Sève

La trace était infime
Mais elle était bien là
L’hiver n’avait pas pu
Tout à fait effacer
Ce qu’il m’était resté
De ce dernier été
La branche tortueuse
Du jeune noisetier
Reprenait de la vie
A ses pieds la couleur
Du frêle pissenlit
Et quelques pas plus loin
Un autre souvenir
Qui profitait alors
D’une belle éclaircie
J’ai marché jusqu’à lui
Les bourgeons craquelaient
Sous la sève nouvelle
Les oiseaux voletaient
En piquant quelques graines
Etalées sur la pierre
J’ai marché jusqu’à toi
Le coucou s’exprimait
Dans un arbre plus bas
Et les moineaux piaillaient
J’entendais résonner
Leur fragile impatience
Qui nourrissait la mienne
La trace était infime
Mais elle était bien là
J’ai marché jusqu’à toi
Dans le printemps naissant
Tout était comme avant
Le coucou s’entêtait
Le noisetier poussait
Ses feuilles grandissaient
Tandis que je t’aimais


mars 2016


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