérive vers l’oubli. Je pense au mot printemps pour libérer en moi ce torrent d’allégresse où dévale la vie.
Il est l’heure de s’aimer. Laisse entrer la lumière.
mai 2018
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