Hors chants/Silence 10


Ton souffle comme un vent a pénétré mon âme. Le monde se soulève entre nos quatre murs. La ville s’est éteinte mais tout devient mouvant derrière les volets. Les ombres débordantes viennent se réchauffer autour de l’abat-jour. Le plafond se constelle d’étoiles. Je franchis l’épaisseur de temps qui nous sépare encore. Ça y est. Nous sommes dans l’étreinte. Les ombres se dissipent. Je ne t’appartiens pas mais je suis accessible. Dans l’heure contenue, je vois un peu plus loin. Au fond de ton iris, luit une flamme insensée. Je m’y attarde un peu. Le galet de ta peau révèle des arômes, sensuels et masculins. 
Musc et embruns s’imprègnent sur la face du temps. Ton haleine m’emporte, nos bouches sont scellées et nos langues s’allient dans un pacte charnel. Dans nos cœurs, une seule et même pulsation. L’émotion d’un élan. Nous gravissons ensemble les marches du suprême jusqu’au vertige de la chute.

septembre 2016


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