Communication interrompue

J’ai lâché ma colombe du plus haut toit du monde
Je l’avais harnachée de mes meilleures pensées
Pour la rendre légère et sans trop d’idées noires
Le voyage était long
Il fallait qu’elle atteigne un écho sous-jacent
Au bout d’une autre terre aux parfums épicés
Odeurs envoûtantes venues du fond des temps
Je tiens en équilibre sur le fil de ta peau
Séduit par mes propos tu balaies ton arène
Et mets mes mots à nu au plus fort de ta peine

La colombe voyage, admire le paysage
Elle vole à tire d’ailes entre nos deux présents
Elle parcourt sans faiblir la marge qui nous sépare
Elle anime à loisir le bleu changeant du ciel
Pour trouver les nuances, les détails infimes
Qui font la différence
Je la vois tout là-bas, transportant ma mémoire
Aucune défaillance, aucun atermoiement
Un souffle pur s'engouffre dans ses ailes
Je projette mon ombre
Dans la chaleur secrète d’un courant avenant
Je vois ta main qui s’épanouit
Telle une fleur unique au tout premier printemps
Ma colombe atterrit sur la piste en douceur
Tu lis et elle attend
Elle attend la réponse, peu importe le temps
C’est son seul avenir en tant que messagère
Tu relis à l’envers pour saisir la portée de mes notes enjouées
Tu ne dis rien, ne bouges pas
L’oiseau attend toujours, mon regard dans le sien


A V.N

mars 2014


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